Sommaire
I -Croissance et développement
1) Définitions
Expansion : augmentation de la production sur le court terme
Croissance : augmentation des richesses créées dans un pays sur une longue période
Développement : ensemble des transformations dans les structures d’un pays, sur le plan technologique, économique et social.
Les principaux indicateurs du développement sont :
– L’espérance de vie
– Le niveau d’études
– Le taux de chômage
– La tertiarisation de l’économie
– L’urbanisation
Etc.
Expansion et croissance sont assez facilement repérables, par contre la notion de développement est plus complexe.
2) Causes et effets du développement
– a – Facteurs de développement et/ou de croissance
– Ressources naturelles importantes
– Population : à la fois en tant que facteur de production et consommateurs.
– Capital
– Progrès technique et inventivité, esprit d’entreprise.
– Cadre institutionnel favorable (structures politiques, régime fiscal, etc.)
Il existe une théorie libérale du développement. Cette théorie a été énoncée par W. W. Rostow pour qui le développement se passe en 5 étapes
– Société traditionnelle
– Conditions préalables au démarrage
– Démarrage (Take-off)
– Progrès vers la maturité
– Consommation de masse
Cette théorie est aujourd’hui contestée, car si elle décrit bien le processus qui a eu lieu dans les pays occidentaux, elle est difficile à transposer pour les pays actuellement en voie de développement.
– b – Changements apportés par le développement
– Transformation des structures de la production : secteur tertiaire dominant
– Exode rural et urbanisation
– Concentration des entreprises
– Internationalisation des échanges
– Évolution des structures de la consommation : Augmentation du pouvoir d’achat, diminution de la part des biens primaires dans le budget, augmentation des loisirs et de la santé.
– Évolution des structures familiales et démographiques : augmentation de l’espérance de vie, diminution de la fécondité, travail féminin, etc.
– Allongement de la scolarité
Etc
Le développement induit une transformation en profondeur de la société.
3) Les limites du développement
Même si le développement est un état préférable au sous-développement, les pays développés connaissent quelques problèmes :
– Persistance des inégalités : inégalités de patrimoine, inégalités de revenus. Persistance et parfois développement de la grande pauvreté.
– Dégradation de l’environnement naturel : pollution, épuisement des ressources, etc.
– Frustration des ménages : les produits sont de plus en plus nombreux, mais pas forcément accessibles (niveau des revenus, manque de temps, etc.)
II -La croissance peut-elle être continue ?
1) Théorie des cycles
L’observation de l’histoire économique a conduit un certain nombre d’économistes a observer l’existence d’une alternance entre des périodes de prospérité et des périodes de récession. La régularité de ces périodes a amené à les nommer cycles.
Il existe plusieurs types de cycles, selon leur durée et leur nature:
Type de cycle |
Economiste |
Durée |
Description |
Cycle court | Kitchin | < 40 mois | L’amplitude est faible, il faut plutôt parler d’accélération ou de décélération économique |
Cycle majeur | Juglar | 6-11 ans | Phase ascendante: on observe une augmentation des indicateurs (production, prix, profit, investissement) Phase descendante: récession (baisse de la production et des prix, chômage) Il est lié aux fluctuations de la demande |
Cycle long | Kondratieff | 40-60 ans | Même schéma (les deux types de cycles se déroulent en même temps). Cependant, leur existence est plutôt liée à la monnaie (variations du rapport entre la qté de monnaie et la production) |
Cycle technologique | Schumpeter | Variable | Les phases ascendantes sont liées à l’apparition d’une innovation technologique (la machine à vapeur, l’électricité, l’informatique, etc). Les phases descendantes sont liées par l’épuisement de la nouvelle technologie |
2) Les crises
Définition: période de récession (= baisse de la demande, de la production des revenus et augmentation du chômage) durable.
– a – Analyse
La crise peut survenir à cause d’événements extérieurs (=non économiques) :
Ex : Guerre du golfe, chocs pétrolier, unification allemande, etc.
Elle peut également être due à des facteurs liés au fonctionnement de l’économie.
Ex : Lutte contre l’inflation, crise dans un autre pays, etc.
Il existe également des explications théoriques, différentes selon les écoles économiques
École libérale |
Trop d’intervention de l’État qui empêche la bonne marche du marché |
École keynésienne |
La demande est insuffisante, et il y a trop de chômage |
École de la régulation |
La demande est saturée (=surproduction) |
Cycles économiques |
La crise fait partie du fonctionnement normal de l’économie (elle est un des éléments du cycle économique) |
– b – La crise actuelle
Description
– Affaiblissement du secteur industriel
– Déficit et endettement publics élevés
– Chômage important, en particulier chez les jeunes et les ouvriers non qualifiés.
– Renforcement des inégalités sociales
– Déficits des organismes de protection sociale, et crise du système.
Il existe plusieurs types d’explications :
a Phase descendante d’un cycle de Kondratieff, ou de Schumpeter (épuisement du progrès technologique, plus de gains de productivité dans le tertiaire)
a Causes exogènes
– Chocs pétroliers de 1973 et 1979 et 2008 : la hausse de prix de pétrole produit de l’inflation.
a Causes endogènes
– Politiques de lutte contre l’inflation : les politiques de rigueur ont un effet négatif sur la demande, donc sur le chômage.
– Mondialisation : l’internationalisation des échanges et le développement du libre échange sans entraves favorise la spéculation (hausse des valeurs sans rapport avec leur valeur réelle). Cela favorise les crises boursières dans les pays plus fragiles (Asie, Mexique)
– c – Solutions ?
Deux approches principalement :
Libéraux |
Keynésiens |
Les règles du marché font que l’équilibre doit revenir spontanément. Il faut donc limiter les interventions de l’État dans l’économie, diminuer les impôts, etc. dans l’objectif de RELANCER L’OFFRE | Il faut RELANCER LA DEMANDE et l’investissement. L’État doit intervenir dans ce sens au niveau national (augmenter le pouvoir d’achat) et international (coordination entre les États, ex : sommets du G7) |
Les deux types de politiques conduisent à des résultats contrastés.
Apparemment « la » solution de la crise n’a pas encore été trouvée, non plus que les voies d’un développement durable pour le Sud. Mais depuis 1929 on utilise toujours la fuite en avant Keynésiennes pour résorber les crise. Le marché n’est jamais livré à lui-même.
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