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La baisse du pouvoir d’achat

Il faut dire que dans la zone euro la crise aura mis en relief le fait qu’elle se partage en deux zones distinctes. Une première zone qui comprends la Finlande, les Pays-Bas, l’Autriche, l’Allemagne et la Belgique devrait pouvoir faire face sans encombres à la crise et soutenir une croissance vigoureuse grâce justement à leur efforts dans l’innovation et la montée en gamme de leurs PME. Cette valeur ajoutée permet à ces pays de croître grâce à leur commerce extérieur, qui est la résultante d’une forte demande dans les pays émergents qui tirent la croissance mondiale.
La deuxième zone, celle de la France, de l’Espagne, l’Italie ou encore du Portugal ou de la Grèce a une une exposition faible à la croissance des pays émergents, ces pays n’ont pas su parier à temps sur l’innovation et la montée en gamme de leurs produits, ils sont donc maintenant concurrencés, les PME de ces pays ne se tournent de plus pas suffisamment vers le commerce international, le commerce extérieur ne peut donc permettre à ces pays de profiter de l’élan des pays émergents pour concrétiser une reprise rapide. Ces pays seront donc les grands perdants de la crise avec une croissance faible.
Mais pourquoi en est-on arrivé là en France ? Alors que l’on entends plus parler que des retraites en France, je pense qu’une fois de plus on se trompe de débat. Le problème n’est  pas l’âge de départ à la retraite, le problème de la France, celui qui génère tous les autres, c’est cette insuffisance de l’effort d’innovation, cette incapacité de gagner en productivité, de proposer de la valeur ajoutée aux produits et au final de ne pas réussir à utiliser l’endettement publique pour relancer la croissance et donc comme je le soulignais plus haut l’absence de tout levier de croissance annexe, en ne privilégiant pas une production de produits avec un avantage comparatif exportable dans les pays émergents.
Pour cela il ne faut pas se voiler la face, les dirigeants verront une croissance arriver, mais celle-ci sera faible contrairement à ce qu’ils prétendront. Aujourd’hui il ne faut pas avoir peur de se comparer directement avec l’Allemagne et de la prendre en exemple. Inexorablement le niveau de vie va baisser en France, tout simplement parce que contrairement à l’Allemagne nous ne sommes pas capables de profiter du relais de croissance apporté par les pays émergents. La France a laissé faire la désindustrialisation, c’est une évidence lorsque la productivité n’a pas de valeur ajoutée par rapport à des pays à bas coûts. Il faut ré-industrialiser le pays, relancer l’innovation, le haut de gamme, l’expertise pour améliorer la compétitivité de notre pays.
L’opinion publique et les dirigeants de notre pays doivent comprendre, que sans croissance, sans innovation, la réforme des retraites demeurera un éternel problème aujourd’hui comme demain tant que la France perdra en productivité. La réduction des déficits va être difficile et cumulée à une croissance faible, le niveau de vie va baissier en France et ce sera un défi social important car aujourd’hui il ne faut pas avoir peur de l’avouer, sans cette innovation la France n’a plus les moyens de préserver la générosité de son système de protection sociale. Depuis des décennies la proportion de la population Française avec un emploi ne cesse de baisser et il faut arrêter de dire que c’est le baby boom, cela n’explique pas tout, la France est moins productive tout simplement, elle a des charges de plus en plus élevées pour de moins en moins de richesses.
Les inégalités ne peuvent que se creuser, on va vers un appauvrissement si on ne décide pas de se saisir du vrai débat, à savoir : Aider nos PME à prendre le pari de l’international, utiliser l’endettement pour relancer l’innovation dans notre pays. Ce n’est que parce que nous serons à nouveau compétitif que nous pourrons nous approcher du plein emploi avec la ré-industrialisation du pays grâce à une productivité et une valeur ajoutée retrouvées. La France dans ce scénario idéal, attirera des hommes et des femmes pour travailler en France, autant de personnes qui permettront de contrebalancer automatiquement le système des retraites et de préserver les avantages sociaux de notre pays que l’on a tendance à prendre pour acquis mais dont les jours sont comptés si en France une bonne fois pour toute on ne fait pas preuve d’un peu plus de courage et de moins d’attentisme.

Note: Tous les investissements sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Suivez mon portefeuille et mes positions gratuitement en cliquant-ici

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Julien
Julien

Julien Flot est Trader pour compte propre depuis 2006 et vous aide en toute transparence au quotidien à mieux investir en bourse. Julien est comme vous, il a un jour voulu débuter en bourse, rapidement perdu quelques milliers d'euros avant d'apprendre de ses erreurs, bâtir une stratégie et l'appliquer avec discipline. Aujourd’hui grâce à sa "stratégie du moindre risque" il est devenu un investisseur qui bat régulièrement le marché! Sur Graphseo bourse, il partage depuis 2008 ses conseils en bourse, analyses et trades avisés pour vous aider à mieux investir et gagner en bourse à moindre risque ! Découvrez son histoire en cliquant-ici.

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