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La psychologie dans le monde de la Bourse par k2r,

Fidèle au site et à mes idées, je vous expose un mélange de notions qui proviennent de mes lectures (WEINSTEIN, MURPHY, ELDER, CLEMENT , BARON, KABBAJ, THARP etc…).

Je trouve à la fois qu’il y a une très grande hypocrisie en bourse mais qu’en même temps cela ressemble à une leçon de la vie. C’est tout simplement darwinien et que le meilleur gagne ; les gros mangent les petits.

Au départ, j’avais lu la statistique suivante ; 80/20 mais en fait des lectures récentes ont modifié mes vues sur la bourse et le trading ; 95% de perdants pour 5% de gagnants qui capitalisent sur l’immaturité des traders novices. Même si je ne pense pas qu’il y ait un complot mondial, en fait c’est la nature humaine et notre cupidité qui font que le résultat est exactement le même. Penserions nous devenir architecte, notaire, avocat, médecin en quelques heures en nous mettant devant un clavier ? Tout le monde répondra NON en disant qu’il faut faire de longues études et accumuler de l’expérience.

Mais c’est la même chose en trading.

Il faut juste savoir de quel côté on veut être ? Les petits qui se font manger ou les gros qui mangent. Soyons objectifs, nous pouvons espérer ne pas faire partie des petits poissons qui se font manger par les gros mais aussi essayer de profiter des reliefs de leurs repas. Il ne faut pas avoir peur des marchés mais avoir peur de notre pire ennemi ; NOUS MEMES.

 

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Il ne faut pas être en bourse pour de mauvaises raisons

Le marché n’est pas un être vivant, il n’a pas d’humeur, il ne fait juste que mettre en relation des acheteurs et des vendeurs. Il n’est pas là pour nous faire perdre ou gagner, nous le faisons déjà par nous même.

Il donne régulièrement des informations qui sont forcément objectives mais c’est leur perception par notre cerveau qui est subjective et qui donne lieu au biais de perception cognitive.

Le marché est neutre, il n’est ni pour nous, ni contre nous mais bien au contraire et nous devons essayer de faire la même chose, aller dans son sens et pas contre lui car il a toujours raison dans la mesure ou il peut tout emporter sur son passage et nous avec.

il faut de bonnes connaissances techniques et ne pas se faire piéger par notre pire ennemi qui est ? nous-mêmes.

 

La première des choses à savoir est pourquoi sommes nous en bourse ? et se méfier des mauvaises réponses ; ma motivation est une recherche de reconnaissance des gens qui vivent ou qui travaillent autour de moi, l’envie d’être admiré ou reconnu, la volonté inconsciente d’être plaint pour nos pertes (oh le pauvre, il a encore perdu…), la possibilité de gagner rapidement de l’argent, l’impression de liberté donnée par les marchés car il n’y a pas de hiérarchie structurée ni de « patron » mais attention à l’addiction sournoise, on y fait ce que l’on veut, l’impression de facilité donnée par l’entrée sur le marché avec un petit capital et un clavier d’ordinateur.

On pense donc ; ça doit donc très facile, mais en fait il faut être très discipliné et suivre son système de trading et n’avoir qu’une seule certitude ; seule l’incertitude règne sur les marchés…

Il faut mettre au point son système de trading qui corresponde à son mode de vie et de pensée et s’y tenir.

A t’on beaucoup de temps à consacrer au trading comme les day trader, ou est on plutôt un swing trader ou un investisseur en hebdomadaire à la PAPA’s WEINSTEIN (voir plusieurs articles sur le sujet dans la rubriques archives du site).

Il faut aussi tenir un cahier de trading où on note la technique utilisée mais aussi la psychologie du marché (haussier, baissier, range ou figure de consolidation), notre psychologie du moment (euphorie, neutralité, déception), celle ci pouvant nous donner des renseignements sur l’état psychologique du marché et s’en servir pour être contrarien.

Technique ;   point d’entrée et pourquoi ( S/R oblique ou horizontal), la figure chartiste « déclic », indicateur associé qui a donné un signal, sa confirmation ? le stop loss, l’objectif de sortie, pourquoi ?, money management (quel ratio de notre capital investi, panachage une demi puis une autre demi = pyramider les gains), passage d’un trade sur une UT à un investissement sur celle du dessus et pourquoi ?

Et on doit étudier cela régulièrement pour en tirer des connaissances sur nous mêmes, en période de stress (entrée sur le marché) et s’améliorer continuellement.

Pourquoi tout cela ? je vais développer ci dessous pour ceux qui n’ont jamais tradé et les autres se retrouveront forcément car on fait tous (et je l’ai fait…) les mêmes erreurs de « jeunesse ».

Chaque prise de position est individuellement aléatoire et donc les pertes sont obligatoires. Chaque trade est un « pari statistique » mais même et surtout si les pertes sont successives et nombreuses il faut juste les contrôler et laisser filer les gains, ce qui paraît logique sur le papier mais l’excitation devant le clavier fait que l’on prend ce qu’il y a à prendre et on gagne « petit » et on n’arrive pas à équilibrer les pertes que l’on prend trop tardivement à cause de la douleur morale de la perte.

On ne doit pas avoir d’ego on n’est pas là pour battre le marché car il a toujours raison et il nous battra tout le temps. Si on a perdu, et que l’on pense quand même avoir raison (« appelez moi le directeur, je l’aurais celui là, je l’aurais »….vous connaissez tous…), on est sûr de tout perdre si on est dans cet état d’esprit.

 

Il est évident qu’il faut maîtriser ses émotions…

 

Quels sont les principaux biais psychologiques en trading ?

 

a) les biais statiques ;

Dans la théorie néoclassique, l’investisseur est un être rationnel, qui n’éprouve aucune émotion ce qui lui permet d’analyser froidement les informations mises à sa disposition et, de prendre les meilleures décisions possibles pour gagner au mieux.

Des études en finance comportementale ont montré que ceci est faux et que des biais vont perturber l’analyse et la prise de décision de l’investisseur-trader.

1) Les biais cognitifs sont dus au fait que l’individu va se baser sur ses connaissances et ses croyances antérieures. Celles-ci ont été acquises par son éducation, éventuellement par sa formation universitaire et scolaire ainsi que par diverses expériences professionnelles et personnelles.

– Il va utiliser des raisonnements simplistes, pour prendre des décisions car la masse d’informations est monstrueuse à digérer.

2) Les biais émotionnels  vont prendre le dessus et vont filtrer d’une manière subjective des informations en provenance du marché et nous faire prendre de mauvaises décisions, à de mauvais moments.

– Il va recevoir une information objective, mais la perception en sera déformée à cause de son état émotionnel du moment ; il ne gardera en tête que ce qui l’arrange…pour ne pas souffrir sur le moment. C’est une protection gardée par l’espèce humaine mais qui en l’état se révèlera contre productive (il faut affronter ses peurs…).

 

 

b) les biais dynamiques sont tout simplement l’interaction des deux premiers ; un biais cognitif, (par exemple, entrer sur une anticipation de signal par cupidité, ou tirer sur tout ce qui bouge par ennui…) peut entraîner une perte financière entraînant un biais émotionnel poussant le trader à prendre une nouvelle décision et aggraver la situation.

 

On entre sur le marché pour de mauvaises raisons techniques et on y reste pour de bonnes raisons émotionnelles, « pense t’on ».

 

Qu’est il arrivé au trader ? C’est la dissonance cognitive ; penser que le marché va faire quelque chose (le marché va monter, je le sens bien…cette action là, elle va cartonner, impossible autrement…il suffit de lire des posts sur BOURSORAMA pour en trouver un certain nombre), puis entrée sur le marché et celui-ci fait exactement le contraire.

 

On a raisonné par pro-activité et non pas par réactivité (concept du if-then, cher à julien que je salue au passage). Ceci entraîne souffrance morale qui avec les biais cognitifs vont nous pousser à faire des choses pas logiques du tout ; ne pas exercer son stop loss, être paralysé tel un animal en pleine nuit sur une route, regardant une voiture qui lui arrive dessus plein phares (ne rien faire en bourse c’est déjà faire quelque chose) et souffrir jusqu’à la sortie du marché en perte lourde qui peut est très toxique.

 

C’est la même chose lorsque l’on se met en mode espoir ;

Erreur technique par biais cognitif, les stop loss ne servent à rien d’autre qu’à écorner les gains sur une action qui baisse un temps puis qui finira toujours par remonter, plutôt tôt que tard, j’en suis certain…

On n’exerce pas le stop car il n’y en avait pas et on attend que la statistique soit de notre côté (la bourse remonte toujours…on ne peut pas toujours perdre et donc on va gagner pour que « l’esprit » des statistiques soit vérifié car le marché va se retourner) ; j’ai raison et le marché a tort. Et donc on ne sort pas du marché par interaction biais cognitif puis émotionnel mais la perte s’aggrave (on est dans la phase de baisse « cool ») de plus en plus, quelquefois on moyenne à la baisse pour se rassurer. La douleur morale est telle que l’on vend (tout le monde fait la même chose par comportement moutonnier dans le sell off), et souvent après, le titre remonte…et on se dit qu’à la prochaine perte, on ne vendra pas car on avait raison de dire que la bourse finit toujours par remonter…

On peut aussi faire des bêtises après une succession de gains ;  on se sent invincible, on prend des risques plus importants et on sort de son système de trading et on peut se faire ruiner sur une position très exposée.

 

Alors que faut t’il faire en dehors de ce qui a été exposé plus haut sur le système de trading ?

Il faut couper ses pertes rapidement (les premières sont les moins douloureuses) et ne jamais moyenner à la baisse et au contraire être agressif à la hausse. C’est logique sur le papier mais nos émotions nous font faire le contraire ; couper court nos gains et rester sur nos pertes et enrichir les traders professionnels qui font le contraire.

Assumer est aussi un concept fondamental, si on perd, ne pas rechercher des causes externes que l’on trouvera toujours ; le marché s’est retourné, telle statistique a été trop bien ou pas assez bien prise en compte par le marché, en gros ce n’est pas de notre faute, mais celle des autres…

 

Il faut à la fois assumer ses pertes mais aussi ses gains et faire jouer sur le long terme les probabilités pour qu’elles soient de notre côté même si on est confronté à une série de pertes successives.

 

Voilà, bien d’autres choses ont été écrites sur le sujet, un seul conseil, il faut travailler car la bourse n’est pas un milieu sympathique mais hostile et ce sont vos économies que vous y mettez. Lisez, mettez au point votre système de trading et tenez vous y .

C’est de vous même dont il faut vous méfier et de vos émotions, mais il en faut quand même car nous sommes des êtres humains et c’est ce qui nous différencie du monde animal.

 

Amicalement  a+  k2r

Note: Tous les investissements sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Suivez mon portefeuille et mes positions gratuitement en cliquant-ici

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Julien
Julien

Julien Flot est Trader pour compte propre depuis 2006 et vous aide en toute transparence au quotidien à mieux investir en bourse. Julien est comme vous, il a un jour voulu débuter en bourse, rapidement perdu quelques milliers d'euros avant d'apprendre de ses erreurs, bâtir une stratégie et l'appliquer avec discipline. Aujourd’hui grâce à sa "stratégie du moindre risque" il est devenu un investisseur qui bat régulièrement le marché! Sur Graphseo bourse, il partage depuis 2008 ses conseils en bourse, analyses et trades avisés pour vous aider à mieux investir et gagner en bourse à moindre risque ! Découvrez son histoire en cliquant-ici.

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