Dans son étude annuelle sur le marché résidentiel européen publiée début février, le réseau international d’agences immobilières ERA observe que 2011 a vu les pays européens se comporter de manière peu homogène. Globalement, les pays du nord de l’Europe font de meilleurs scores que les pays du sud. Au rang des pays qui résistent le mieux, ERA cite la France, le Luxembourg, la Belgique et, dans une moindre mesure la Suède et la Turquie.

Le réseau d’agences rappelle qu’en 2010, la France, sous l’effet du plan de relance et de la reprise des ventes, a vu ses prix progresser de façon parfois spectaculaire au regard des difficultés économiques avec l’exemple de Paris où les prix s’étaient appréciés de plus de 20%. La tendance s’est poursuivie en 2011 mais à un rythme moins soutenu, ce qui n’empêche pas le marché français d’afficher des résultats exceptionnels qui vont à l’encontre du mouvement de stabilisation ou baissier observé sur d’autres marchés européens. ERA estime que de nombreux facteurs ont joué parmi lesquels les mauvaises performances de la bourse qui ont conduit les Français à se réfugier dans l’immobilier mais aussi l’importance que revêt la politique de soutien de l’Etat au marché immobilier.

Dans le cas de l’Italie où le marché du logement a été relativement épargné malgré les problèmes économiques que rencontre aujourd’hui le pays, ERA explique que les acquéreurs détiennent souvent des liquidités et n’ont pas besoin de crédit pour financer leur acquisition. Résultat, ce marché est moins tributaire des variations de taux et des considérations de prix. Malgré tout, ERA note qu’en 2011, les prix ont légèrement baissé de l’ordre de 1 à 3% en Italie et craint que la montée des stocks de logements à la vente n’accentue cette tendance baissière en 2012.

source : boursier.com