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Krach boursier 2019, crise et fin de l’euro : Vrais dangers et faux risques

Nous y revoilà. Tel un parfum et une ambiance digne de 2011 avec la Grèce. Les gourous et prédicateurs de la crise financière sont de retours. En fait, ils reviennent en pratiquant une nouvelle fois le disque rayé. Cette fois-ci sera peut être la bonne…qui sait.

Avec le Brexit, la Deutsche Bank, Trump, Corée du Nord , Moyen-Orient, la Turquie et maintenant l’Italie. Ils en sont certains comme en 2011,2012,2013,2014,2015,2016 et 2017. Ils vont enfin finir par avoir raison sur l’avènement d’une crise financière pire que celle des subprimes. Vous ne pourrez pas dire qu’ils ne vous auront pas prévenus depuis toutes ces années. Ils ne s’en priveront d’ailleurs pas lorsqu’ils seront invités sur les plateaux tv tels des héros, des gourous pour avoir prévu la crise financière avec 7 ans d’avance….

Et comme à chaque fois, on oubliera, que sans timing, avoir raison c’est avoir tort en bourse…

Mais revenons au sujet qui nous occupe.

Le fait que l’attention des gens est en permanence captée par ce qui va mal dans le monde. Alors les journaux font toujours dans le catastrophisme. Au final il y a une demande forte pour la pensée que tout va mal finir, en mode jugement dernier. Alors forcément il y a une offre qui se met en face. Et c’est comme cela que vous trouverez bien plus de rapports négatifs que positifs. Car chacun biaise son jugement.

Et dès qu’un nuage arrive, c’est une pluie d’articles et vidéos vous expliquant que la prochaine crise, la pire de l histoire arrive.

Et ça fait vendre. La peur fait vendre. Alors n’espérez pas avoir une information objective dans ces cas. Chacun décidera de vous donner le verre à moitié vide plutôt qu’a moitié plein puisque c’est ce que votre attention demande. Et le business hier et aujourd’hui et demain ne tourne que pour s’accaparer votre attention. Alors il faut sans cesse faire dans l’encore plus sensationnel.

Alors revenons sur le sujet du moment:  L’Italie, la crise de l’Euro et un doux parfum de Grèce 2011 où l’on parle fin de l’euro, Italxit et effet domino.

Je ne remet pas en doute le risque politique en Europe actuellement.

Tout comme je ne remet pas en doute le risque de sortie de l’Euro de certains pays, ce qui aurait pour incidence forcément une crise boursière et financière.

Mais la fin de l’Europe ? La fin du monde. Une crise financière majeure ?

Non, je n’y crois pas. Tout du moins pas encore avec les éléments que j’ai et que je décide d’interpréter en mode verre à moitié plein.

A chaque fois que les cygnes noirs semblent s’accumuler. Je décide de prendre du recul et de savoir de quoi on parle.

En 2011, j’ai été fortement acheteur durant la chute du marché boursier. Pourquoi ? Car la Grèce c’était 2% du PIB Européen. Le risque était donc court terme et non systémique. La panique n’était donc pas rationnelle.

La guerre commerciale de Trump qui a fait la une des journaux alors qu’on parle d’un impact de moins de quelques %….

Aujourd’hui on parle Italie. L’Italie n’est plus ce qu’elle était. C’est 2,5% du PIB mondial…

Alors oui, les banques sont à risque, l’effet domino pourrait entraîner la fin de l’euro.

Mais regardons les bilans des banques ? Ils sont bons et au contraire cela va créer des opportunités de fusions et de rapprochements dans le secteur pour encore plus le consolider et le renforcer. Les liquidités sont encore là et la BCE veille au grain et ne laissera pas une nouvelle crise financière arriver. On parle du fait qu’elle n’a plus de minutions. Mais c’est oublier toutes les munitions déjà tirées qui sont toujours là, présentes dans le système et encore disponibles et prêtent à être mise à profit.

Enfin, franchement. Vous croyez-vous que comme ça l’Europe va mourir après plus de 70 ans de construction et de discussions et agréments politiques ?

On ne peut croire à une implosion de l’Europe ni de l’Euro. Au pire du pire, on aura peut être une implosion de l’euro mais rien ne se fera du jour au lendemain;. Car cela engagera des discussions sur chaque point traité ces 70 dernières années. Cela ne se fera pas en un jour. Et cela permettra même dans l’avènement du scénario le plus noir, de prendre le temps d’un soft landing.

Personne n’a intérêt en Europe ni même en dehors de l’Europe de laisser advenir un effet domino. Les Us ont besoin de l’Europe, La Chine a besoin de l’Europe. Personne n’a intérêt à ce que le château de carte s’écroule, pays après pays d’une manière rapide. Ce serait se tirer une balle dans le pied.

On ne peut revenir en arrière et annuler/renégocier l’Euro et les traités Européens du jour au lendemain.

Il n’y a qu’a regarder le Brexit 2 ans après pour s’en convaincre et voir comment les marchés ont réagit après la peur éphémère.

Avec l’actuel support de la BCE, qui peut croire en une crise bancaire. Il ne peut y avoir de crise de liquidités….

Et même si les tensions politiques font peur, que certains pays quittent la zone euro, de combien parle-t-on ? Ces pays ont-ils encore un impact dans le monde globalisé aujourd’hui ? Il y a t-il un risque systémique ? Ma réponse est non, car si le risque d’implosion de la zone euro est bien là, cela ne pourra advenir du jour au lendemain et prendra des années. Années pendant lesquelles, le marché pourra s’ajuster doucement sans paniquer outre des tensions court terme dues à l’irrationalité des opérateurs court terme.

Alors oui, la situation est actuellement risquée.

Oui cela pourrait créer de la panique et des tensions à court terme. Mais si on prend un peu de recul, que l’on regarde de quoi on parle et quels seraient les impacts. On se rend compte, que les probabilités sont faibles que tout ceci finisse vraiment mal. Au contraire, le scénario le plus probable est que tout ceci créera surement des tensions court terme mais sera parfaitement sous contrôle à long terme.

70 ans de partenariat économique ne se balayent pas d’un revers de la main.

Et encore, ça c’est si en effet l’effet domino se met en place. Ce qui reste à l’heure où j’écris ces lignes, encore un scénario aux faibles probabilités.

Alors quand un scénario aux probabilités de réalisation faibles rencontre des conséquences dramatiques elles aussi aux probabilités faibles…Cela nous donne l’occasion de mettre toute cette presse de fin du monde, de crise financière et bancaire en perspective.

Et la perspective, c’est la plus importante qualité pour un investisseur en bourse.

Afin de résister au bruit court terme, hautement émotionnel et dicté par la peur et le fait que l’homme donne plus d’attention à des scénarios catastrophistes aux probabilités faibles. De la même manière que les animaux les plus dangereux sont dans l’idée générale, le requin et le lion alors que chaque année, les biches tuent 100 fois plus d’individus….Ou encore que le terrorisme en occident fait la une des journaux sans cesse, alors que chaque année plus de 400 fois plus d’individus décèdent d’accidents domestiques (chute du lit, chute de l’Échelle/chaise, chute baignoire, tondeuse etc…). Et ne parlons même pas des armes à feu, qui aux US tuent plus de 11 000 personnes chaque année…

Les risques sont partout. La question est de savoir quelle est la criticité de leurs conséquences et leur probabilité d’avènement pour ne pas biaiser son jugement et devenir irrationnel en choisissant de se focaliser sur les mauvais risques…

Note: Tous les trades sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs.

Sur le site public ici, Le portefeuille est mis à jour une fois par jour vers midi. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas pas une incitation à l'achat ni à la vente. Il s'agit de mon portefeuille dynamique donc agressif. J'ai un autre portefeuille bas de laine long terme diffusé exclusivement sur l'Académie des Graphs. Mon capital et mon horizon de placement sur chaque titre ne sont surement pas les mêmes que les vôtres. Le portefeuille est là pour partager avec vous en toute transparence mes convictions au quotidien mais n'a pas vocation à être suivi.

La performance annuelle inclus les gains ou moins values latentes des positions en cours. Cela inclus aussi les gains ou pertes de change sur les actions hors Euro (c'est reflété dans la perf de chaque action individuelle). Les éventuels retraits sont annoncés. La performance est donc en net.

Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%...

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3 commentaires

  1. Bonjour,
    Merci pour ce partage de point de vue que j’aime beaucoup avec ma petite phrase préférée: « sans timing, avoir raison c’est avoir tort en bourse… ». Tellement vrai!
    J’ai justement déjà eu quelques discussions au sujet des émotions en bourse. J’ai trouvé cet article intéressant et très facile à comprendre sur le même thème:
    https://www.oblis.be/fr/news/2018/09/27/quand-tombera-prochaine-crise-544194

    Merci aussi de soulever que la peur est tout le temps utilisée comme levier, j’ai tellement la même impression que vous.

    Bref, excellent article, bonne continuation!

    Quentin

  2. Interessant comme vision et effectivement le timing est primordial!! Merci pour cet video et ton point de vue. Handicap combien au golf ? 😉pour mes 30 ans j ai eu la chance d aller à st andrews mythique.

    • J’ai des bons jours et des jours sans, un peu comme la bourse mais je tourne de 12 au-dessus du par. J’espère que c’était en été pour St Andrews :-)

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