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Ce que la France doit faire pour rester compétitive

Alors que l’on sort des cantonales avec chacun des partis qui tirent la couverture vers soit pour s’auto-proclamer grand gagnant des élections, il y’en a un qui année après année progresse tout en restant silencieux. En voilà au moins un de modeste : l’abstention.

Au final nous voilà déjà en pré-campagne. Sur 5 années de présidence, en voilà donc une où l’on va passer notre temps à perdre notre temps justement à anticiper, faire des hypothèses (cela ne vous rappelle rien ;-) ), regarder des débats sur le bilan, les critiques du bilan et les tentatives de putsch des capitaines d’un parti qui se désolidifie du fait de la perte de leadership de son général. Historiquement c’est toujours ainsi, on soutient un général qui peut vous faire gagner la guerre et donc vous octroyer une bonne place dans le futur, mais dès qu’il y a un risque qu’il vous mène à la défaite, tout le monde se tire dans les pattes pour prendre sa place. En aparté je ne pense pas que Sarkozy se re-présente, d’ailleurs je pense qu’il n’en a jamais eu l’intention. Un mandat lui suffit, il a atteint son objectif, il va passer à un autre dorénavant.
D’ailleurs c’est surement la meilleure chose à faire car celui qui prendra la place en 2012 devra s’attendre à voir sa cote de popularité drastiquement baisser. Tout simplement car le prochain chef de l’état aura la dure responsabilité de choisir de relever les impôts en France. Lorsque l’on regarde le niveau dedéficit de la France, et que l’on soit à gauche comme à droite, il me paraît très délicat qu’un programme puisse assurer de ne pas relever les impôts dès 2012. Couper dans les niches ça va un temps, mais ce n’est pas infini et surtout une solution de court terme. Pour ramener le déficit public à moins de 3% du PIB en 2013 comme promis il faudra forcément augmenter les impôts.
Peu importe la couleur ou le nom de notre futur président 2012, il devra s’attendre à un mandat des plus délicat.
Relever l’impôt sur le revenu est assez impopulaire, du coup une solution pour remonter les impôts mais de manière indirecte sur les consommateurs sera de relever la TVA et la CSG. Et quand on parle relèvement on ne dit pas qu’un peu. Il faudrait notamment remonter la TVA à 23% et à 7% pour le taux réduit et les CSG de 12,3 à 15%.
Si la TVA/CSG sont augmentées, il va falloir accompagner cela d’une augmentation des salaires pour couvrir le pouvoir d’achat et ne pas liquider le peu de croissance économique que nous avons. Du coup bonjour l’inflation mais finalement une solution toute trouvée pour résorber le déficit de manière virtuelle, aider tout du moins.
Pour augmenter ces salaires il va falloir donner une marge de manœuvre aux entrepreneurs. Il faudrabaisser l’impôt sur les sociétés, de 33% à 25% au moins. Et octroyer un rabais de 10% en plus sur la part de bénéfices que la société compte re-injecter dans des investissements, pour les pousser à la croissance donc à l’embauche de nouveaux salariés et tenter de former un cercle vertueux, bien entendu on rentrera pour un temps dans une inflation, mais qui devrait rester mesurée surtout par l’action de la BCE à relever ses taux à n’en point douter.
Ensuite il faut s’attaquer à l’impôt sur le revenu. Il y a trop de tranches, il faut l’harmoniser à trois tranches maximum et moins imposer le revenu max 36% au lieu de 41% et exit l’ISF. En contrepartie il faudra plus imposer le capital. Mais pour arriver à cela, exit toutes les niches fiscales sauf celles qui servent à financer les entreprises. Il faut donc continuer à récompenser les contribuables qui investissent dans les pme-pmi via des fonds de placement dans des sociétés innovantes, potentiellement futur bassin d’emplois.
En contrepartie de ces rabaissements d’imposition sur le revenu, il va falloir taxer d’avantage le capital, donc remonter l’imposition sur les plus values mobilières en plus de la remontée de la CSG à 15% , entrevoir une remontée de la taxation des plus values de 19 à 25%.
Voilà je crois que dans les grandes lignes il faut s’orienter vers une nouvelle fiscalité plus clémente pour les revenus, pour la croissance des entreprises et donc pour la capacité d’innovation et de production de la France. Pour compenser on taxe davantage la consommation via une TVA majorée et les plus values mobilières. Voilà qui devrait d’une créer un cercle vertueux d’emploi et de croissance à terme, et surtout rapidement permettre de résorber le déficit, aidé par une hausse de l’inflation mais sans parler d’hyperinflation non plus, je penche pour du 4% annuel d’ici deux ans qui serait notre indicateur de la pérennité d’une telle réforme fiscale si elle est menée.

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Julien
Julien

Julien Flot est Trader pour compte propre depuis 2006 et vous aide en toute transparence au quotidien à mieux investir en bourse. Julien est comme vous, il a un jour voulu débuter en bourse, rapidement perdu quelques milliers d'euros avant d'apprendre de ses erreurs, bâtir une stratégie et l'appliquer avec discipline. Aujourd’hui grâce à sa "stratégie du moindre risque" il est devenu un investisseur qui bat régulièrement le marché! Sur Graphseo bourse, il partage depuis 2008 ses conseils en bourse, analyses et trades avisés pour vous aider à mieux investir et gagner en bourse à moindre risque ! Découvrez son histoire en cliquant-ici.

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