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Comment construire un plan de financement

LE PLAN DE FINANCEMENT Pour parler du plan de financement, on peut partir d’un outil déjà connu : le budget de trésorerie. Le Plan de trésorerie a pour objet de mettre en évidence sur une période  courte,  les  besoins  de  financement  générés  par  l’activité.  Le budget de trésorerie permet lui la mise en évidence des ressources face aux besoins révélés par le plan. Le  plan  de  financement  a  lui  pour  objectif  un  chiffrage  sur  un horizon plus long (5 à 7 ans en général) des besoins de financement de l’entreprise pour les exercices à venir et des ressources (à long terme) dont elle pourra disposer pour faire face à  ces besoins. Le    plan   de    financement   est    souvent    lié    à    un   programme d’investissement. En effet dès que la décision d’investissement est prise, il faut prévoir le montage de son financement.

Le plan de financement définitif rendra compte :

–     de l’opération d’investissement

–     de l’opération de financement.

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Développement proposé :

–     Principe du plan de financement

–     Pratique du plan  de financement

SECTION 1. PRINCIPE DU PLAN DE FINANCEMENT

Le plan de financement propose une évaluation pour les exercices à venir :

–     de l’ensemble des besoins à long terme prévisionnels et

–     des  ressources    à   long   terme    dont   l’entreprise    devra   et   pourra disposer année par année sur l’ensemble de la période considérée.

I LES BESOINS

Généralement on en retient 4 types principaux et 2 accessoires

–     les investissements proprement dits

–     les augmentations de fonds de roulement

–     les remboursements d’emprunt

–     les dividendes à payer

–     auxquels on rajoute les frais financiers et les impôts à payer.

– A – Les investissements

Il s’agit de prendre en considération :

–     d’une par le programme d’investissement constituant l’objet principal du plan de financement et revêtant de ce fait un caractère exceptionnel :

Extension de l’activité

Diversification de l’activité

Modernisation de l’activité.

mais aussi et

–     d’autre  part :  l’investissement  de  renouvellement qui  a  pour  objet  de maintenir intact l’outil de production.

La séparation des deux types d’information est importante dans la mesure ou les deux mesures n’ont pas forcément les mêmes conséquences ; en effet en matière

d’expansion, la création d’un BFR nouveau sera nécessaire, alors que dans l’investissement de maintien le BFR existe déjà.

On peut par ailleurs préciser que le plan de financement ne doit pas être un document trop synthétique. En effet la globalisation de l’information

donnera certainement un document arithmétiquement juste, mais ne sera pas exploitable parce qu’incompréhensible.

–     B – La variation souhaitable du fonds de roulement

La décision d’investissement a souvent pour finalité la croissance de l’activité de l’entreprise. L’augmentation du volume d’activité se traduit par la nécessité d’avoir :

d’avantage de stocks d’avantage de crédit-clients d’avantage de dettes fournisseurs.

Il en découle donc une augmentation de ce que l’on a appelé le BFR. On sait que le BFR se développe (approximativement) proportionnellement au volume de l’activité. Avant de

faire jouer cette règle de proportionnalité, il est cependant utile d’examiner l’équilibre de la structure de l’entreprise.

La structure de l’entreprise s’exprime ainsi :

FR – BFR = T

•    Si  la situation est équilibrée, le FR finance le BFR (et une éventuelle trésorerie positive). Dans ce cas, parler de la variation du besoin en fonds de roulement (le

besoin) ou du Fonds de roulement souhaitable (la ressource), c’est parler de la même chosepuisqu’il y a parfaite adéquation entre les deux.

•    Si la situation est déséquilibrée, et notamment si le FR < BFR, alors la trésorerie est négative. Lorsque le financement à court terme est d’un volume

important, et lorsqu’il dure longtemps, et qu’il n’a pas été négocié avec le banquier, la  situation est dangereuse pour l’entreprise dans      la

mesure   où  la                banquier       peut          refuser         de   renouveler      le financement à court terme et compromettre le fonctionnement de l’entreprise.

Il faut donc en préalable restructurer la société. Il est évident que dans ce cas les financements à réaliser par le FR sont égaux à :

Variation du BFR + restructuration de la trésorerie

et donc variation souhaitable du FR n’égale pas la variation du BFR. Après restructuration, la règle de proportionnalité joue

•    Si la situation est déséquilibrée comme dans l’hypothèse précédente, à savoir FR < BFR, dans ce cas                 la trésorerie est toujours négative. Cependant, si

les financements à court terme ont étés négociés de telle manière     que    le       banquier       a      pris  l’engagement  du renouvellement automatique (ligne de

crédit ou plafond d’escompte), alors ils prennent un                                  caractère durable et viennent en diminution des financements à trouver. Dans ce cas la

variation souhaitable du fonds de roulement est égale à :

Variation du fonds de roulement – crédits à court terme négociés.

et  n’est  pas  égale,  ici  non  plus  à  la  variation  du  BFR.  La  règle  de proportionnalité joue pour la partie à financer.

–     C- Le remboursement des emprunts

Ici également, il faut distinguer précautionneusement :

•    le remboursement des emprunts déjà contractés dans la mesure où leur plan d’amortissement connu fournira toutes les informations utiles.

•    Le  remboursement  des  emprunts qui devront être contractés pour financer le programme d’investissement et dont il faut a priori déterminer le montant afin de planifier

remboursement et rémunération.

– D – Les dividendes

Il s’agit de la rémunération des apports en capitaux propres effectués par prélèvement sur le résultat net. Cette dépense discrétionnaire est en fait des plus contraignantes si

l’on veut fidéliser l’actionnariat.

– E – Les frais financiers

Ils représentent la rémunération de la dette et posent problème dans le mesure où les emprunts nouveaux ne sont pas connus.

– F – Les impôts

Il s’agit de l’impôt sur les sociétés correspondant aux exercices considérés. Le problème ici découle du fait que les sommes déductibles ne sont pas toutes connues.

II LES RESSOURCES

On retient deux grandes catégories de ressources :

– les ressources internes à l’entreprise générées par son exploitation et par d’éventuelles cessions d’actif.

– les apports de capitaux extérieurs.

– A – Les ressources internes de l’entreprise

La majeure partie viendra de la Capacité d’Autofinancement. Cette dernière se calcule très classiquement en faisant :

Résultat net

+ dotations aux amortissements

– cessions nettes d’impôt.

Il faut cependant remarquer, que cette mesure tient compte des frais financiers (intérêt des emprunts) et des impôts payés avant la détermination du résultat net.

Or ces mêmes frais financiers et impôts ont déjà été pris en compte dans la série des besoins. Si on ne redresse pas le calcul de la CAF, ces éléments là seront comptés deux

fois.

Le redressement s’opérera ainsi :

Résultat net

–     cessions d’immobilisations nettes d’impôt

+ dotations aux amortissements et provisions

+ charges financières d’intérêt

+ impôt sur les bénéfices de l’exercice.

Puisque les deux dernières lignes servent à aménager la CAF, une autre manière de procéder consiste à prendre la CAF traditionnelle et à ne pas faire figurer en emploi les

charges financières ni les impôts.

La première méthode présente cependant l’avantage d’obliger à penser aux charges financières.

Méthode pratique : on peut dissocier les charges financières en deux :

–     celles  concernant  les  emprunts  anciens  qui  resteront  au  compte  de résultat, seront comprises dans la CAF et ne figureront pas dans la série des emplois,

–     celles concernant les emprunts nouveaux qui figureront d’une manière explicite      dans                la        série          des    emplois   et    donc    pas

en    capacité d’autofinancement.

– B – Les apports de capitaux extérieurs

Ce sont les ressources qui viendront conforter la structure financière de l’entreprise.

Concernant les capitaux propres, on peut penser à :

–     l’augmentation de capital (mais pas par incorporation de réserves)

–     des apports en compte courant associés.

Concernant la dette :

–     différents types d’emprunt indivis ou obligataires.

III CADRE D’ANALYSE PRATIQUE DES BESOINS ET DES RESSOURCES

On trouvera ci-après un cadre d’analyse pratique pour l’identification des besoins et des ressources de l’entreprise nécessaires à la construction du plan de  financement.

Toutes  les  lignes  ne sont bien évidemment pas à utiliser, tout dépend des circonstances. Il constitue cependant un bon aide

mémoire de ce à quoi il faut penser.

Plan de financement

a) Besoins

Année                                                        1                 2                 3                 4                 5

Programme (hors taxes) Frais d’établissement

Achat terrains, immeubles Constructions travaux immobiliers Matériel, outillage

Immobilisations incorporelles

Prêts et participations

Total du programme

Renouvellement courant (HT) Reconstitution fonds de roulement Augmentation fonds de roulement Retraits au compte courant Distributions de dividendes Remboursement crédits

antérieurs Echéances crédits nouveaux

Total des besoins

b) Ressources

Augmentation de capital Apport en compte courants Cession d’actifs

Capacité d’autofinancement Primes et subventions Utilisations de crédits antérieurs Crédits nouveaux

Total des ressources

Excédent ou insuffisance annuel

Excédent ou insuffisance cumulé

1                 2                 3                 4                 5

SECTION 2. PRATIQUE  DU PLAN DE FINANCEMENT

Sur un plan  pratique  la  mise  au point d’un plan de financement s’effectue en deux étapes :

1)  Une étape préliminaire (Plan avant financement)

qui a pour objet de mettre en évidence de façon approximative un descriptif des concours à moyen ou long  terme à solliciter, quant à :

–     leur montant (somme à réunir)

–     leur profil (déblocage successif des fonds)

–     l’horizon (la durée)

Un tel plan est dit plan de financement avant financement.

2)  Une étape d’élaboration du plan proprement dit (Plan avec financement);

il  s’agit  de  compléter  le  plan  précédent  en  y  incorporant  le  mode  de financement choisi, à savoir :

–     l’échéancier en capital,

–     les conséquences sur la capacité d’autofinancement (charges financières par exemple.

–     Ce  plan  devra  respecter  les  éventuelles  contraintes  imposées  par  les bailleurs de fonds : par exemple ne pas verser de dividende, ou ne verser qu’un dividende

réduit.

Un tel plan est dit : Plan de financement avec financement.

Le cadre d’analyse présenté à la section précédente peut être utilisé dans les deux cas de figure. Bien entendu les différentes lignes seront utilisées en fonction du fait que

l’on est dans le cadre du plan avant ou dans le cadre du plan avec.

La mise en œuvre pratique sera effectuée à partir de l’exemple de l’entreprise

NIMBUS.

EXEMPLE DE CONSTRUCTION PRATIQUE

Données d’application

L’entreprise NIMBUS envisage un programme d’investissement dans le but d’accroître sa capacité de production, de moderniser  ses équipements et de développer ses exportations.

Pour ce faire, elle envisage les dépenses suivantes (en millions d’euros) :

Construction d’un bâtiment 3 400
Agencements 100
Matériels 3 000
Total Hors Taxes 6 500

L’ensemble de ces investissements sera réalisé dès la première année. L’entreprise                     devra   également,   cette   même   année,   accroître   ses

participations dans certaines filiales, et ce, à hauteur de 1 000.

Ces   investissements   devraient   permettre   à   l’entreprise   NIMBUS

d’augmenter son chiffre d’affaires de :

5 000 la première année ;

10 000 la deuxième année ;

15 000 les années ultérieures.

Actuellement le fonds de roulement est à un niveau correct (des découverts occasionnels dans l’année sont aisément remboursés dans les périodes où la trésorerie est la plus

large) et égal à 10 % du chiffre d’affaires.

Les investissements de renouvellement dits courants seront nuls la première année, mais s’élèveront les années 2 et 3 à environ 3 000, et 2 300 les années 4 et 5.

La société NIMBUS, cotée en bourse, prévoit les distributions de dividendes suivantes :

600 les deux premières années

800 les années ultérieures.

Les résultats pour les cinq années à venir permettent une projection des capacités d’autofinancement comme ci-après :

CAF Bénéfice net Dot. Amort et prov.
Première année

Deuxième année

Troisième année Quatrième année Cinquième année4 000

5 000

5 700

6 500

6 0002 000

3 000

4 000

5 000

5 0002 000

2 000

1 700

1 500

1 000

Par ailleurs, une augmentation de capital d’un montant de 2 500 est prévue  l’année  1  ainsi  que  l’obtention  d’une  subvention  de  l’état  pour création d’emplois. Cette

subvention de 1 000 sera versée l’année 3.

L’entreprise a actuellement un encours à moyen terme d’un montant de 2 000 remboursable suivant 5 annuités (en capital) constantes de 400.

Il est demandé :

–     de construire le plan de financement avant financement.

–     De construire le plan de financement avec financement. Dans la mesure où une augmentation de capital a déjà été décidée, le financement nouveau se fera par emprunt au taux

de 10 %. On en déterminera les caractéristiques (montant et durée) à partir des conclusions du plan de financement avant financement. On indique simplement qu’il ne sera pas

nécessaire d’effectuer un remboursement à la première période.

–     A des fins pédagogiques, on procèdera à une première construction en ignorant les charges financières d’intérêt.

–     Ces   charges   seront   prises   en   considération   à   l’occasion   d’une

deuxième itération.

Solution

I Plan de financement avant financement

Le plan de financement avant financement a pour objet, par confrontation des emplois prévus par l’entreprise, essentiellement à partir de son plan d’investissement, avec les

ressources dont elle peut disposer d’une manière spontanée, de mettre en évidence le manque de ressources qu’elle devra se procurer pour assurer l’équilibre d’ensemble.

On va recenser

–     l’ensemble des besoins année par année

–     l’ensemble   des   ressources    dont   l’entreprise   dispose   ou   disposera spontanément.

A LES BESOINS

On les regroupe selon leur nature en isolant le programme d’investissement et en prenant en considération les investissements de renouvellement. L’augmentation du BFR est prise

en compte, comme indiqué pour une valeur égale à 10 % de l’augmentation du chiffre d’affaires :

Périodes Chiffre d’affaires BFR
1 5 000 500
2 10 000 1 000
3 15 000 1 500
4 15 000 1 500
5 15 000 1 500

Le remboursement des emprunts au bilan se fait selon les indication de l’énoncé, à savoir : 5 annuités constantes de 400 (milliers) d’euros.

Soit le tableau suivant :

Plan de financement avant financement

a) Besoins (en milliers d’euros)

Année 1 2 3 4 5
Programme (hors taxes) Constructions travaux

immobiliers Matériel, outillage Immobilisations incorporelles

Prêts et participations

Total du programme

Renouvellement courant (HT) Augmentation fonds de roulement (10 % augm C.A.) Retraits au compte courant Distributions de dividendes Remboursement crédits antérieurs

Echéances crédits nouveaux3 500

3 000

1 000

7 500

500

600

4003 000

1 000

600

4003 000

1 500

800

4002 300

1 500

800

4002 300

1 500

800

400Total des besoins9 0005 0005 7005 0005 000

b) Ressources (en milliers d’euros)

1             2             3             4             5

Augmentation de capital         2 500

Apport en compte courants

Cession d’actifs

Capacité d’autofinancement    4 000      5 000      5 700      6 500      6 000

Prélèvement sur fonds de

roulement

Primes et subventions                                           1 000

Crédits nouveaux

Total des ressources         6 500      5 000      6 700      6 500      6 000

Il  est  très  facile  d’identifier  les  ressources  d’après  les  informations  de l’énoncé :

–     une augmentation de capital de 2 500 (milliers) à l’année 1,

–     la capacité d’autofinancement selon les indications du texte,

–     la subvention de 1 000 (milliers) obtenue à l’année 3.

Ces  ressources  ne  tiennent  pas  compte  des  nouveaux  emprunts qui seront nécessaires.

On pourra ainsi faire apparaître l’excédent ou l’insuffisance de ressources années  par  années  en  faisant  la  différence  entre  les  ressources  et  les besoins. Le calcul

se fera :

–     d’une manière simple (position d’équilibre de chaque période)

–     puis d’une manière cumulée afin de percevoir

–     si l’entreprise a la possibilité d’obtenir le financement  complémentaire

nécessaire au programme envisagé ; et si  tel est le cas

–     de déterminer la durée sur laquelle devra s’étaler ce financement.

1 2 3 4 5
Total des besoins 9 000 5 000 5 700 5 000 5 000
Total des ressources 6 500 5 000 6 700 6 500 6 000
Excédent ou insuffisance annuel (soldes simples) -2 500 0 1 000 1 500 1 000
Excédent    ou    insuffisance

cumulé (soldes cumulés)         -2 500     -2 500     -1 500             0      1 000

Les  deux  dernières  lignes  ci-dessus  indiquent  le  profil  des  (nouveaux)

concours que l’entreprise doit solliciter ; en effet :

–     l’avant  dernière  ligne  indique  les  montants  annuels  de  nouveaux emprunts nécessaires (si le chiffre est affecté du signe moins) et les montants pouvant être

remboursés (si le chiffre correspondant est affecté du signe plus) ;

–     par conséquent la dernière ligne (cumul) retrace l’évolution du capital restant dû (ou encours) sur les nouveaux emprunts contractés, au terme de chacune des cinq années

considérées.

II Plan de financement avec financement

Examen des résultats obtenus à l’étape précédente :

–     Dès l’année 1 l’entreprise souffre d’un besoin de financement de 2 500 (milliers d’euros). Il faut donc trouver une ressource de 2 500, le plan de financement devant

obligatoirement (et sauf exception) être équilibré dès la première année.

La suite de l’examen indiquera quel type de crédit l’entreprise doit solliciter.

–     L’activité de l’entreprise génère à l’année 3 et à l’année 4, successivement

1 000 et 1 500 d’excédent, ce qui signifie donc qu’à l’année 4, le montant de crédit pourrait être remboursé (2 500).

Cependant :

l’entreprise ne doit pas raisonner d’une manière trop étroite et doit se donner une marge de sécurité afin de pouvoir faire face à des incidents tels que :

–     une évolution de chiffre d’affaires mal appréciée

–     des retards dans le programme

–     une augmentation imprévue de certaines charges (énergie, etc.)

–     Il n’y a aucune règle pour fixer la marge de sécurité ; son niveau dépend du compromis rendement risque de chaque individu. A titre d’illustration, fixons à 300 cette

marge de sécurité mais sans qu’elle soit impérativement à respecter.

–     Autre constat : à l’année 2 l’entreprise ne génère aucun excédent. Ceci va se traduire pour l’entreprise par la nécessité de prévoir une année de franchise de

remboursement (on dit un différé d’amortissement) en plus de  celui  de  la  première  année  prévu  dans  les  caractéristiques  de l’emprunt (voir énoncé).

–     Compte tenu de ces considérations on peut proposer  les remboursements suivants :

–     Année 1 : Obtention du crédit ; il n’y a pas de remboursement (voir énoncé).

–     Année 2                   0

–     Année 3               700       (1 000 d’excédent moins 300 de sécurité)

–     Année 4            1 000       (500 restent en réserve par exemple)

–     Année 5               800       le solde de 2 500 – 700

Conclusion :    Il faut solliciter un crédit à moyen terme de 2 500 euros, remboursable en 5 ans, avec une année de franchise (en plus de la première). L’échéancier du capital

s’établira comme ci-dessus.

Le problème des frais financiers sera étudié plus avant lors d’une deuxième itération (pour des raisons pédagogiques, comme indiqué dans l’énoncé).

On peut à présent établir le plan définitif (plan de financement avec financement par emprunt)

Les modifications a apporter au tableau de financement avant financement sont,  coté  besoins les  remboursements envisagés aux dates indiquées(la charge financière d’intérêt

sera prise en considération à l’étape suivante), coté ressources, l’obtention de l’emprunt à la première période.

a) Besoins (en milliers d’euros)

Année                                               1             2             3             4             5

Programme (hors taxes) Constructions travaux

immobiliers                               3 500

Matériel, outillage                      3 000

Immobilisations incorporelles

Prêts et participations               1 000

Total du programme           7 500

Renouvellement courant (HT) 3 000 3 000 2 300 2 300
Augmentation fonds de
roulement (10 % augm CA) 500 1 000 1 500 1 500 1 500
Retraits au compte courant
Distributions de dividendes 600 600 800 800 800
Remboursement crédits
antérieurs 400 400 400 400 400
Echéances crédits nouveaux 700 1 000 800

Total des besoins                 9 000      5 000      6 400      6 000      5 800

b) Ressources (en millier d’euros)

Augmentation de capital           2 500

Apport en compte courants

Cession d’actifs

Capacité d’autofinancement      4 000      5 000      5 700      6 500      6 000

Primes et subventions                                             1 000

Utilisations de crédits antérieurs

Crédits nouveaux 2 500

Total des ressources           9 000       5 000      6 700      6 500      6 000

Excédent ou insuffisance annuel 0 0 300 500 200
Excédent    ou    insuffisance cumulé 0 0 300 800 1 000

Le surlignage vert correspond aux enregistrements nouveaux découlant de la prise en compte du financement par emprunt tel que précédemment défini.

III Remarque et aménagement  concernant le plan de financement

La remarque concerne les excédents qui apparaissent dans les soldes cumulés et l’aménagement concerne la prise en compte de la charge financière d’intérêt.

1) Examen des excédents dégagés.

On peut en premier lieu se poser la question de la valeur souhaitable des dernières lignes de solde. A l’évidence le niveau souhaité est zéro, traduisant la parfaite adéquation

des besoins et des ressources.

Si donc des excédents apparaissent, il faut se poser la question de leur

utilisation.

–     On peut bien évidemment penser à les réinvestir, mais ce ne sera pas toujours possible dans la mesure où l’investissement suppose des opportunités rentables, or le

plan d’investissement a déjà été établi.

–     Autre possibilité, l’entreprise peut chercher à se désengager du court terme ; si elle utilise l’escompte, par exemple, elle pourra réduire celui-ci de 1 000 à

l’année 5.

–     La non utilisation des excédents représente un coût d’opportunité qui peut être important. Si donc l’investissement supplémentaire n’est pas possible  et  si

l’entreprise  n’est  pas  engagée  à  court  terme,  il  faudra réviser le plan de manière à accepter un déséquilibre de départ pour un meilleur  équilibre à

l’arrivée.

2) Les charges financières sur les nouveaux emprunts

Les intérêts ne peuvent être calculés  qu’à la fin de la phase 1 quand le profil du crédit sollicité a pu être mis en évidence.

Si les conséquences des emprunts anciens ont été laissées au compte de résultat, la régulation ne porte que sur les intérêts  d’emprunts nouveaux et les conséquences fiscales

qui en découlent.

A partir de ce stade, 2 solutions sont envisageables :

a) Travailler sur l’encours de crédit dégagé lors de l’étape préliminaire (Plan AVANT) et non sur le plan définitif. Ce système cependant sous-évalue les coûts puisque

l’on considère que tout flux dégagé est remboursé (ce qui n’est pas le cas, voir plan après).

ou bien

b) Travailler sur le plan APRES, présentant les remboursements effectifs ; ce système a cependant tendance à surévaluer les coûts puisqu’on ignore les gains résultant

du désengagement à court terme.

Exemple d’application : Travail sur les remboursements effectifs

On applique le taux d’intérêt  de 10 % prévu dans le texte et un IS de 40 %.

Rappel des variables significatives

1 2 3 4 5
Emprunt début période 2 500 2 500 2 500 1 800 800
Remboursement fin période 700 1 000 800

Calcul des intérêts après IS à porter dans le tableau des emplois (en positif)

ou dans le tableau des ressources (en diminution de la CAF).

Périodes Capital en début de période Intérêt à 10 % Intérêt après IS (1 – 0,4)
1 2 500 250 150
2 2 500 250 150
3 2 500 250 150
4 1 800 180 108
5 800 80 48

L’étape suivante consiste à tenir compte des ajustements dus à l’intérêt. Ici, par exemple, l’entreprise ne dégage pas d’excédent au cours des deux premières années. On décide

donc (à titre d’illustration) de couvrir avec l’emprunt les deux premières échéances d’intérêt. Cette étape illustre la démarche itérative qui régit la construction du plan de

financement.

–     L’emprunt devra donc augmenter de 150 X 2 = 300

–     Prenons l’hypothèse que le remboursement aura lieu en fin de 5ème année,

par exemple.

–     On    ne    recalculera   pas    les    nouveaux    intérêts sur    cette    dette supplémentaire. Un simple calcul montre que 300 x 0,1 = 30 qui après impôt

font : 30 x (1 – 0,4) = 18, ce qui est une somme modeste absorbée par la marge de sécurité. Cet arrêt des calculs illustre le fait qu’il faut savoir stopper les calculs lorsque

le supplément de coût en temps passé  n’est  pas     compensé            par         l’avantage     d’une               précision supplémentaire. Le calcul serait simple à

effectuer : il suffit de porter les intérêts  supplémentaires en diminution de la CAF.

Soit le tableau final suivant :

NIMBUS 4                                             Plan de financement avec  financement (2)

Années                                                        1                 2                 3                 4                 5

BESOINS

-150 -150 -150 -108 -48
Programme hors taxes Achat  terrain, Immeubles Constructions 3 500
Matériel, outillage Immobilisations incorporelles Prêts et participations 3 000

1 000Total programme

Renouvellement courant7 5003 0003 0002 3002 300Augmentation FR 10 % CA5001 0001 5001 5001 500Distribution de dividende600600800800800Remboursement crédits antérieurs            400400400400400Échéances crédits nouveaux  7001 000800     300Total des Besoins9 0005 0006 4006 0006 100RESSOURCES     Augmentation de capital Apports en compte courant Cessions d’actif

Capacité d’autofinancement2 500

4 0005 0005 7006 5006 000

Retrait au CC

Primes et subventions 1 000
Utilisation crédits antérieurs
Crédits nouveaux 2 500
300
9 150 4 850 6 550 6 392 5 952

Total des ressources

Solde simple 150 -150 150 392 -148
Solde cumulé 150 0 150 542 394

Les soldes cumulés étant de faible importance, on peut considérer l’équilibre d’ensemble satisfaisant.

Note: Tous les trades sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs.

Sur le site public ici, Le portefeuille est mis à jour une fois par jour vers midi. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas pas une incitation à l'achat ni à la vente. Il s'agit de mon portefeuille dynamique donc agressif. J'ai un autre portefeuille bas de laine long terme diffusé exclusivement sur l'Académie des Graphs. Mon capital et mon horizon de placement sur chaque titre ne sont surement pas les mêmes que les vôtres. Le portefeuille est là pour partager avec vous en toute transparence mes convictions au quotidien mais n'a pas vocation à être suivi.

La performance annuelle inclus les gains ou moins values latentes des positions en cours. Cela inclus aussi les gains ou pertes de change sur les actions hors Euro (c'est reflété dans la perf de chaque action individuelle). Les éventuels retraits sont annoncés. La performance est donc en net.

Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%...

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