Menu

Dangers et conséquences de taux d’intérêts bas prolongés

Les taux d’intérêt sont bas. ce n’est pas une nouvelle c’est un fait. Historiquement nous n’avions jamais connu cela. ce qui laisse bien planer des questions quant aux dangers et conséquences de taux bas prolongés que je vais m’efforcer de décortiquer ici.

Depuis près de 10 ans, les taux d’intérêts ne cessent de baisser dans tous les pays industrialisés pour atteindre des niveaux parfois négatifs. Du jamais vu dans l’histoire de l’humanité. Si bien que personne ne sait vraiment ce qu’il se passe dans un monde aux taux d’intérêts négatifs. Certains pensent que cela ne peut durer longtemps.

Car en effet dans le monde dans lequel nous vivons, ceux qui ont une dette sont avantagés et récompensés par rapport à ceux qui ont de l’épargne.

L’épargne ne rapporte plus rien. Les épargnants sont donc les premiers touchés par la baisse discontinue des taux d’intérêts.

Téléchargez tout de suite et gratuitement mon livre plein de conseils exclusifs pour savoir comment détecter les bonnes actions à acheter et surtout au bon moment en cliquant ici

La crise des subprimes fut la crise qui était sensé pénaliser les surendettements et nous faire revenir à une logique de « mettre de côté » avant d’acheter.

8 ans après, il n’en est rien. Rien ne sert de mettre de l’argent de côté cela ne rapporte pas. Au contraire, prendre un crédit n’a jamais été aussi peu cher. L’argent ne vaut plus rien.

 

taux-dinteret-bas

Le deuxième danger des taux d’intérêts bas est que cela pousse les investissement à prendre des risques.

Regardez la performance de vos comptes dit sans risque et de votre assurance vie garantie en euros. Les rendements ne cessent de s’éroder. Le zéro risque ne rapportait déjà pas grand chose mais dorénavant ne rapporte plus rien voir dans certaines banques vous coûte de l’argent désormais.

Si bien que pour conserver une part de performance permettant de conserver des clients, une grande majorité de fonds doivent puiser dans leurs réserves et surtout se décider à aller chercher de la performance en prenant plus de risques. Plus les taux d’intérêts baissent et moins il y aura de placement complètement sans risque sur le marché. le zéro risque n’existera plus.

Alors certes l’inflation est basse, mais les taux d’intérêts ne protègent même plus de l’inflation dorénavant.

Le problème des taux d’intérêts bas et qu’ils sont sensés redynamiser l’économie en poussant les gens à consommer. or la collecte de l’assurance vie en euros et du livret A n’a jamais été aussi élevée. Les gens compensent la baisse de leurs intérêts en épargnant encore plus. ce qui forcément est contraire à ce que la politique de taux bas cherche à leur faire faire.

Mais ce que les gens épargnent et ne consomment pas, va également chercher à s’investir sur des placements plus risqués pour aller chercher le rendement perdu. Mais en ce faisant, les gens prennent plus de risques, aveuglés par les performances passées, ils ne mesurent pas les risques pris. Si bien que non seulement l’argent ne vient pas supporter l’économie réelle, mais en plus il se place sur des investissements risqués risquant de mettre le foyer dans une situation encore moins consumériste qu’auparavant.

Le problème des taux d’intérêts bas pour les personnes est aussi valable pour les entreprises. il n’a jamais été aussi simple pour une start-up ou une grande entreprise de se financer. Il n’y a pas de limites et parfois des business models très limités arrivent à récupérer des millions. Des entreprises se lancent dans des projets peu ficelés et des rachats pressés juste parce que l’endettement n’est pas cher. Cela facilite la croissance externe et la dynamique de nouveaux business oui, mais cela fait également prendre des décisions moins mesurées alors que l’argent ne se tari pas.

Mais comme d’habitude c’est lorsque le robinet se fermera que toutes les arnaques, projets foireux et rachats surestimés feront jour.

Le problème c’est que le capital vient s’investir sur des entreprises qui ne le méritent pas et auraient du déjà plier boutique sans cette manne financière qui s’investit par impulsion. Alors que ce capital devrait plus largement s’investir sur les bons business et ainsi permettre aux bons business de se développer plus largement. Les taux bas permettent à des boites de survivre alors qu’elles auraient du faire faillite sans avoir à changer leur vision et stratégie. Ainsi elles continuent de capturer du capital qui aurait été bien plus productif dans un bon business.

Comme on a pu le voir avec la baisse des taux d’intérêts, les banques et assurances ont bien plus de mal à faire du business et des profits sur leur coeur de métier. Le prêt ! Les banques et assurances se doivent donc de revenir sur les marchés pour aller chercher des profits alors même que la crise des subprimes les avaient fait se retirer pour prendre moins de risques… Pour s’en convaincre il suffit de regarder ce qui dynamise dorénavant les profits des banques…Les activités de trading…

La plupart des systèmes de retraite sont basés sur de la capitalisation via des fonds de pension. Ces fonds de pension, afin d’assurer la retraite promise aux concitoyens, dans un monde de taux bas n’ont d’autres choix que d’aller chercher de la performance sur les actifs risqués du marché. Et ainsi reprendre plus de risques avec la pension des retraités…

En d’autres termes, les taux d’intérêts bas forment tout un tas de signes noirs mais tant que la bourse montera, les conséquences resteront maîtrisées. Par contre, comme on a pu le voir, on a substitué à la baisse de performance des obligations une prise de risque accrue sur les marchés d’actions.

le monde s’est un peu inversé ces dernières années. Les investisseurs n’achètent plus de l’obligataire pour toucher un coupon annuel de rendement, mais pour jouer sur la hausse de l’obligation alors qu’ils achètent des actions de rendement pour toucher le dividende…

Si les taux devaient rester bas, et la bourse inverser sa tendance en une tendance baissière forte…c’est là que nous serions à nouveau dans un monde de panique et de crash. Car pour le moment tout tient grâce au marché action. Pour éviter ce risque, il faudra donc trouver le moyen de remonter les taux afin de revenir à un équilibre du système.

Note: Tous les trades sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs.

Sur le site public ici, Le portefeuille est mis à jour une fois par jour vers midi. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas pas une incitation à l'achat ni à la vente. Il s'agit de mon portefeuille dynamique donc agressif. J'ai un autre portefeuille bas de laine long terme diffusé exclusivement sur l'Académie des Graphs. Mon capital et mon horizon de placement sur chaque titre ne sont surement pas les mêmes que les vôtres. Le portefeuille est là pour partager avec vous en toute transparence mes convictions au quotidien mais n'a pas vocation à être suivi.

La performance annuelle inclus les gains ou moins values latentes des positions en cours. Cela inclus aussi les gains ou pertes de change sur les actions hors Euro (c'est reflété dans la perf de chaque action individuelle). Les éventuels retraits sont annoncés. La performance est donc en net.

Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%...

Recevez mes nouvelles positions ainsi que mon portefeuille boursier par email via des chroniques régulières. C'est gratuit !

Mes écrits sont motivés par vos retours : Partagez mon travail. Merci de votre soutien !

3 commentaires

  1. Très intéressants Julien, merci pour cette analyse que je partage. J’ajouterai que la difficulté (pour les banques centrales) sera d’effectivement remonter les taux sans tuer une éventuelle accélération (ou reprise) de l’économie pour 1) mettre fin à cette politique inhabituelle de taux bas et 2) se doter à nouveau des outils monétaires qui sont tous largement utilisés aujourd’hui pour « amortir » la prochaine crise. De mon point de vue, la clé sera la vitesse à laquelle les taux remonteront; ceci dépendra en grande partie de l’évolution de l’inflation, des rendements obligataires sur les marché OATs, du dollar, etc…; Je ne pense pas prendre trop de risque en disant qu’aujourd’hui les valorisations des sociétés versus la vigueur de la croissance de l’économie mondiale n’a jamais été aussi en décalage (faible croissance et forte valo,); merci à l’argent pas cher et donc au « levier » bancaire qui permet de booster les profits dans un environnement de faibles coûts. Mais quid des profits des entreprises dans le futur s’il y a le retour de l’inflation impliquant ainsi des coûts plus élevés pour les sociétés, de l’argent plus cher sur les marchés (avec une hausse des taux qui parait de plus en plus inéluctable)… voilà un bel « effet ciseau » qui se produirait dans ce cas de figure… Tout ceci n’est bien-sûr qu’un scénario possible parmi bien d’autres mais en tout cas il doit inviter à la réflexion et peut-être à une certaine prudence, surtout après un cycle haussier sur les marchés.
    Bonne journée. fanfantag

    • tout à fait fanfantag, cet effet ciseau est l’un des risques et le jeu dangereux auquel nous allons jouer ces prochains mois. il n’y a pas de secrets à l’hésitation des marchés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Comme plus de 10 000 personnes, recevez ma formation, mon top actions et mes chroniques

Recevez gratuitement tout ce qu'il vous faut savoir pour mieux investir, réussir en bourse dès demain et ma formation gratuite pour bien débuter.