On a pu l’aborder à maintes reprises sur graphseobourse depuis plusieurs mois. Une bulle en cache toujours une autre. Et le plus important pour l’investisseur c’est de savoir sortir à temps d’une bulle pour rentrer sur les fondations d’une nouvelle. En ce sens, un graph’s, Pascal, m’a fait suivre une article fort intéressant et en ce sens d’ Evariste Lefeuvre, Chief economist Amériques, Natixis New York qui récapitule parfaitement l’ensemble des évènements. En voici quelques extraits ci-dessous. Vous pouvez lire l’article complet via le monde.
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Concernant l’or et l’inflation
Les achats massifs de bons du Trésor et de titres adossés aux créances hypothécaires (Mortgage Backed Securities, ou MBS) ont entraîné une hausse du bilan de la Banque centrale qui a justifié pour beaucoup l’achat d’or. Le métal jaune devait protéger du risque de dégradation de la monnaie papier. En vain. Le dollar reste ferme et l’inflation, qu’elle soit observée, anticipée ou même officieusement calculée est en repli.
L’or, de son coté, a perdu de son attrait, avec un recul de 22 % depuis son plus haut historique de 2011. Le fonds du plus fervent des acheteurs d’or, l’investisseur John Paulson, affiche une perte de de 47 % depuis le début de l’année. Pour certains, la bulle sur l’or s’est dégonflée. Pour d’autre le repli est temporaire. Pour une minorité enfin, le récent krach sur l’or a été orchestre par la Fed elle-même. Une fois de plus, on ne peut parler sereinement d’or. En revanche, il est clair que la politique de la Fed n’a pas entraîné d’hyperinflation sur les biens et les services.
Concernant l’immobilier
Tant que les prix, qui restent, au niveau national, inférieurs de 50 % à leur plus haut de 2006, n’auront pas davantage augmenté, beaucoup de ménages resteront dans l’impossibilité de vendre leur bien (un phénomène qualifié de house lock), accentuant le phénomène de rareté. A l’inverse, les ventes forcées associées aux saisies immobilières, qui exerçaient une forte pression baissière sur les prix, ont fortement chuté sur les derniers trimestres. Enfin, de nombreux fonds spéculatifs ont acheté des parcs entiers de maisons pour bénéficier du rendement attractif du marché locatif, le ratio loyer/prix ayant considérablement augmenté entre 2009 et 2012.
Sans reprise majeure de l’endettement hypothécaire et en l’absence de recul significatif du ratio des loyers au prix, il est prématuré de parler d’une quelconque bulle (d’autant plus que les rares nouveaux crédits hypothécaires distribués le sont avec des conditions bien plus drastiques qu’avant la crise).
Concernant l’obligataire
On observe que le rendement des obligations est inférieur à celui des actions. Cela suggère non seulement que ces dernières sont moins chères mais aussi que le cours des obligations à haut risque est potentiellement surévalué. Y-a-t-il bulle sur le crédit des entreprises américaines ?
Les régulateurs ont beau vouloir rassurer, on retrouve aujourd’hui des comportements d’avant-crise au sein de la finance « leveragée » : constitution de portefeuilles illiquides ; émissions de dette avec des conditions ou garanties de plus en plus légers ; une hiérarchie de plus en plus floue concernant l’exposition des investisseurs au risque de défaut.
Sur les marchés financiers
Les marchés financiers présentent néanmoins des signaux de bulle préoccupants. La tendance n’est pas généralisée et les actions, en particulier, ne présentent en aucune manière l' »exubérance irrationnelle » typique de la fin des années 1990. Le marché du crédit est en revanche bien plus préoccupant : non seulement les rendements sont à des plus bas historiques mais en plus, les modalités de financement en arrière-plan sont inquiétantes
conclusion
L’analyse présentée plus haut montre que non seulement certaines valorisations sont excessives mais aussi que la nature du risque financier (re)devient de plus en plus systémique aux Etats-Unis.
Note: Tous les investissements sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Suivez mon portefeuille et mes positions gratuitement en cliquant-ici