Crise, Krach boursier, fin de l’euro, fin du capitalisme, haut de cycle, rĂ©cession, inversion de la courbe des taux, peur et retour Ă l’or.
Les investisseurs en bourse perdent en bourse car plus un marchĂ© monte et plus ils cherchent les raisons que cela ne tienne pas. Ils vendent trop tĂ´t de peur de reperdre leurs gains si durement acquis puis tentent de se convaincre qu’ils ont bien fait en biaisant leurs convictions en certitudes de krach.
Sommaire
La majoritĂ© des investisseurs en bourse perdent en bourse car ils cherchent Ă avoir raison plus qu’ils ne cherchent Ă vraiment gagner de l’argent.
Un marchĂ© boursier haussier ne meurt pas rapidement. Le krach n’est jamais le dĂ©clencheur. Le krach arrive Ă la fin d’un marchĂ© qui est dĂ©jĂ devenu baissier. Le krach est le symbole de la capitulation d’un marchĂ© dĂ©jĂ baissier.
Avant de devenir baissier, un marché devient neutre.
Ainsi crier à la crise où avoir peur de son avènement immédiat ne tient pas. Toute inversion de tendance met du temps à se construire.
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----------------------------------Et le temps justement, c’est ce qui fait toute la diffĂ©rence entre un bon et un mauvais investissement.
Alors faisons le point justement sur le marchĂ© et ce qu’il faut suivre avant de crier au crash.
Surtout il faut comprendre, que tout prend du temps et que l’on n’inverse pas un marchĂ© haussier boursier depuis 10 ans aussi facilement. Cela se fera Ă©tape par Ă©tape jusqu’à la perte de confiance. C’est cela qui sera le dĂ©clencheur.
La crise ne se déclenche pas subitement dans un fracas étourdissant.
La crise se met en place lentement, en silence pendant qu’optimistes et pessimistes se battent Ă savoir qui a raison.
Voici donc 3 choses que je pense sur la crise et le krach boursier
Le marchĂ© boursier est haussier. point barre. Et cela peut encore continuer. Etre baissier maintenant c’est ĂŞtre contre le marchĂ©. C’est ne pas avoir le bon timing et donc potentiellement avoir raison mais trop tĂ´t et donc perdre.
L’Ă©lĂ©ment le plus important pour moi est d’Ă©valuer le ratio gain/risque. Aujourd’hui si je me projette en tant qu’investisseur long terme, je ne peux pas acheter sur les niveaux actuels car je prends tout simplement un plus grand risque par rapport aux chances de gains. Je parle lĂ de probabilitĂ©s.
Aujourd’hui c’est l’Ă©lĂ©ment qui me fait penser qu’un investisseur long terme va devoir ĂŞtre plus actif ces prochaines annĂ©es et surtout plus sĂ©lectif s’il veut gagner.
Car le marché après avoir retourné pendant 10 ans des rendements importants, connaîtra statistiquement une décennie de vaches maigres. Ainsi avoir une gestion passive via tracker sera contre performante ces prochaines années contrairement à ce que cela fût ces dernières années. Il faudra être plus sélectif et donc actif pour tirer son épingle du jeu.
Dire que le risque de pertes est maintenant plus important que le potentiel de gains, c’est raisonner en terme de risque plus qu’en terme de gains. Si autant d’investisseurs perdent en bourse c’est parce qu’ils pensent Ă gagner de l’argent plus qu’ils ne pensent Ă garder leur argent. Pour gagner en bourse, il faut avant tout penser Ă ne pas perdre d’argent.
Dire que le risque de pertes est maintenant plus important que le potentiel de gains, cela ne veut pas dire que la crise est au coin de la rue, qu’il faut tout vendre et se rĂ©fugier dans son bunker. Cela veut dire que les opportunitĂ©s se font plus rares. Cela veut dire, que le marchĂ© retournera moins de rentabilitĂ©. Cela veut dire que l’on tirera son Ă©pingle du jeu en Ă©tant plus actif et sĂ©lectif.
Car, mĂŞme en cas de crise, il y a toujours quelques part, un marchĂ© en essor, une tendance haussière sur un actif quel qu’il soit.
Haut de cycle, moins d’innovation, chĂ´mage au plus bas, moins de rentabilitĂ© des nouveaux projets d’entreprises. Tout un tas de statistiques Ă©conomiques nous dĂ©montrent qu’il sera plus dur de croĂ®tre demain que cela ne l’Ă©tait hier. Les statistiques Ă©conomiques se dĂ©tĂ©riorent. Le marchĂ© immobilier se dĂ©grade alors qu’il reprĂ©sente une bonne partie des emplois et de l’Ă©conomie en France, et ce malgrĂ© des taux bas.
Moins de fret, moins de ventes de camions, moins d’Ă©changes commerciaux…
Bref, tout un tas d’indicateurs nous annoncent la fin
Mais qu’est ce que la fin ?
La majoritĂ© des intervenants en bourse aujourd’hui n’Ă©taient pas lĂ il y a 10 ans. Ils n’ont pas connu une vraie crise. Leur rĂ©fĂ©rentiel c’est une hausse interrompue de seulement quelques corrections de 20-30% de baisse rapides.
D’autres Ă©taient lĂ dĂ©jĂ en 2008. Ont connu les subprimes. Ou encore la bulle internet et connaissent donc des crises Ă -50% de baisse sur des pĂ©riodes de 2 annĂ©es.
Ainsi, l’essentiel des intervenants en bourse aujourd’hui sont biaisĂ©s et associent rĂ©cession Ă crise et crise Ă une baisse de 50% des marchĂ©s dans un chaos inimaginable. Ils estiment que comme la crise des subprimes fut pire que celle d’internet, alors la prochaine sera bien plus pire encore.
C’est un biais psychologique que de renforcer ce que l’on pense qu’il adviendra lors de la prochaine crise par rapport Ă des Ă©vĂ©nements rĂ©cents. Car oui, se baser sur des crises des 20 dernières annĂ©es c’est biaiser sa pensĂ©e de l’avenir sur des Ă©vĂ©nements rĂ©cents.
Historiquement, et statistiquement, une récession ne devient pas forcément une crise. Une crise pas forcément une crise systémique et une crise systémique pas forcément un krach.
L’Ă©conomie est faite aussi majoritairement de rĂ©cessions mineures, de crises contenues Ă un secteur en particulier et de baisses de marchĂ© limitĂ©es.
La prochaine crise n’a pas plus de raisons d’ĂŞtre plus puissante que celle des subprimes que de l’ĂŞtre moins.
Chaque statistique Ă©conomique est triturĂ©e dans le sens qui arrange le mieux la signification que veut lui donner son analyste. Chaque statistique Ă©conomique peut ĂŞtre interprĂ©tĂ©e de diffĂ©rentes manières. Mais tout ne reste qu’interprĂ©tation, prĂ©vision voire prĂ©diction.
Comme j’ai pu le dire, le plus gros problème aujourd’hui n’est pas de savoir si l’Ă©conomie se dĂ©tĂ©riore ou pas. Mais bien d’analyser la diffĂ©rence entre les attentes du marchĂ© et la rĂ©alitĂ©.
Le marchĂ© haussier n’est pas terminĂ© parce que les statistiques Ă©conomiques se dĂ©tĂ©riorent. Le marchĂ© boursier haussier se termine car les opportunitĂ©s de gains ne sont plus suffisantes par rapport au risque de pertes.
Les probabilitĂ©s sont Ă long terme dorĂ©navant contre l’investisseur.
Pangloss dirait que nous sommes dans le meilleur des mondes possible. Donc, les opĂ©rateurs ne peuvent que craindre l’avenir, un avenir moins radieux. Et cela prend du temps de digĂ©rer cette information. Car il faut que l’information soit digĂ©rĂ©e par tous les intervenants avant de pouvoir devenir une tendance. Et donc avant que cela soit le cas, c’est trop tĂ´t pour dĂ©clarer la rĂ©cession. Et encore plus que la rĂ©cession deviendra nĂ©cessairement une crise qui deviendra elle mĂŞme, une crise systĂ©mique qui donnera un krach boursier.
A titre personnel je rentre en mode observation. Pour moi, il y aura encore des opportunitĂ©s mais Ă la condition d’ĂŞtre actif et sĂ©lectif.
Suivre le marché via trackers de manière passive sera moins payant que par le passé.
Il faut comprendre qu’une tendance, cela met du temps Ă s’inverser. Et avant son inversion cela passe neutre.
Trop d’investisseurs veulent complexifier et essayer de comprendre les choses pour anticiper la crise Ă venir.
Mais cela ne sert Ă rien si ce n’est se frustrer et perdre son l’argent.
Trop d’investisseurs perdent de l’argent en bourse car ils veulent surtout avoir raison et recherchent la reconnaissance d’autrui dans leurs prĂ©visions.
Ceci les mènera tĂ´t ou tard Ă leur perte. Ce n’est pas pour rien que le gourou qui a prĂ©vu la dernière crise n’arrive par la suite plus Ă en prĂ©dire une seule des suivantes avec exactitude. A force de multiples prĂ©visions, ils finissent bien par retomber juste. Mais combien d’investisseurs sont ruinĂ©s de les avoir suivis avec le mauvais timing.
Comme dit, la majoritĂ© des investisseurs sont sur les marchĂ©s depuis peu et n’ont donc dans leurs souvenirs que le souvenir de la crise des subprimes et du -50% sur les marchĂ©s qui ont marquĂ© les esprits. Avec ce rĂ©fĂ©rentiel, ils jugent donc que la prochaine crise sera au moins aussi forte si ce n’est plus que la prĂ©cĂ©dente. Mais c’est biaiser son esprit en pensant que le futur ressemblera au passĂ© rĂ©cent. C’est un biais psychologique cognitif.
L’investisseur gagnant en bourse est celui qui sait rester objectif.
Qui sait prendre en compte que la prochaine crise sera peut être pire que les autres mais qui sait aussi, que la prochaine récession ne sera peut être pas une crise du tout et encore moins une crise financière qui débouchera sur un krach boursier.
Avant le retournement de tendance, il faudra donc que les statistiques continuent de se dĂ©tĂ©riorer et surtout que cela commence Ă impacter nĂ©gativement les rĂ©sultats des sociĂ©tĂ©s. LĂ , le marchĂ© terminera sa lente digestion et commencera Ă prendre conscience que le meilleur est sans doute derrière lui mais que le pire n’est pas certain.
C’est donc lĂ qu’il rentrera en observation en attendant de nouvelles stats et rĂ©sultats pour lui dire si cela se dĂ©grade plus ou pas avant son prochain mouvement. C’est pour cela qu’après une tendance haussière, vient la neutralitĂ© liĂ©e Ă l’observation avant soit la reprise haussière, soit l’inversion du cycle en une tendance baissière.
Comprendre que les mouvements se font par Ă©tapes et pas d’un coup est crucial pour l’investisseur.
Les divergences économiques et techniques peuvent durer bien plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable.
Le timing est la clĂ© pour gagner en bourse. Le timing est la qualitĂ© première de l’investisseur opportuniste. Sans le timing, et avec des certitudes optimistes et/ou pessimistes les investisseurs sont Ă long terme condamnĂ©s au mieux Ă faire moins bien que le marchĂ©, au pire Ă perdre leur argent.
Je considère donc que le marchĂ© n’offre plus un ratio gain/risque intĂ©ressant pour l’investisseur long terme. Cependant des secteurs et des actions spĂ©cifiques continueront d’offrir de bonnes opportunitĂ©s.
L’investisseur qui battra le marchĂ© demain sera plus actif et plus sĂ©lectif.
Pour autant, ce n’est pas pour autant qu’il faut tuer ce marchĂ© taureau si vite. Les inversions de cycle prennent du temps. On aurait tort de les anticiper.
On aurait tort Ă©galement de penser que le schĂ©ma de ces 10 dernières annĂ©es : rĂ©cession, crise, crise financière, krach boursier – se rĂ©pĂ©tera Ă l’identique ou forcĂ©ment en pire. Historiquement, la majoritĂ© des rĂ©cessions ne se transforment pas en crise.
Vous l’avez compris, pour tirer votre Ă©pingle du jeu, il faut surtout ne pas avoir de certitudes et rester opportuniste. Cela vous rend plus agile dans vos dĂ©cisions et capacitĂ© Ă changer d’avis. Et c’est cela qui permet Ă un investisseur de profiter de toutes les conditions de marchĂ©, mĂŞme des crises. Et donc de ne pas en avoir peur et redouter leur avènement.
Plus d’argent a Ă©tĂ© perdu en bourse en anticipant les krachs boursiers plutĂ´t que dans les krachs boursiers eux mĂŞmes. Peter Lynch
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Note: Tous les investissements sont partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2024: +41%; 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Clique-ici pour découvrir le logiciel d'aide à la décison que j'utilise au quotidien pour détecter au bon moment les meilleures actions.