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3 choses importantes avant la crise et le Krach boursier

Crise, Krach boursier, fin de l’euro, fin du capitalisme, haut de cycle, récession, inversion de la courbe des taux, peur et retour à l’or.

Les investisseurs en bourse perdent en bourse car plus un marché monte et plus ils cherchent les raisons que cela ne tienne pas. Ils vendent trop tôt de peur de reperdre leurs gains si durement acquis puis tentent de se convaincre qu’ils ont bien fait en biaisant leurs convictions en certitudes de krach.

Enfin la crise

Sommaire

La majorité des investisseurs en bourse perdent en bourse car ils cherchent à avoir raison plus qu’ils ne cherchent à vraiment gagner de l’argent.

Un marché boursier haussier ne meurt pas rapidement. Le krach n’est jamais le déclencheur. Le krach arrive à la fin d’un marché qui est déjà devenu baissier. Le krach est le symbole de la capitulation d’un marché déjà baissier.

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Avant de devenir baissier, un marché devient neutre.

Ainsi crier à la crise où avoir peur de son avènement immédiat ne tient pas. Toute inversion de tendance met du temps à se construire.

Et le temps justement, c’est ce qui fait toute la différence entre un bon et un mauvais investissement.

Alors faisons le point justement sur le marché et ce qu’il faut suivre avant de crier au crash.

Surtout il faut comprendre, que tout prend du temps et que l’on n’inverse pas un marché haussier boursier depuis 10 ans aussi facilement. Cela se fera étape par étape jusqu’à la perte de confiance. C’est cela qui sera le déclencheur.

La crise ne se déclenche pas subitement dans un fracas étourdissant.

La crise se met en place lentement, en silence pendant qu’optimistes et pessimistes se battent à savoir qui a raison.

Voici donc 3 choses que je pense sur la crise et le krach boursier

Le marché boursier est haussier. point barre. Et cela peut encore continuer. Etre baissier maintenant c’est être contre le marché. C’est ne pas avoir le bon timing et donc potentiellement avoir raison mais trop tôt et donc perdre.

L’élément le plus important pour moi est d’évaluer le ratio gain/risque. Aujourd’hui si je me projette en tant qu’investisseur long terme, je ne peux pas acheter sur les niveaux actuels car je prends tout simplement un plus grand risque par rapport aux chances de gains. Je parle là de probabilités.

Aujourd’hui c’est l’élément qui me fait penser qu’un investisseur long terme va devoir être plus actif ces prochaines années et surtout plus sélectif s’il veut gagner.

Car le marché après avoir retourné pendant 10 ans des rendements importants, connaîtra statistiquement une décennie de vaches maigres. Ainsi avoir une gestion passive via tracker sera contre performante ces prochaines années contrairement à ce que cela fût ces dernières années. Il faudra être plus sélectif et donc actif pour tirer son épingle du jeu.

Dire que le risque de pertes est maintenant plus important que le potentiel de gains, c’est raisonner en terme de risque plus qu’en terme de gains. Si autant d’investisseurs perdent en bourse c’est parce qu’ils pensent à gagner de l’argent plus qu’ils ne pensent à garder leur argent. Pour gagner en bourse, il faut avant tout penser à ne pas perdre d’argent.

Dire que le risque de pertes est maintenant plus important que le potentiel de gains, cela ne veut pas dire que la crise est au coin de la rue, qu’il faut tout vendre et se réfugier dans son bunker. Cela veut dire que les opportunités se font plus rares. Cela veut dire, que le marché retournera moins de rentabilité. Cela veut dire que l’on tirera son épingle du jeu en étant plus actif et sélectif.

Car, même en cas de crise, il y a toujours quelques part, un marché en essor, une tendance haussière sur un actif quel qu’il soit.

Haut de cycle, moins d’innovation, chômage au plus bas, moins de rentabilité des nouveaux projets d’entreprises. Tout un tas de statistiques économiques nous démontrent qu’il sera plus dur de croître demain que cela ne l’était hier. Les statistiques économiques se détériorent. Le marché immobilier se dégrade alors qu’il représente une bonne partie des emplois et de l’économie en France, et ce malgré des taux bas.

Moins de fret, moins de ventes de camions, moins d’échanges commerciaux…

Bref, tout un tas d’indicateurs nous annoncent la fin

Mais qu’est ce que la fin ?

La majorité des intervenants en bourse aujourd’hui n’étaient pas là il y a 10 ans. Ils n’ont pas connu une vraie crise. Leur référentiel c’est une hausse interrompue de seulement quelques corrections de 20-30% de baisse rapides.

D’autres étaient là déjà en 2008. Ont connu les subprimes. Ou encore la bulle internet et connaissent donc des crises à -50% de baisse sur des périodes de 2 années.

Ainsi, l’essentiel des intervenants en bourse aujourd’hui sont biaisés et associent récession à crise et crise à une baisse de 50% des marchés dans un chaos inimaginable. Ils estiment que comme la crise des subprimes fut pire que celle d’internet, alors la prochaine sera bien plus pire encore.

C’est un biais psychologique que de renforcer ce que l’on pense qu’il adviendra lors de la prochaine crise par rapport à des événements récents. Car oui, se baser sur des crises des 20 dernières années c’est biaiser sa pensée de l’avenir sur des événements récents.

Historiquement, et statistiquement, une récession ne devient pas forcément une crise. Une crise pas forcément une crise systémique et une crise systémique pas forcément un krach.

L’économie est faite aussi majoritairement de récessions mineures, de crises contenues à un secteur en particulier et de baisses de marché limitées.

La prochaine crise n’a pas plus de raisons d’être plus puissante que celle des subprimes que de l’être moins.

Chaque statistique économique est triturée dans le sens qui arrange le mieux la signification que veut lui donner son analyste. Chaque statistique économique peut être interprétée de différentes manières. Mais tout ne reste qu’interprétation, prévision voire prédiction.

Comme j’ai pu le dire, le plus gros problème aujourd’hui n’est pas de savoir si l’économie se détériore ou pas. Mais bien d’analyser la différence entre les attentes du marché et la réalité.

Le marché haussier n’est pas terminé parce que les statistiques économiques se détériorent. Le marché boursier haussier se termine car les opportunités de gains ne sont plus suffisantes par rapport au risque de pertes.

Les probabilités sont à long terme dorénavant contre l’investisseur.

Pangloss dirait que nous sommes dans le meilleur des mondes possible. Donc, les opérateurs ne peuvent que craindre l’avenir, un avenir moins radieux. Et cela prend du temps de digérer cette information. Car il faut que l’information soit digérée par tous les intervenants avant de pouvoir devenir une tendance. Et donc avant que cela soit le cas, c’est trop tôt pour déclarer la récession. Et encore plus que la récession deviendra nécessairement une crise qui deviendra elle même, une crise systémique qui donnera un krach boursier.

A titre personnel je rentre en mode observation. Pour moi, il y aura encore des opportunités mais à la condition d’être actif et sélectif.

Suivre le marché via trackers de manière passive sera moins payant que par le passé.

Il faut comprendre qu’une tendance, cela met du temps à s’inverser. Et avant son inversion cela passe neutre.

Trop d’investisseurs veulent complexifier et essayer de comprendre les choses pour anticiper la crise à venir.

Mais cela ne sert à rien si ce n’est se frustrer et perdre son l’argent.

Trop d’investisseurs perdent de l’argent en bourse car ils veulent surtout avoir raison et recherchent la reconnaissance d’autrui dans leurs prévisions.

Ceci les mènera tôt ou tard à leur perte. Ce n’est pas pour rien que le gourou qui a prévu la dernière crise n’arrive par la suite plus à en prédire une seule des suivantes avec exactitude. A force de multiples prévisions, ils finissent bien par retomber juste. Mais combien d’investisseurs sont ruinés de les avoir suivis avec le mauvais timing.

Comme dit, la majorité des investisseurs sont sur les marchés depuis peu et n’ont donc dans leurs souvenirs que le souvenir de la crise des subprimes et du -50% sur les marchés qui ont marqué les esprits. Avec ce référentiel, ils jugent donc que la prochaine crise sera au moins aussi forte si ce n’est plus que la précédente. Mais c’est biaiser son esprit en pensant que le futur ressemblera au passé récent. C’est un biais psychologique cognitif.

L’investisseur gagnant en bourse est celui qui sait rester objectif.

Qui sait prendre en compte que la prochaine crise sera peut être pire que les autres mais qui sait aussi, que la prochaine récession ne sera peut être pas une crise du tout et encore moins une crise financière qui débouchera sur un krach boursier.

Avant le retournement de tendance, il faudra donc que les statistiques continuent de se détériorer et surtout que cela commence à impacter négativement les résultats des sociétés. Là, le marché terminera sa lente digestion et commencera à prendre conscience que le meilleur est sans doute derrière lui mais que le pire n’est pas certain.

C’est donc là qu’il rentrera en observation en attendant de nouvelles stats et résultats pour lui dire si cela se dégrade plus ou pas avant son prochain mouvement. C’est pour cela qu’après une tendance haussière, vient la neutralité liée à l’observation avant soit la reprise haussière, soit l’inversion du cycle en une tendance baissière.

Comprendre que les mouvements se font par étapes et pas d’un coup est crucial pour l’investisseur.

Les divergences économiques et techniques peuvent durer bien plus longtemps que vous ne pouvez rester solvable.

Le timing est la clé pour gagner en bourse. Le timing est la qualité première de l’investisseur opportuniste. Sans le timing, et avec des certitudes optimistes et/ou pessimistes les investisseurs sont à long terme condamnés au mieux à faire moins bien que le marché, au pire à perdre leur argent.

Je considère donc que le marché n’offre plus un ratio gain/risque intéressant pour l’investisseur long terme. Cependant des secteurs et des actions spécifiques continueront d’offrir de bonnes opportunités.

L’investisseur qui battra le marché demain sera plus actif et plus sélectif.

Pour autant, ce n’est pas pour autant qu’il faut tuer ce marché taureau si vite. Les inversions de cycle prennent du temps. On aurait tort de les anticiper.

On aurait tort également de penser que le schéma de ces 10 dernières années : récession, crise, crise financière, krach boursier – se répétera à l’identique ou forcément en pire. Historiquement, la majorité des récessions ne se transforment pas en crise.

Vous l’avez compris, pour tirer votre épingle du jeu, il faut surtout ne pas avoir de certitudes et rester opportuniste. Cela vous rend plus agile dans vos décisions et capacité à changer d’avis. Et c’est cela qui permet à un investisseur de profiter de toutes les conditions de marché, même des crises. Et donc de ne pas en avoir peur et redouter leur avènement.

Plus d’argent a été perdu en bourse en anticipant les krachs boursiers plutôt que dans les krachs boursiers eux mêmes. Peter Lynch

Note: Tous les trades sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs.

Sur le site public ici, Le portefeuille est mis à jour une fois par jour vers midi. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas pas une incitation à l'achat ni à la vente. Il s'agit de mon portefeuille dynamique donc agressif. J'ai un autre portefeuille bas de laine long terme diffusé exclusivement sur l'Académie des Graphs. Mon capital et mon horizon de placement sur chaque titre ne sont surement pas les mêmes que les vôtres. Le portefeuille est là pour partager avec vous en toute transparence mes convictions au quotidien mais n'a pas vocation à être suivi.

La performance annuelle inclus les gains ou moins values latentes des positions en cours. Cela inclus aussi les gains ou pertes de change sur les actions hors Euro (c'est reflété dans la perf de chaque action individuelle). Les éventuels retraits sont annoncés. La performance est donc en net.

Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%...

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Un commentaire

  1. Bravo ! Excellent raisonnement, Julien. Les oiseaux de malheur qui nous serinent depuis plus d’un an avec leur fin du monde (boursier) imminent sont en train de manger leur chapeau, et les investisseurs qui les ont suivi comptent leur manque à gagner, phénoménal !!! 4500 => 5600

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