La crise n’est pas finie. Et le placement préféré des Français pourrait bien en faire les frais. Il faut en effet commencer par tordre le coup à une idée reçue. L’assurance vie en euros n’est pas un placement sûr. Pourtant il suffit de sonder les gens autour de vous pour se rendre compte, que comme pour l’immobilier, les gens se font une fausse opinion sur l’assurance vie et pensent que leur argent est en sécurité.

Or une assurance vie, même placée en fonds euros, et un placement qui est investi par des fonds sur des produits financiers: les obligations. Pour réduire le risque et donc pouvoir vous vendre que c’est un placement sans risque, la majorité des fonds sont placés sur des obligations d’Etat.

Le problème, c’est que depuis quelques années les taux d’intérêts n’arrêtent pas de baisser la faut à une maigre croissance et maigre inflation en zone euro et donc à un abaissement de la Banque centrale Européen de ses taux pour essayer de relancer la machine économique: en vain.

Alors, si la croissance en France et en Europe ne redécolle pas, alors il y a fort à parier que la rémunération des assurances vie non plus. Du coup, on va sans aucun doute passer en dessous des 2,5% de rémunération annuelle brute prochainement. Mis à part cette baisse de rémunération, vous me direz il n’y a pas un grand risque pour votre épargne. Comme bien souvent il faut regarder d’un peu plus près pour voir le phénomène des poupées russes.

L’assurance vie est le placement préféré des Français. Ce qui la rend risquée

On parle de plus de 2000 milliards d’euros d’encours. Cette demande pour du placement sûr…a donc créée une offre avec une multitude de fonds aujourd’hui à en perdre son latin. Ces fonds, pour offrir le rendement promis à leur client, investissent majoritairement en obligation d’Etat, ça paye peu, mais c’est peu risqué. C’est peu risqué, ne voulant pas dire que ce n’est pas risqué du tout. En fait le risque il est majoritairement pour le fonds de placement et donc la banque et donc en bout de chaîne vous.

Car les obligations ont un prix sur le marché. Lorsque les taux baissent le prix des obligations monte, lorsque les taux montent, le prix des obligations baissent.

On a donc 60 millions de Français qui investissement leurs économies un peu plus chaque mois dans une assurance vie en euros. Des fonds qui achètent avec cet argent des obligations étatiques et qui reversent chaque année le taux d’intérêt au client moins une prime de frais au client. Actuellement les taux baissent, donc le prix des obligations montent et le client final reçoit moins chaque année d’intérêt alors que le fonds de placement ou la banque, eux conservent le même % de frais.

Si les taux remontent et que plus assez d’investisseurs placent leur argent dans l’assurance vie alors ce sera la crise

Mais imaginons maintenant le cas qui arrivera à un moment donné ou à un autre, où les taux vont remonter. Si ces taux remontent trop rapidement, et que les épargnants décident comme on a pu le voir il y a encore quelques mois de clore leur assurance vie, retirer l’argent. Alors les fonds de placement et banques seront obligées pour payer aux clients leurs dus de vendre des obligations sur le marché. Or ces obligations auront vu leur valeur chuter du fait de la hausse des taux. Ainsi il existerait un risque de retrouver des fonds et des banques en impossibilité de payer leurs clients..et c’est là qu’intervient le risque pour vous.

Le risque aujourd’hui en France pour l’épargnant est qu’on lui ment en lui promettant un placement sûr. L’assurance vie est devenue une pyramide de Ponzi.

Le risque d’avoir une crise financière déclenchée par ce scénario est faible. Mais le but de cet article est de mettre en surbrillance, que l’assurance vie n’est pas un placement sûr. Il existe des scénarios où l’épargnant perdra son argent dans l’éclatement d’une crise financière.

Soyez certain que rien n’est jamais sûr dans ce bas monde, mis à part les impôts et la mort.

Le maître mot de tout ceci est un conseil: Diversifiez. Et par pité, dans autre chose que l’immobilier en dehors de votre résidence principale.