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L’économie en 2012

Comme toujours il y a deux façons de voir et d’interpréter les statistiques économiques. Le tout c’est d’être objectif et de voir comme toujours qu’au travers de données identiques, plusieurs points de vue et arguments tout à fait pertinents peuvent jaillir. Voici donc l’un de ces points de vue.
Lorsque l’on parle économie, je préfère me projeter à long terme. Voir plus loin que les publications du jour et baser mes investissements en fonction de ceux-ci. Sur graphseo je pratique de l’analyse graphique pour justement le court terme, car je pense que toutes les informations économiques ainsi que la psychologie des foules se trouvent dans l’analyse technique. A long terme cependant, ce qui va faire en sorte que je vais être plus ou moins optimiste sur des secteurs en particulier, c’est du côté de quelques convictions/projections que je fais sur l’économie.
Ainsi je pense que nous sommes entrain de fonder la base de la future croissance économique. Les entreprises ont d’abord réduit leurs coûts, augmenté leur productivité pour soutenir leurs bénéfices pendant la crise. Ce qui leur a permis de lancer de nombreux projets d’amélioration et de transformation. Aujourd’hui ces projets sont en phase d’implémentation, les équipes peu à peu sont entrain de changer leur façon de travailler avec ces nouveaux process « Lean ». En // le cash sauvegardé permet aux entreprises de lancer de nombreux projets pour maintenant non pas réduire les coûts mais bien aller chercher des clients, augmenter leur chiffre d’affaires. En cela les embauches repartent. Ainsi a court terme oui les marges vont être réduites, mais ce qui se cache derrière c’est tout le potentiel de chiffre d’affaires de ces nouveaux projets et rapprochements entre plusieurs groupes.
On se trouve donc dans la phase molle. La reprise a eu lieu. Maintenant nous sommes entrain de bâtir la transmission vers un nouveau modèle. Cette phase de fondation réduira à court terme les bénéfices dus aux investissements nécessaires mais je pense sincèrement que nous enclenchons maintenant la dynamique d’une croissance future. Alors à court terme, les indicateurs économiques témoignent justement de cette phase de mou mais en // nous retrouvons bien un surplus d’embauches et d’investissements des sociétés. Ce qui me conforte dans cette idée, c’est que les entreprises investissent leur cash et ne le distribuent pas entièrement aux actionnaires . C’est donc qu’elles savent quoi en faire sinon on aurait vu bien plus de plans de rachats d’actions ou de distributions de dividendes.
Les données statistiques à court terme devraient donc continuer de témoigner d’un ralentissement, pour moi justement témoigner de cette transition qui s’opère (de la réduction des coûts à des investissements pour capter du chiffre d’affaires additionel). La première stat que je regarde c’est l’ISM, qui devrait être le plus large témoin de cette baisse de la croissance. Cependant vous l’aurez compris je pense que c’est surréagir que de se servir de cette baisse pour devenir à terme extrêmement baissier sur les marchés. Bien sûr à court terme il faut en tenir compte et rester prudent, conserver une partie en cash et devenir assez actif, mais ça les graphiques vous disent quoi faire.
Par contre il ne faut pas se servir de cette période de transition pour tout couper et retourner sa veste en devenant pessimiste sur l’avenir économique et devenir un adepte de l’apocalypse. Je sais que faire peur a toujours fait plus vendre, mais ce n’est pas très sérieux. En ce qui me concerne, il ne faut pas céder à l’ambiance bearish générale qui se fonde sur ces statistiques qui montrent un ralentissement de l’économie mais tenter de voir plus loin, notamment que nous sommes en phase de transition vers un nouveau modèle de croissance, et non pas dans une phase de fin de croissance. Alors oui cette phase de transition sera certainement chahutée mais je pense sincèrement qu’a terme nous nous ouvrons les portes d’une nouvelles dynamique de croissance mondiale soutenue.
Dans les prochains mois on devrait donc continuer de voir les indicateurs économiques montrer cette faiblesse dans l’activité. En ce sens je pense que le marché l’anticipe déjà, et le processus de cycle économique sera long. L’activité industrielle ISM et des services, en ce sens la croissance des US devrait être revue à la baisse.
Cela affolera donc comme toujours sur le coup mais bon croissance il y aura tout de même et elle sera aux alentours des 3%, ce n’est pas rien ! Parlons maintenant des problèmes de budget de l’état américain, qui recoupe le problème de dette des états européens. Là également on trouve de quoi alimenter de nombreuses peurs. L’état américain sans relèvement de plafond de sa dette pourrait mettre des fonctionnaires au chômage technique. Tous les acteurs des marchés savent donc que fin juin s’arrête le Quantitative easing 2 et qu’on enchaînera en juillet certainement avec un plafond de la dette aux US à sa deadline. Voilà de quoi inquiéter.
Cependant tentons de voir plus loin. Je suis un fervant admirateur de l’homme, surtout sa capacité à résoudre des équations à plusieurs inconnues en situation de crise, dos au mur. Or ce plafond de la dette, cette fin de QE2 va mettre les américains tout simplement en face de leurs 4 vérités. Ils n’auront d’autre choix dorénavant que de lancer leurs réformes fiscales ! A part cela, tout ce qui est connu même le pire n’a pas vocation à affoler les marchés et donc à être un non évènement. C’est l’inconnu qui fait paniquer les marchés. L’été devrait donc être sur un plan économique assez chargé et inquiétant, je vous l’accorde. Mais dès cette automne si vraiment le scénario de transition économique doit être retenu on devrait voir les premiers signes d’une stabilisation des données économiques ce qui chassera l’effet peur des marchés une nouvelle fois. A ce moment là les commentaires seront, qu’au final l’économie n’a pas déraillée et qu’au contraire elle a eu un effet de consolidation par rapport à sa forte reprise après la crise. Comme pour une action qui après avoir validée son signal d’achat va retracer une partie de sa hausse pour effectuer un pullback. Même si en économie il faut bien le comprendre les mouvements sont extrêmement lents.
Alors que va t-il falloir suivre de près pour témoigner du fait que nous sommes en phase de fondation d’une nouvelle ère de croissance économique.
Première chose du côté des matières premières, aujourd’hui la hausse des prix n’est pas due à un déficit d’offre par rapport à la demande. En soit même avec une croissance mondiale forte ces 5 prochaines années, on arrivera pas à ce déficit d’offre. Le fait que les statistiques économiques montrent une solidification de la croissance à partir de cet automne, va faire chuter l’aspect spéculatif des matières premières, les cours baisseront fortement. En // de cela les entreprises vont continuer leurs investissements et pour cela vont embaucher de plus en plus. La réduction des contraintes liées à la charge des matières premières permettra de valider la rationalisation de certains projets supplémentaires qui permettront de générer des bénéfices et des embauches supplémentaires. En ce sens, la consommation des ménages devrait être soutenue et permettre donc à ce cycle économique de devenir vertueux. En ce sens l’inflation qui reste court terme actuellement du fait de la spéculation sur les matières premières, commencera à se transformer en une inflation réelle, due à l’augmentation des salaires et par extension aux prix des produits finis.
Ce qu’il faut comprendre par là, c’est que le dégonflement des prix des matières premières, réduira d’autant la pression inflationniste actuelle et donc pour la fin de l’année par extension ces points de moins dans l’inflation seront des points en plus dans la consommation des ménages et donc dans les bénéfices des sociétés. L’inflation réelle ne sera pas dangereuse pour la croissance avant un moment je pense. Puisqu’il faudra d’abord que le chômage recule fortement pour voir des augmentations de salaires pointer le bout de leur nez. Lorsque l’offre commencera à se tarir sur certaines compétences clés, les augmentations de salaires commenceront et avec elles, l’inflation réelle. A la vue de l’état du marché du travail, je ne pense pas que l’on peut s’attendre à ce phénomène inflationniste réel avant mi 2012.
Si la baisse des indicateurs économiques témoigne bel et bien d’un ralentissement de la croissance et d’un marché avec plusieurs contraintes à court terme, je ne pense vraiment pas qu’il faut pour autant devenir pessimiste sur l’avenir économique bien au contraire, y voir la fondation d’un futur cycle économique vertueux durable.

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