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Union monétaire en Europe, création et conséquences d’une zone euro

La mise en place, le 1er janvier 1999, de la monnaie unique européenne, constitue l’aboutissement d’un long processus initié au milieu des années 70 lors de la création du Système Monétaire Européen. L’instauration de l’EURO apparaît pour certain comme la preuve de la réussite de l’intégration des économies des pays européens.

I / Le Système Monétaire Européen :

A l’origine, la création du SME a été motivée par la fin du système monétaire de Bretton Woods et par l’abandon des changes fixes décrété en 1971 par le Président Nixxon. La convergence des économies européennes s’est alors trouvée remise en cause par la fluctuation des monnaies des pays membre de la CEE.

1 / la mise en place du SME :

Les accords de la Jamaïque, constatant la création d’un système monétaire international fondé sur les changes flottants a conduit les pays européens à réfléchir à la création d’un système monétaire régional rétablissant les changes fixes afin de ne pas remettre en cause les acquis précédent de la convergence économique. Cette réflexion trouve son aboutissement en 1979 avec la création du Système Monétaire Européen ayant comme finalité la création d’une zone monétaire stable au sein de l’Europe.

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Le SME repose sur un certain nombre de principes :

Les monnaies européennes sont échangeables entre elles grâce à des cours pivots qui rétablissent donc le principe des changes fixes. Mais ces cours-pivots sont ajustables entre eux puisque les parités peuvent être modifiées selon l’évolution économique des pays.

De plus, les monnaies peuvent varier les unes par rapport aux autres de + / 2,25%. Cette marge de variation sera élargie à + / -15 % après la crise monétaire de 1993. Les Banques Centrales européennes ont l’obligation d’intervenir sur le marché des changes quand les monnaies s’écartent de leur cours-pivot. Une monnaie commune est crée, l’ECU, pour servir d’unité de comptes au sein de l’Union Européenne.

2 / le bilan du SME :

Le SME, mis en place en 1979, a connu une crise majeure en 1993. Cette crise ne doit pas cacher les succès de cette politique au cours des années 80 :

relative stabilité des taux de change des monnaies européennes entre elles malgré des ajustements relativement fréquents des cours-pivots de certaines monnaies alors qu’à cette périodes, les autres monnaies du SMI ont connu des variations parfois très fortes. convergence des taux d’intérêt chez les pays membres du SME ce qui a contribué à favoriser l’émergence d’un marché financier européen permettant une meilleure allocation des ressources financières au sein de l’espace économique européen. convergence et diminution du taux d’inflation au sein de l’Union (de 11% au début des années 80 à 2,5 % à la fin des années 90). En ce sens, on peut dire que les politiques monétaires menées en Europe ont atteintes leur objectif prioritaire de lutte contre la hausse des prix.

3 / les limites du SME :

Néanmoins, le SME s’est trouvé remis en cause du fait des limites même de son mode de fonctionnement :

les résultats obtenus l’ont été au détriment des autres objectifs macroéconomiques (croissance et emploi) qui sont passés au deuxième plan de la politique économique dans les années 80. La coordination des politiques économiques s’est faite au détriment de la spécificité nationale des économies européennes. Il est alors apparu nécessaire de développer une véritable politique monétaire agissant au nom de l’ensemble des pays membres de l’UEM.

L’influence prépondérante de l’Allemagne s’est traduite par la transformation du SME en Zone-mark. Cette place centrale de l’économie allemande dans l’économie de la zone euro s’est trouvée confortée par la réunification allemande qui a accru un peu plus le poids de ce pays dans le système productif européen. L’intégration économique devait à terme se traduire par l’émergence d’une monnaie unique, rôle que ne pouvait pas jouer l’ECU. Sans cette monnaie unique, l’espace économique européen se trouve sans cesse menacé dans son processus d’intégration par les chocs monétaires pouvant entraîner des modifications importantes des taux de change entre les monnaies européennes. Victime de ses limites, le SME s’est trouvé gravement remis en cause avec la crise de 1993. Cette crise, outre qu’elle s’est traduite par la sortie de la Livre Sterling du SME, a conduit à une réflexion sur l’avenir même d’un Système Monétaire Européen. Cette réflexion trouvera son terme avec la signature du Traité de Maastricht proposant la mise en place d’une Union Économique et Monétaire.

II / L’Union Économique et Monétaire :

1 / l’avènement de l’UEM :

Le passage à la monnaie unique ( l’EURO ) est un processus qui s’étale sur une décennie et qui se déroule selon un calendrier précis :

Phase 1 : (juillet 1990 – janvier 1994) phase de convergence des politiques économiques des pays candidats à l’UEM visant à faire converger les taux d’inflation nationaux et à réduire les déficits publics.
Phase 2 : (janvier 1994 – fin 1999) L’Institut Monétaire Européen est crée afin de préparer la venue de l’EURO et de la BCE (Banque Centrale
Européenne). Les conditions préalables à l’instauration d’une monnaie unique sont progressivement mises en place (indépendance des banques
centrales nationales, libéralisation définitive des marchés de capitaux). La politique économique des Etats membres est encadrée par les critères
d’adhésion à l’EURO (inflation, taux d’intérêt, déficits publics, dette nationale, taux de change).
Phase 3 : (conditionnée au respect des critères de convergence) instauration de l’EURO comme monnaie unique pour les paiements entre pays européens et pour les entreprises (1er janvier 1999). L’EURO devient la monnaie unique européenne est sert aux échanges entre acteurs économiques.

2 / Les caractéristiques de l’UEM :

L’UEM a donc été mise en place le 1er janvier 1999 mais la disparition des monnaies nationales n’est prévue que pour 2002. Néanmoins, l’EURO sert déjà de monnaie d’échange entre les pays participants à l’UEM et pour les règlements internationaux.

L’instauration de l’UEM se traduit par :

La création d’une monnaie unique européenne appelée à se substituer aux onze monnaie nationales des pays participants : (Allemagne, Benelux, Italie, Espagne, Portugal, Autriche, Irlande, Finlande, France) La politique monétaire est assurée au niveau européen par la BCE qui a comme priorité d’assurer la stabilité de la valeur de la monnaie européenne. Les taux de change entre les monnaie nationales et l’EURO sont fixes et irrévocables (exemple :1 EURO = 6,55957 Fr). Les parités entre les monnaies européennes ne pourront donc plus être modifiées avant la mise en place de la monnaie unique.

3 / les avantages attendus de l’UEM :

suppression des incertitudes liées aux taux de change (frais de change, variation des cours des monnaies…) qui constituaient encore un frein à l’intégration des économies européenne. Les décisions d’investissement des entreprises européennes étaient par exemple gênées au sein de l’Union par les risques de dévaluation possible des monnaies européennes les unes envers les autres. harmonisation des prix au niveau européen : les consommateurs européens seront en mesure de comparer la valeur des biens produits dans les différents pays à l’aide d’une même étalon de mesure ce qui leur permettra de choisir le bien ou service le moins cher. Cette comparaison était auparavant rendue difficile par la variation du taux de change des monnaies. accroissement de la concurrence au profit des consommateurs : la monnaie unique permet en supprimant le risque de change d’accroître la concurrence sur le marché européen en favorisant une plus grande vérité des prix. les producteurs seront donc amenés progressivement à mettre en place une politique européenne des prix et ne pourront plus aussi facilement qu’avant vendre le même bien à un prix différents selon le marché national visé.

stabilité de la politique économie et fin de la contrainte extérieure : la politique économique se trouve libérée des contraintes imposées par le SME et c’est la BCE qui s’occupe maintenant de la politique monétaire européenne. De plus, les échanges avec les pays européens n’étant plus considérés comme des échanges internationaux, le taux d’ouverture des économies nationales s’en trouve réduit d’autant. diminution des taux d’intérêt grâce à la création d’un marché des capitaux unifié :La création d’un marché financier ou seul existera l’Euro (au lieu des différentes monnaies nationales) rend celui-ci plus large et permet alors une meilleure allocation des ressources financières au sein de la zone Euro. affirmation de l’EURO comme monnaie internationale, et indépendance accrue par rapport au $ : Les entreprises Européenne, qui auparavant se finançaient en partie en dollars couraient un risque de change important ce qui ne sera plus le cas si l’Euro s’impose comme monnaie de financement des emprunts internationaux des entreprises européennes. En définitive, l’UEM apparaît comme l’aboutissement logique le l’union économique entamée au début des années 50.

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