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Bulle et krach boursier : Toujours la faute des taux ?

Nous sommes en 2024. Et des idées fausses continuent d’être colportées par des influenceurs. Le problème c’est que cela semble simple en apparence donc c’est facile de colporter certaines idées.

Pendant quasi 15 ans, beaucoup de gens n’ont eu de cesse d’expliquer que la hausse des marchés n’était due qu’au quantitative easing. La planche à billets. Les taux bas.

En injectant toujours plus d’argent pour dynamiser l’économie, cet argent venait s’investir sur les marchés et les faisaient monter.

Simple.

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Mais faux.

Autant que le fait de monter les taux d’intérêts ne fait pas monter l’inflation.

L’économie c’est plus compliqué que des causes à effets avec un seul élément. Malheureusement, les réseaux sociaux ont aidé à colporter des idées fausses qui à force d’être répétées sont devenues des vérités…

Le plus dommage est de voir de grands économistes ou de gros comptes les colporter prouvant là aussi qu’on cherche plus facilement à enfoncer des portes ouvertes pour faire des clics, qu’a vraiment creuser les sujets pour vraiment apporter une vraie information aux gens.

Démocratiser la bourse et la finance, a donc des limites quand ils s’agit surtout de prendre de gros raccourcis pour plaire à l’ensemble de l’audimat.

Remettons donc l’église au centre du village.

Après la crise des subprimes, il était évident pour un prix nobel d’économie et bien d’autres que la planche à billets causerait une hyperinflation.

Il n’en fut rien. On a eu une inflation basse pendant 10 ans.

Et pourtant cette idée à eu la peau dure et a été relayée par de nombreux gros comptes aussi.

Du coup, pour retourner la veste sans jamais avouer qu’on a eu tort. Ces mêmes experts ont dit, mais si, l’inflation est là mais elle est sur le prix des actifs : immobiliers et boursiers.

Argument irréfutable.

Et pourtant

Il suffisait de regarder en dehors de la tech ou même en Europe pour se convaincre que la planche à billets n’était pas suffisante pour booster les prix de la bourse à elle seule.

Que dire du Japon également…

Et pourtant cette idée est encore reprise aujourd’hui en 2024 pour expliquer la hausse des marchés post covid. je l’ai encore vue écrite hier sur un compte à plus de 100 000 followers.

Le problème c’est que depuis 2022 toutes les banques centrales occidentales ont arrêté la planche à billets et se sont mis à réduire drastiquement et fortement leur bilan.

2022 a donc continué ce biais du survivant puisque la baisse des marchés a conforté un temps les gens pour dire que vous voyez que sans la planche à billets, la bourse ne peut monter.

Mais que dire alors de 2023 et 2024 ?

La planche à billets est toujours à l’arrêt. Et beaucoup de gens persistent dans l’idée de penser que la bulle peut encore perdurer sur la bourse si jamais on relance la planche à billets…Prouvant que les arguments faux ont la peau dure.

La réalité, c’est que les programmes de planche à billets ont vocation à donner de la liquidité au marché pour éviter qu’il panique et crise. C’est là que par cet effet de soutien, de soulagement, de confiance, il aide les marchés des actifs à être soutenus.

Mais en dehors de moments de crise, la planche à billets n’a qu’un effet limité sur la bourse Et je dirai même un effet de plus en plus réduit dans le temps. Ou il faut des plans de relance de plus en plus importants pour avoir un effet de plus en plus réduit sur l’économie. Prouvant que ce système a aussi ses limites à terme.

Sans l’amélioration des fondamentaux des entreprises, sans confiance dans l’avenir, l’économie, et un surplus d’épargne et donc de flux, il ne peut y avoir une montée durable de la bourse. C’est avant tout cela qui fait monter la bourse : la demande.

Vous avez beau avoir un marché peu cher, si personne n’a confiance ou d’argent à investir, la bourse ne montera pas parce que vous faites tourner la planche à billets à fond. Vous avez besoin d’un ensemble de chose et pas d’une seule. C’est très réducteur.

Pas besoin de se faire des Noeux au cerveau.

La bourse Us monte car la tech y est prédominante et c’est là que l’on retrouve une explosion des profits. Les indices en sont surpondérés. Les rachats d’actions y sont légion. Il y ‘a une désaffection des flux sur les autres secteurs pour surpondérer la tech dans une offre de plus en plus réduite par le manque d’ipo, les rachats d’actions et les fusions acquisitions; Bref, c’est avant tout une relation d’offre et demande.

Dès qu’on sort de la Tech, on ne peut pas dire que la bourse va bien. Il suffit de regarder en Europe. là aussi certaines actions de certains secteurs sont plébiscitées, pas le reste.

Pas besoin d’inventer des choses pour des clics. Aujourd’hui les gens mettent leur argent dans la tech et aux US, car la confiance et les chiffres sont là bas. C’est un cycle et comme tout cycle il prendra fin un jour et la rotation vers un autre cycle prendra forme.

Le marché Japonais s’est réveillé non pas grâce à une amélioration des chiffres des boites mais parce que des flux nouveaux ont voulu acheter les entreprises nippones car après 30 ans de conservation du cash dans l’entreprise pour voir venir, elles ont décidé de le distribuer par dividende ou rachats d’actions et donc de limiter l’offre d’actions. C’est avant tout cela qui déclenche la hausse de la bourse Japonaise alors même que la politique de la banque centrale est de plus en plus contraignante.

On parle de la crise en Chine.

La géopolitique, la peur de Taiwan, la crise immobilière dans le pays et Xi font peur. Le marché Chinois est probablement l’un des moins chers actuellement. Alibaba aurait largement de quoi valoir deux fois plus qu’aujourd’hui. Mais le manque de confiance fait qu’il n’y a pas de flux.

Et pourtant la banque centrale Chinoise, baisse les taux, fait des programmes de relances; Rien n’y fait, cela ne suffit pas à redynamiser durablement le marché. Mais s’ils font une dévaluation ou du déficit public pour relancer la croissance interne, là cela se verra dans les comptes des entreprises.

Et à un moment donné, le gap sera tellement important que certains investisseurs décideront de prendre quand même le risque, cela ramènera des flux qui permettront une hausse des actions chinoises. La baisse du dollar peut être un catalyseur également pour tous les émergents.

Bref, là aussi, on est loin de la seule planche à billets pour justifier de la hausse ou de la baisse des marchés; Et également que la baisse des taux suffit à relancer un marché boursier.

La hausse ou la baisse de la bourse n’est pas due seulement aux banques centrales. C’est grâce aux entreprises et à leurs profits surtout. Sinon vous avez beau mettre les taux à 0 et faire du QE à gogo, ce sera la dépression quand même et donc personne n’achètera d’actions ou n’investira. C’est une question de confiance dans l’avenir point.

La réalité c’est que les déficits publics des Etats pompent artificiellement la croissance et les profits des sociétés bien plus que le QE. Les Etats sont plus problématiques à mon sens que les banques centrales. Maintenant on peut argumenter que les banques centrales par leurs politiques permettent aussi souvent aux Etats de s’endetter facilement pour inonder de cash l’économie.

C’est cela qui créée l’inflation et les bulles et explosions de bulles plus qu’autre chose.

Et c’est pour cela que beaucoup de personnes mettent l’inflation des dernières années sur les banques centrales qui ont augmenté les taux, alors que la réalité c’est la faute des Etats et de leurs déficits pour compenser la baisse d’activité pendant le covid. Aides qui sont restées en place trop longtemps.

L’inflation a atteint son pic alors même que les banques centrales commençaient la hausse de leurs taux. L’inflation ne cesse de baisser aujourd’hui alors que les banques centrales ont les taux les plus élevés encore.

Et pourtant ces mythes continuent de persister et d’être transmis à une génération entière qui tombe dans le biais du survivant. Des gens intelligents qui restent noyés dans des arguments simplistes.

On dit souvent que les mêmes causes mènent aux mêmes effets. Mais le problème c’est qu’une cause principale est souvent oubliée.

En 2008 quand la FEd coupe fortement et rapidement ses taux. Il faut près de 5 ans avant que l’immobilier et la bourse repartent et que le marché du crédit se refasse une santé.

Pourquoi ? Car la crise a fait que les gens ont du liquider leurs prêts ou se faire liquider leurs actifs. Ce processus prend du temps, et pendant ce temps là , même avec des taux bas, personne n’avait la capacité de prendre un crédit et de reprendre du risque alors qu’ils étaient encore à rétablir leur situation.

Donc la baisse des taux, n’a pas eu d’effet tout de suite et c’est normal. Si ce n’est sur un soulagement temporaire.

Aujourd’hui, le monde semble se palucher sur la prochaine baisse des taux.

Mais avec des taux à 5% , même s’ils baissent de 1% sur la prochaine année. il y aura 0 impact. Sauf pour les groupes très endettés et qui ont contracté leur dette au pire moment. Mais c’est pas la majorité.

Ce qu’il se passe c’est que la majorité ont profité du covid pour prendre des prêts long terme à taux bas. Aux US, autour des 3%.

Maintenant que les taux sont à 5 et même s’ils baissent à 4. Quel impact croyez vous que cela va avoir ?

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Il va falloir que les taux passent sous les 3 pour déclencher des demandes de refinancement et donner un surplus de pouvoir d’achat aux gens et dynamiser l’économie.

Donc la baisse des taux ne donnera pas forcément lieu à une débauche de consommation donnant elle même lieu à de l’inflation. Il faudra du temps, beaucoup de temps.

Alors on s’inquiète de la dette des états.

Et du fait que les états avec la hausse des taux et le fait qu’ils vont rester élevés plus longtemps vont devoir payer énormément de charges d’intérêts.

Mais c’est oublier qui détient la dette.

Plus de la moitié de la dette Us est détenue par la FED. Donc le gouvernement US paye la FED. Et un tiers va au peuple américain qui détient des obligations via leur fond de pension.

Donc les charges d’intérêts sont plus élevées pour le gouvernement mais d’une certaine manière l’essentiel de cet argent reste dans l’économie US.

Mais cet argent reste sur les comptes, n’est pas dépensé dans l’économie et ne peut donc relancer l’inflation.

Donc la hausse des taux d’intérêts ne cause pas forcément d’inflation par la hausse des charges d’intérêts poussant à monter les prix. C’est une question d’autres éléments trop souvent négligés.

Donc les taux bas ne créent pas non plus de bulle des marchés.

Les taux étaient entre 5 et 7 % aux Us sur les marchés de 1999 et 2007. La bulle du japon s’est faite avec des taux à 5% et ensuite n’a rien fait pendant plus de 20 ans avec des taux à zero.

Le problème n’est donc pas que les taux soient bas ou hauts. Ils le sont souvent pour une raison. Rétablir la confiance.

Le problème est souvent quand tous les autres indicateurs deviennent négatifs ou positifs et que l’on laisse les taux hauts ou bas trop longtemps.

Là on peut déclencher des mouvements de panique ou des bulles spéculatives mais jamais sans le fond économique et de profits des sociétés qui restent la base.

Il faut donc éviter de faire des conclusions hâtives sur juste les taux d’intérêts ou du QE. L’impact de ceux ci peut être bien différents d’un cycle à un autre parce qu’on oublie que d’autres éléments économiques ne sont plus les mêmes.

Et pourtant cette idée simpliste continue d’être poussée par des influenceurs, prix Nobels d’économie et autres experts intelligents qui prennent un raccourci dangereux car c’est plus simple de devenir un gourou en expliquant des choses simples qu’en expliquant tout le temps, que ça dépend en fait …

Portefeuille Graphseo Bourse

J’ai enfin pu profiter de la baisse du Nasdaq, enfin, j’ai pas fait d’argent j’ai évité d’en perdre et ça reste donc un mauvais trade. je continue d’être sélectif mais acheteur globalement. Les résultats peuvent permettre je pense de continuer le zig zag dans la construction d’une figure large.

Je reste dans l’idée de reprendre du short si le marché m’en donne l’opportunité afin de rester vigilant ces prochaines semaines. Je vais essayer de rester réactif en attendant malgré la période estivale.

Je prends quelques petites lignes pour suivre certains titres.

Sur mon bas de laine j’ai soldé Scor avec 10% de pv en me disant que je pourrais y revenir plus tard à plus moyen terme. je prends ce qu’il y’a à prendre en attendant.

amicalement

Julien

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Julien Flot
Julien Flot

Julien Flot est Trader pour compte propre depuis 2006 et vous aide en toute transparence au quotidien à mieux investir en bourse.
Julien est comme vous, il a un jour voulu débuter en bourse, rapidement perdu quelques milliers d'euros avant d'apprendre de ses erreurs, bâtir une stratégie et l'appliquer avec discipline. Aujourd’hui grâce à sa "stratégie du moindre risque" il est devenu un investisseur qui bat régulièrement le marché! Sur Graphseo bourse, il partage depuis 2008 ses conseils en bourse, analyses et trades avisés pour vous aider à mieux investir et gagner en bourse à moindre risque! Découvrez son histoire en cliquant-ici

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