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Quel beau bordel boursier. C’est en ces mots que beaucoup résumeront la bourse en ce moment. Je vais tâcher en cette chronique de rentrée, de reprendre ce dont on avait parlé ces dernières semaines. On va parler de vagues et de sous vagues. Du fait qu’il faut que tout change pour que rien ne change.
On a donc nourrit un rebond de la bourse au prorata de la baisse de ces derniers mois sur la base que la remontée des taux de la FED allait déclencher une récession et que celle-ci pousserait la FED a faire une pause dans son resserrement monétaire. Surtout c’était une remontée technique du fait qu’avant que la récession fasse mal aux liquidités, elles sont toujours présentent et le marché était bien trop vendeur pour ne pas voir un rebond au prorata. Mais passons.
Après l’histoire du paquebot, le Oh mon dieu
Pour expliquer la chose, on avait pu parler ensemble du fait que l’on allait arriver après du oh mon dieu l’inflation et oh mon dieu la récession à du oh mon dieu l’inflation va baisser mais pas si vite et la récession va arriver mais pas si vite et pas si importante, sauf pour l’Europe et les émergents qui produisent pas de MP. Les résultats d’entreprises du second trimestre ont validé cela. Mais cela va se compliquer par la suite.
Mais du coup si l’économie et les entreprises résistent encore dans une environnement d’inflation qui certes a vu son pic mais va rester élevée car les prix de l’énergie demeurent sous pression et que l’on voit les marchés boursiers faire ce genre de rallyes haussiers prouvant qu’il y’a encore bien des liquidités, alors pourquoi la FED ferait sa pause maintenant ?
Donc on passe après l’espoir d’une pause de la FED, à cela ne va pas arriver de suite.
Je cite Templeton qui dit que la bourse a anticipée 9 des 5 dernières récessions. En d’autres mots, la bourse anticipe, et s’ajuste quand ce qu’elle a anticipé n’a pas lieu ou est plus ou moins important et déjà dans les prix.
De toute façon on avait pu parler de l’histoire du paquebot. Tout cela prend du temps. La FEd en montant les taux ne peut rien contre les prix de l’énergie, elle ne peut que détruire la demande. Donc en gros les banques centrales ne font pas de préventif, elles sont réactives. En cela, faut s’attendre à ce qu’elle fassent toujours l’erreur de surréagir après n’avoir pas agit assez vite. Mais surtout les banques centrales ont beau monter les taux, si les Etats continuent d’arroser de boucliers et d’aides, c’est contre productif.
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----------------------------------Mais c’est bien simple de jeter la pierre. Imaginez, elles auraient remonté les taux dès 2021 et cassé déjà la reprise alors qu’on sortait à peine du covid, cela aurait été désastreux pour le moral des troupes. Ils n’ont prit aucun risque en décidant d’être en retard. De toute manière quoique les banques centrales fassent, cela sera toujours critiqué par des personnes qui sont tout autant girouettes mais se victimisent à la moindre critique.
La Limite
Mais maintenant, on en a parlé également, la FED peut continuer de monter ses taux mais il y’a une limite.
Cette limite c’est sans doute 3,5%. Car après on déséquilibre l’économie, on casse quelque chose dans un système surendetté. évidemment, la FED peut pas dire qu’elle a une limite, sinon c’est open bar. Mais c’est ce que le marché anticipera plus tard pour entrevoir la pause en le réalisant.
En le réalisant, c’est là que l’or et l’argent reprendront je pense leurs droits.
Au final, à ce moment là tout le monde se réveillera pour se rendre compte que la hausse des taux de la FED reste une politique accommodante, puisqu’il y’a une limite haute, et celle ci reste en dessous de l’inflation. Donc on résorbe la dette peu à peu. Mais pour cela il faudra continuer de soutenir le consommateur pour les rentrées fiscales et le PIB. Donc la planche à billets ne sera jamais loin.
C’est pour cela que dans quelques chroniques, je vous avez dit qu’après l’inflation, la récession deviendrait l’ennemi public numéro 1 et à ce moment là on se moquerait de créer de l’inflation pour sauver l’économie.
Sauver le monde est inflationniste
C’est dans cette vague qu’il faut comprendre que l’inflation peut retomber, mais quand elle le fera on s’inquiétera de la récession. Quand on dit inflation qui baisse, je parle de passer de 9 à 5% avant de remonter. EN Europe, on devrait tourner entre 10 et 20% selon les pays avant de baisser entre 5 et 10. Et quand celle ci sera à nos portes, la FED et les politiques auront peurs de leurs électeurs et soutiendront l’économie, ce qui sera inflationniste mais résorbera peu à peu la dette naturellement, sans faire de réformes, réduire les déficits ou toutes ces choses qui poussent les électeurs à voter ailleurs, voire à pousser les populistes au pouvoir, qui sont souvent élus pour combattre l’inflation mais ont des réformes d’aides elles mêmes inflationnistes et destructrices de croissance…
Bref, il faut comprendre que la balade, les vagues et sous vagues ne sont pas terminées.
On doit continuer de nager à vue. Car le problème n’est pas vraiment de nommer les vagues en cours et à venir. J’y arrive même moi après l’apéro. Le problème c’est le timing de ces vagues car sinon, cela nous fait une belle jambe d’avoir raison sur les vagues sans avoir le timing, ça perd de l’argent quand même comme d’avoir tort. Mais ce timing, rares sont ceux qui en parlent, il faut bien dire que c’est bien là le plus dur.
Donc pour se remettre en jambe je me répète pas mal mais la clé reste la guerre en Ukraine. Les Us ne peuvent pas maintenir la pression encore trop longtemps, car le dollar fort commence à endommager leurs alliés et même eux in fine. La Russie ne peut elle non plus, pas tenir bien longtemps, car les prix du gaz baisseront. Ils remonteront ensuite mais de manière moins exponentiel faisant baisser les revenus dont la Russie est dépendante et sortira surement affaiblie mais pas autant que l’Europe. Rien de neuf ici depuis des mois dans le fait que les US gagnent ici une victoire importante devant tous ceux qui annonçaient déjà leur déclin et la fin du dollar en monnaie de réserve; Ils profitent également de la faiblesse de la Chine pour appuyer.
Toutes ces choses prennent du temps. Et je pense que bcp se noient à vouloir penser que les vagues se font en deux journées de trading. Il y’a toujours des marées.
Alors pour éclaircir, il ne faut pas faire all in en valeurs cycliques value ni en valeurs de croissance. Il faut jouer les deux via des sous vagues avant de jouer les deux dans la grande vague moyen terme, même si la value pour moi surperformera la croissance à terme. Mais en attendant, on a joué le rebond au prorata de la croissance car on avait peur de la récession et on pensait pause FED. Maintenant on joue relance des valeurs cycliques car la récession c’est pas pour tout de suite et l’inflation va rester encore un moment donc la FED va pas faire de pause de suite.
Mais après demain, on jouerai que le fait que la FEd continue de monter els taux, réduisent les liquidités avec le QT qui rentre vraiment en vigueur va commencer à casser quelque chose. La hausse des taux longs peut faire peur, surtout en Europe, la Chine, les émergents. Bref, le jeu c’est de veiller à ne pas aller trop loin dans la destruction de la demande. et de ne pas répéter les mêmes erreurs que lors des subprimes.
je continue de penser qu’il est inutile de comparer cela aux subprimes et qu’au moindre craquement dans l’économie en mode oh mon dieu risque systémique, les banques centrales surréagiront et arroseront plus vite que la musique. Car on voudra éviter de perdre 10 ans à reconstruire l’économie mondiale, c’est plus facile de gérer un surplus d’inflation même si on ne peut l’avouer.
Deux scénarios sur courant alternatif avant qu’il n’en reste qu’un
En fin de compte vous l’avez compris, on va naviguer entre ces deux scénarios, mais au fur et à mesure que l’on avance vers la vague moyen terme, on va réduire la volatilité , normaliser, latéraliser. Et là on sera au plus proche de l’alignement de tous les scénarios. Celui d’une récession imminente qui pousse la FED a entrevoir une pause et qui pousse à entrevoir après un reflux de l’inflation, sa relance de manière plus linéaire qu’exponentielle mais sa relance tout de même avec l’interventionnisme des Etats qui sont toujours poussés à en faire plus avec la peur de la montée des populistes qui sont pires que les maux, mais chut, il faut toujours d’abord faire l’erreur de les élire pour que le peuple s’en rende ensuite compte et revienne à ce qu’il avait juré de changer quelques temps auparavant.
Pour que tout change, il faut que rien ne change.
Bref, il ne s’agit pas à mon sens de se battre à savoir si le monde de demain sera inflationniste ou en récession mais bien de jouer les deux et les vagues de ballotages entre les deux en attendant. Et cela prendra du temps.
En attendant ce n’est pas parce que les prix du pétrole baissent, que cela veut dire que c’est fini. Ce n’est pas parce que les prix des matières premières agricoles baissent qu’ils ne remonteront pas. Peut être moins rapidement à l’avenir car on a eu surtout un contrechoc covid. Mais c’est la sinusoïdale dont on avait pu parler.
On est en train de normaliser les choses.
Les prix de l’énergie en Europe seront également normalisés ces prochaines semaines. Puis on se rendra compte que le monde de demain ressemblera beaucoup au monde d’avant. L’inflation, quand la récession frappera, sera expliquée comme un mal nécessaire, un mal qui comme par le passé, a aussi servi à réduire sans rien faire, la dette.
Après 30 ans où L’Etat a permis l’enrichissement de ses populations en poussant ses propres déficits. Le patrimoine accumulé des populations est cela même qui permet de réduire la poussée de la hausse des taux longs termes malgré l’inflation et le niveau des dettes. On passera alors peut être dans la prochaine décennie, à un état qui laisse filer l’inflation, à une population qui se fait ronger son patrimoine et plus que jamais au fait que sans investir ou consommer, l’épargne sera rongée et utilisée pour maintenir les Etats à flots.
Ce n’est rien de nouveau, il paraît que l’histoire bégaie. Mais tout ce que je viens d’écrire là, c’est potentiellement 2-5 ans de vagues.
Et je sais que j’aurai le quinté dans le désordre et surtout avec le mauvais timing. Voilà pourquoi on devra ajuster au fur et à mesure et c’est ça le job de trader.
Alors je serai là pour qu’on en reparle ensemble. Car c’est passionnant, car rien n’est jamais acquis et que personne ne sait à quelle vitesse ces sous vagues se feront et surtout si un cygne noir ne viendra pas accélérer les choses encore plus…ou pas
En attendant je crois au rebond des cycliques, mais je continue de ne pas tuer les valeurs de croissance, qui auront encore droit à une vague de prorata lorsqu’on avancera un peu plus vers des convictions de récession et que la FED n’a plus les moyens de monter les taux. Certainement pour les mid terms. Ou on jouera de la flute pour expliquer qu’on a battue l’inflation alors que la seule baisse du pétrole en est responsable et sa remontée fera rapidement faire prendre peur qu’elle se relance. Puis ce sera au tour d’aider le consommateur, et là on se moquera de créer de l’inflation.
Le temps de l’interventionnisme des Etats n’est pas derrière nous mais bien devant. Et au-delà des banques centrales, ce sont eux qui détiennent les clés de l’inflation future mais aussi de la croissance. Les banques centrales ne peuvent pas tout faire mis à part servir de bouc émissaires.
Il y aurait encore tant à dire mais au final c’est de la répétition et impossible de tout dire et redire dans chaque chronique, mais nul doute qu’au grès des évènements j’appuierai à nouveau sur certains éléments;
Analyse CAC 40
RAS. On a fait un très beau rebond qui a bloqué pile sur la résistance que tout le monde voyait. Le plus dur commence maintenant. la construction. Je reste positif tant qu’on tient 6200-6300 points. Pour moi c’est l’issue de la congestion 6200-6600 qui permettra de juger si ce n’était qu’un bear market rallye. C’est trop tôt factuellement pour l’annoncer à ce stade. Je donne encore du crédit aux acheteurs à ce stade; Sous 6100 la messe sera dite.
n’oubliez pas, on en avait parlé mais les gérants ont besoin de se refaire. Une seule chose à faire : acheter. Or donc la correction est vive car vous avez à la fois des gens qui ont profité du rebond juteux pour se refaire la pilule et qui ne veulent pas reperdre les gains donc qui soldent, mais aussi des vendeurs à découverts qui s’enferment dans leurs biais qui ne voulaient pas louper l’occasion de renforcer.
Qui a raison ?
J’en sais rien. C’est maintenant que l’on va retrouver ou pas des gens qui ont loupé le rebond, qui doivent toujours réussir à faire mieux que le gérant voisin pour garder leurs clients et qui ont des liquidités qui voudront rentrer et ceux qui ont eu une bonne intuition d’écourter les vacances et de profiter de l’été pour se refaire et qui maintenant seront gourmands en voulant gagner plus et revenir à l’achat.
Ce n’est qu’une fois ces vague faites qu’on aura une neutralisation dans une congestion dont l’issue, seule, nous donnera la tendance à privilégier pour la suite.
Tout le reste n’est que prévision sans valeur. Le marché se doit de construire avant de donner des tendances plus durables, sinon ce n’est que zig zag où le trading actif reste à l’honneur.
Portefeuille Graphseo Bourse
En mode reprise, j’ai soldé une partie du short Nasdaq lundi. Il a bien fait son boulot de couverture, maintenant je tente d’avoir une position équilibrée mais de toujours rester investi à ce stade avec des liquidités ou des titres que je peux revendre rapidement pour en accumuler. J’ai pas de grosses convictions, le plus dur est le timing actuellement, laisser faire le retracement correctif de la hausse de l’été, ce qui est sain, accepter que celle-ci se fait avec volatilité mais devra trouver des acheteurs. C’est la force du rebond qui sera le plus déterminant pour moi, plus que le niveau sur lequel on déclenchera le rebond. En attendant je m’occupe à conserver ma perf et c’est déjà pas mal, je me fais un peu balader ces derniers jours, le temps sans doute de trouver un nouvel équilibre après une pause fatiguante. C’est dur els vacances :-)
J’aime bien les valeurs chinoises car la banque centrale y est déjà accommodante et devrait le devenir encore plus même si on finira par s’inquiéter de l’état de la Chine également qui souffre d’une demande intérieure molle et de quelques excès, la Chine n’aura d’autres choix donc mais j’ai souvenir que quand la Chine avait éternué en 2015, le monde avait attrapé froid mais on avait remis 100 balles dans la machine. Un jour cela ne marchera plus mais pas encore, pas encore…
Tous les trades sont partagés en temps réel au sein de l’Académie.
amicalement
Julien
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Note: Tous les investissements sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Suivez mon portefeuille et mes positions gratuitement en cliquant-ici