La France a beau jouer la montre et dire s’être tirée de la crise, certes sans retour de la croissance, mais tout de même sans crise majeure comme ce fut le cas en Espagne ou encore en Italie mais il se pourrait bien que la donne change ces prochains mois. La situation de la dette en France, on le sait n’est pas meilleure que dans les autres pays Européens. Mais ce qui a évité jusqu’a présent à la dette de la France d’être attaquée sur les marchés c’est l’incroyable taux d’épargne et les liquidités sur les livrets A et Assurance vie. Mais est-ce que cette situation va durer encore longtemps. Depuis plusieurs mois la présidence Française ne fait rien pour instaurer la confiance avec des annonces plus floues les unes que les autres. De plus une épée de Damoclès semble maintenant au-dessus de la tête de l’immobilier. Avec la fuite des investisseurs locatifs et des mesures gouvernementales de moins en moins incitatives, les fonds pourraient venir à manquer dans le soutien des prix de l’immobilier et donc par là dans l’emploi du BTP. Sans parler des dégradations des agences de notation même si on fait tout pour que celles-ci ne veulent plus rien dire. J’ai du mal à croire que la situation actuelle ne donne pas lieu à une remontée des taux de financement de la dette en France, ce qui aurait pour effet pervers de rendre la situation de la dette en France encore plus dure à gérer, avec une part encore plus importante du budget et de nos impôts qui seraient consacrée au remboursement de la dette. Autant dire, que tout cela ne tient pas à grand chose et est bien fragile. Puisqu’il suffirait d’une hausse des taux de financement de la dette de quelques cents, pour tendre le tout, et relancer d’une manière sanglante pour les marchés la crise de l’euro avec un maillon tel que la France, attaqué. Personnes ne semble plus croire à la capacité de la France de mener les bonnes réformes sans être au pied du mur. Alors est-ce que les marchés nous pousserons à voir le mur de plus près pour enfin nous faire réagir et prendre les mesures qui s’imposent ? Ce qui est certain, c’est que jouer la montre et le consensus, ne marchera pas éternellement, et que tout pourrait rapidement voler en éclat. La France se targue de résister à la crise, mais au final, cette résistance n’est-elle pas une faiblesse, n’est-elle pas une bombe à retardement ou nous ne faisons que repousser l’échéance avant le moment où nous ne pourrons plus que constater que la situation est hors de contrôle?

Il faudra surveiller les taux longs. Car toute remontée, remettra au devant de la scène la crise de la dette, et la disparition de l’euro. 2014 sera l’année de tous les dangers.