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Comprendre les Obligations perpétuelles

Dans la famille des obligations, il y a les obligations perpétuelles. Comme leur nom l’indique ce sont des titres de créance mais sans date de maturité. En soit sans date de remboursement.

 

Je vous entends déjà, quoi sans date de remboursement ?

 

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Rassurez-vous, en fait il y a un remboursement qui intervient, le plus souvent en plusieurs fois, à une date spécifique. C’est de toute façon prédéfini à l’avance dans le prospectus et si le remboursement n’a pas lieu le plus souvent le coupon est majoré (toutes les informations sont dans le prospectus). Ce remboursement a lieu quand la société émettrice décide de racheter ses obligations. Cela s’appelle un call, et dans le prospectus d’information du produit vous aurez tous les détails.

 

L’avantage de l’obligation perpétuelle, c’est qu’elle octroie un coupon (intérêt) supérieur à une obligation classique. Le désavantage c’est vous l’aurez compris l’incertitude autour de la date de remboursement voir du remboursement en lui même.

 

Quels sont les risques ?

Comme une obligation classique, le premier risque est le risque de non remboursement en cas de faillite de la société. En tant que créanciers, les investisseurs en obligations sont les premiers à récupérer les miettes d’une faillite, par contre l’investisseur en obligation perpétuelle sera le dernier des créanciers à être remboursé, autant dire que comme l’actionnaire, le plus souvent vous ne récupèrerez rien. Mais en contrepartie vous avez un coupon plus élevé.

 

Ensuite tout comme les actions, les obligations perpétuelles sont cotées à la bourse de paris. Il y a donc une relation offre demande. Comme sur une petite capitalisation, le peu de liquidité entraine un risque de surpayer votre obligation à cause d’un spread trop grand soit le delta entre le prix proposé par le premier acheteur et celui proposé par le premier vendeur. Préférez donc des obligations avec des échanges assez nombreux.

 

Il y a bien évidemment le risque d’une augmentation des taux qui limitera donc la rentabilité de votre coupon. C’est à ce moment là qu’une obligation à taux variable peut être intéressante en cas de scénario inflationniste. De toute façon pour compenser cette perte de rendement en cycle haussier des taux, le prix de l’obligation augmente et passe souvent au-dessus du pair cad des 100%.  Lorsque les taux bougent ce sont surtout les obligations de long terme qui sont touchées. L’inflation est donc à suivre car une inflation imprévisible sur le long terme peut réduire d’autant votre rentabilité.

 

Veillez également au libellé de votre obligation, si elle est en dollar vous aurez un paramètre supplémentaire à prendre en compte dans votre décision d’investissement : le risque de change. Le change sera alors comme un effet de levier, pouvant être favorable comme défavorable, à manier avec précaution.

 

Si vous souhaitez réduire les risques, vous devez donc investir dans des obligations où les transactions sont suffisantes, éviter le risque de change en achetant des obligations libellées en euros, préférer le taux variable à l’aube d’un cycle de remontée des taux, tenter autant que possible d’acheter sous le pair. Attention un rendement élevé proche des 8-9% symbolise également un risque de défaut plus grand. Les agences de notations donnent des notes aux obligations perpétuelles, vous pouvez vous guider avec. Évidemment, meilleure est la note, moins élevé sera le coupon.

Mais c’est à vous de savoir quel sera votre horizon de placement. Comme pour les actions vous pouvez faire une plus value de deux manières. Avec les actions sous forme de rente avec les dividendes, vous conservez donc à long terme sans vous souciez des cours, ou sous forme de plus values due à une augmentation des prix, vous avez donc une approche plus court terme. Pour les obligations c’est pareil, soit vous souhaitez des revenus réguliers et êtes donc long terme en récupérant les coupons chaque année ou trimestre avant de récupérer le solde. Ou alors vous êtes plus court terme en achetant sous le pair pour revendre au-dessus du pair mais là il vous faudra anticiper les mouvements sur les taux.

 

L’avantage pour les entreprises de ces obligations perpétuelles, c’est quelles sont considérées comme des quasi fond propres. Mais Bâle III devrait changer la donne, du coup je me demande par la suite qu’elle sera l’intérêt pour une entreprise d’émettre encore ce genre de produit, on parle bien avant tout pour les valeurs bancaires qui en jouent pour leur ratio.

 

Intéressante l’obligation perpétuelle de Casino code CATS . L’avantage de l’obligation perpétuelle de Casino est qu’elle est à taux variable et que le coupon tombe trimestriellement.

 

Sinon BNP Paribas à 4.875% mais l’obligation évolue autour des 80% ce qui augmente donc le rendement autour des 6%.  Ou encore AXA avec du 7% mais l’obligation s’échange autour des 101% ce qui en réduit le rendement. Autre attention, l’obligation d’Axa est en dollar.

Dans tous les cas, il vous faudra parfaitement lire le prospectus d’information avant d’investir.

 

Note: Tous les trades sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs.

Sur le site public ici, Le portefeuille est mis à jour une fois par jour vers midi. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas pas une incitation à l'achat ni à la vente. Il s'agit de mon portefeuille dynamique donc agressif. J'ai un autre portefeuille bas de laine long terme diffusé exclusivement sur l'Académie des Graphs. Mon capital et mon horizon de placement sur chaque titre ne sont surement pas les mêmes que les vôtres. Le portefeuille est là pour partager avec vous en toute transparence mes convictions au quotidien mais n'a pas vocation à être suivi.

La performance annuelle inclus les gains ou moins values latentes des positions en cours. Cela inclus aussi les gains ou pertes de change sur les actions hors Euro (c'est reflété dans la perf de chaque action individuelle). Les éventuels retraits sont annoncés. La performance est donc en net.

Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%...

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