Au moment où on veut taxer de plus en plus les riches. Ou être riche en France, c’est gagner plus de 4000e par mois. Ou les riches sont les méchants à saigner.
Il est temps de remettre l’église au centre du village et se demander si le monde est vraiment pire aujourd’hui ou qu’il y a 100 ans. Y’a t-il plus de riches et encore plus de pauvres ? Les riches volent-ils leur part aux pauvres ?
Un peu de perspective sur les super riches vs l’histoire
La grande leçon ? l’ennemi commun est l’inflation. Trop souvent on dit que c’est la faute des petits enfants si l’empire de leurs grands parents s’est effondré. On explique que la troisième génération tue le patrimoine acquis par la première génération et confortée par la seconde.
Quand on étudie les riches de ce monde. En fait, c’est très rares que ce soit surtout la faute des générations suivantes si la richesses est détruite. C’est souvent compliqué de renouveler le succès d’un business dans le temps face à un monde qui a explosé de révolutions et d’expansion ces 300 dernières années.
Puis surtout, à cela, s’est ajouté la monnaie fiduciaire qui a permis de maintenir cette expansion grâce à la dette mais donc a créé une inflation forte.
On oublie trop l’énorme impact de l’inflation dans la mort des riches et de leurs richesses. Cela, et le fait de trop dépenser alors que tes revenus baissent par rapport à la hausse de l’inflation.
Mais sur les 200 dernières années, l’inflation rognait n’importe quel patrimoine pas suffisamment bien placé de 80% tous les 50 ans.
Même avec des super riches qui ont placé dans de l’immobilier qui s’est apprécié, ce n’était pas suffisant pour juste vivre des rentes.
A titre de comparaison, voici donc les hommes les plus riches des 300 dernières années. Leur fortune ajustée de l’inflation.

Si on intègre les données en prenant en compte les exceptionnelles années boursières post covid on obtient ces chiffres

Une autre façon de comparer les super riches au travers des temps, est de comparer leur richesse par rapport à ce qu’elle représentait du PIB de l’époque. ça permet aussi de voir le niveau des inégalités au travers des périodes.

La conclusion c’est que les super riches sont super riches. Mais moins qu’il y’a 100 ans.
Le plus important a retenir, c’est que c’est surtout les pauvres qui sont moins pauvres et ont vu leur situation bien mieux s’améliorer que les super riches. La pauvreté a bien plus reculée, que les super riches se sont étendus.
La richesse des super riches aujourd’hui est concentrée dans moins de mains qu’il y’a 100 ans. En cela, l’économie est moins concentrée et profite à une base de gens plus large qu’il y’a 100 ans.
Le plus intéressant est sans doute de se rappeler que la Standard Oil Trust de Rockfeller, un gros conglomérat oligopole fut découpé en morceaux par la cour suprême en 1913. On oublie que quand c’est trop concentré, le politique vient casser les conglomérats. Puis quand l’économie est chancelante, le politique force les conglomérats à se reconstruire.
Nul doute que nous ferons encore une boucle ces prochaines années. Je dirai même que l’après Trump est le plus gros risque de voir les USA faire une réaction de rejet, voter à gauche et pousser vers la fin de leurs conglomérats.
A ceux qui pensent qu’ils ne se tireront jamais une balle dans le pied, je recommande de regarder ce que l’Europe a fait depuis les années 90. Et ce n’est qu’une question de pragmatisme. L’idéologie peut frapper partout. Des lobbys en remplaçant d’autres.
Et au moment où la hausse des taxes sur les méchants riches prend toute l’attention, on peut se dire que la société d’aujourd’hui a des richesses moins concentrées qu’autrefois. Qu’il est plus possible de réussir en parant de rien, qu’autrefois.
Surtout il y’a 100 ans , 70% de la population américaine vivait sous le seuil de pauvreté. Aujourd’hui moins de 5%.
La presse porte son attention sur l’évolution des patrimoines des super riches mais ne fait pas mention qu’il y’a moins de pauvreté. Que les super riches ne le sont pas plus que le super riches d’il y’a 100 ans. Mais par contre que les pauvres, le sont nettement moins, qu’il y’a 100 ans.
En cela, même si les richesses demeurent concentrées, elles le sont beaucoup moins qu’il y’a 100-200 ans. En ce sens, on peut dire que le rêve américain a bien fonctionné, et donné sa chance à chacun.
Et a permis d’élargir la base des riches. Aujourd’hui, 1 américain sur 5 est millionnaire.
Alors bien sûr les inégalités subsistent. Mais dans l’histoire humaine, rien n’a jamais vraiment été mieux qu’actuellement. Même s’il faudrait surement converser avec arrière grand parent pour s’en persuader.
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Julien
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