Les Français n’aiment pas la bourse. Notre pays souffre d’une aversion au risque. La retraite par répartition n’aidant pas les Français à s’intéresser à la bourse. Malgré les crises et la volatilité, la Bourse, bien utilisée, bien formé n’est pourtant pas si difficile à apprivoiser pour un particulier. Si si, je vous jure. Même en travaillant et en ayant peu de temps à y consacrer, les particuliers possèdent bien des options pour investir en bourse: de la gestion sous mandat aux trackers et fonds de placement en passant par une gestion long terme.

Il est grand temps de rompre le cou à cette fausse idée reçue comme quoi la bourse serait risquée alors que l’immobilier non.

Le risque majeur des français réside dans la croyance que l’immobilier est sans risque.

Il en résulte que les Français mettent tous leurs œufs dans le même panier à savoir l’immobilier. Mettre tous ses œufs dans le même panier est pourtant la chose qu’il ne faut pas faire. Mais aveuglés par 15 ans de hausse, des professionnels toujours optimistes et un gouvernement omniprésent, personne ne voit venir la bulle et tous tombent dans ce piège psychologique qui revient projeter sur l’avenir les mouvements récents.

Pour moi il s’agit là d’une grave erreur, que d’avoir privilégié l’investissement immobilier au déficit de l’investissement boursier.

Les Français sont les plus grands épargnants de l’Europe car ils ont peur de l’avenir et des risques. Pourtant, plus de 70% de leur patrimoine dépend uniquement de leurs biens immobiliers, pour la simple et bonne raison, que les marketeurs ont réussi à vendre le fait que l’immobilier n’était pas risqué.

L’investissement en actions en France reste donc marginalisé. Il existe très peu de particuliers actifs. La grande majorité des investisseurs en bourse, mandatent des professionnels ou investissent via des fonds de placements.

L’investissement en bourse en France n’est pas non plus rendu attractif par le gouvernement.

Outre le PEA qui reste la dernière niche fiscale, l’imposition progressif devient vite confiscatoire et que dire de la taxe sur les transactions financières. Rien n’incite à la prise de risque.

Outre quelques blogs et sites spécialisés, les médias de masse n’aident pas non plus. La bourse n’y étant mentionnée que lors de gros krach. Dans l’esprit de chacun, la bourse est dangereuse, car chacun garde à l’esprit uniquement les cycles baissiers, les cycles haussiers, bien plus longs, eux n’étant jamais mentionnés.

Bref, les français se condamnent eux mêmes à ne pas maximiser et optimiser le rendement de leur patrimoine. Il en résulte une perte d’opportunité et surtout année après année, à un grignotage de leur rendement par l’inflation. Bref, chaque année, les français s’appauvrissent par rapport au reste du monde.

La progression du patrimoine des français n’a jamais été aussi bas et ce malgré la hausse de l’immobilier cs 15 dernières années.

La croissance du pays est donc rendue atone.

Il faut donc que les français prennent conscience de ce déficit et apprennent en se formant, qu’avec un minimum de temps, ils peuvent maximiser leur rendement et surtout leur retraite. A une retraite par répartition, il faut ajouter une retraite par capitalisation et promouvoir des fonds de pension à la française qui permettront de supporter le marché action français et surtout d’offrir aux retraités, une rente supplémentaire et donc du pouvoir d’achat supplémentaire, toujours bon pour l’économie à l’heure où les seniors deviennent la pyramide la plus importante des âges.

Ensuite, il faut que les français apprennent qu’avoir plus de 6 mois de dépenses courantes dans leur livret d’épargne n’est pas productif. Tout le surplus d’épargne au-delà de 6 mois de dépenses courantes est un placement à perte. Le livret A protégeant à peine contre l’inflation.

Au-delà de 6 mois de dépenses courantes, l’argent doit être investi. Plus on est jeune et sans responsabilités et plus on doit investir en bourse.

La bourse n’est pas plus risquée que l’immobilier.

Il suffit de s’y intéresser, et d’y passer un peu de temps d’analyse avant d’acheter.

Il est tout à fait possible pour un particulier de gagner en bourse, pour peu qu’il dispose d’un peu de temps et d’une volonté d’apprendre.

Démocratiser la bourse auprès des particuliers, démontrer qu’il est possible de gagner sans être un trader, tout en ayant un travail et une vie de famille: là est ma vocation et le but de ma stratégie du moindre risque.