Petite réflexion philosophique en ce samedi matin chers graphs. J’ai toujours trouvé très amusant en scrutant les statistiques du site de voir que peu importe la tendance des marchés, graphseo bourse enregistre beaucoup plus de visites lorsque je donne des avis de vente  que lorsque je suis haussier. De plus lorsque je suis baissier les commentaires sont plus importants, et souvent pour mon égo plus flatteurs. Du coup j’en conclus que l’investisseur est négatif et aime l’être, c’est un biais psychologique. C’est assez impressionnant en effet de voir dans le monde de l’investissement autant d’investisseurs embrasser ce désir de fin du monde (oui j’exagère mais qu’un peu). Ce qui est encore plus étrange, c’est que ce qui nous sortira par le haut de cette crise ce n’est rien d’autre que la confiance que les gens peuvent avoir en l’avenir, leur enthousiasme qui les motive à créer, investir, prendre des risques. C’est comme s’il y avait une contradiction pour ainsi dire dans ce biais qu’ont certains investisseurs à être des perma bears (investir sur la baisse tout le temps) et le modèle capitaliste tourné vers la création des richesses.

Il est certain que je suis pas le gars le plus pessimiste du monde, même tout le contraire mais je ne me considère pas non plus comme un éternel optimiste. Je me considère plus comme un opportuniste, tour à tour optimiste et pessimiste mais lorsqu’on se trouve au fond du trou je trouve toujours des raisons d’être optimiste. En fait je pense que je gère le risque de mon optimisme. Je ne crois pas au monde des bisounours mais je crois en l’humain, en sa capacité d’inventer et pour cela il faut de l’enthousiasme. Je me considère donc comme un investisseur qui gère le risque de son optimisme. C’est cet optimisme qui vous permet de progresser en bourse, d’avoir l’envie de prendre le prochain trade et de vous améliorer. On veut tous trouver le Graal, mais pour le trouver il faut être persévérant, et cette persévérance ne peut être motivée à terme que par l’optimisme. Bien sur il y a des embûches sur la route des gains boursiers. Tout n’est pas rose. Mais c’est justement pourquoi il faut gérer le risque de votre progression. Il faut donc être optimiste pour avancer, mais apporter une certaine mesure dans cet optimisme pour éviter les erreurs mortelles pour votre compte de trading. Par contre une approche pro pessimiste tout le temps ne peut mener qu’a l’échec.

Ma conclusion est donc que la fin du monde n’arrive qu’une fois et demain ne sera sans doute pas le jour. Depuis des années nous survivons aux récessions, aux dépressions, aux scandales financiers, aux crashs et pourtant nous persévérons face à tous ces challenges.  Il est normal de se préparer face à un cataclysme, faîtes juste en sorte de ne pas avoir qu’un plan pour vous protéger de la fin du monde mais surtout un pour planifier votre succès si le monde ne s’achève pas demain…

ps : cet article n’est pas pour dénoncer la vente à découvert, je la trouve normale et bénéfique pour les marchés. c’est avant tout un article qui dénonce le pessimisme ambiant et permanent de certains investisseurs. J’attire donc la réflexion plus sur le biais psychologique de certains investisseurs à être toujours optimiste ou pessimiste. Je crois au juste milieu et je crois à un avis qui se forge par les évidences, et non les évidences qui se forgent par rapport à un avis.