Comment arrêter d’investir en bourse comme au casino

Il faut déjà arriver à accepter que l’argent n’est jamais acquis pour commencer à savoir séparer le jeu de l’investissement. Pour un joueur de tiercé expérimenté, les chevaux peuvent apporter une rentabilité à long terme non négligeable tout comme pour un joueur de poker. D’ailleurs beaucoup des comportements d’un joueur de poker sont similaires à ceux d’un trader. Le texas hold’em avec sa notoriété grandissante apporte une fortune à plusieurs milliers de joueurs dans le monde aujourd’hui et peut donc leur procurer une rentabilité à long terme non négligeable. L’attrait du Texas hold’em réside dans le fait que 5 cartes dans une partie sont découvertes et communes à tous les joueurs, ce qui permet de voir une partie du jeu de ses adversaires. Dès la turn ou la river on peut d’ores et déjà obtenir de fortes probabilités sur le joueur le plus susceptible de gagner.

C’est exactement pareil en bourse, vous aurez beaucoup d’informations entre les mains, beaucoup d’avis et de tuyaux mais en vous posant quelques questions élémentaires sur les sociétés vous pourrez découvrir lesquelles sont susceptibles de croître et de prospérer et lesquelles ne le sont pas et celles qui restent très mystérieuses. Le tout est de savoir que l’on ne peut jamais être certain de l’avenir, ainsi comme au texas hold’em, chaque évènement en bourse, des bénéfices plus élevés que prévus, une récession, des déficits, sont comme une nouvelle carte que l’on retourne sur le tapis. Vous gardez la main aussi longtemps que les cartes vous suggèrent un succès.

Les gagnants au texas hold’em sont ceux qui s’engagent pour maximiser leur rentabilité en calculant les probabilités de gains a chaque carte retournée. Ils augmentent leur mise si leur position se consolide, mais jette leur main si les probabilités sont contre eux. Les perdants sont ceux qui jouent toutes les mains, et qui s’accrochent jusqu’au bout en espérant toujours un miracle sur la river. Le problème c’est qu’autant en bourse qu’au poker, les miracles arrivent juste assez souvent pour que les perdants continuent à espérer, à jouer et à perdre pour enrichir les gagnants.

Les gagnants eux savent qu’ils ne peuvent gagner toutes les mains et acceptent même d’en perdre certaines. Comme les gagnants en bourse ils savent que les chutes sont spectaculaires mais éphémères et qu’elles ne doivent pas les faire abandonner. Les gagnants réalisent que la bourse n’est pas une science exacte, d’ailleurs il n’y a pas de science mais uniquement de l’art, c’est la psychologie qui prévaut et non les résultats financiers. A l’inverse d’une partie d’échec, les gagnants en bourse ne sont pas ceux qui dominent le plus.

Si 6 trades sur 10 répondent à mes attentes j’en suis ravi car je sais que 6 actions gagnantes suffisent largement pour procurer une performance enviable à la fin de l’année. Et cela permet d’apprendre à gérer son capital avec du money management exactement comme un joueur de poker qui gagne manage sa bankroll. Ceux qui jouent mal sont ceux qui font all-in pre flop avec une paire d’as, ce sont les mêmes perdants en bourse qui perdent la moitié de leur capital en jouant des valeurs du CAC 40 en pensant jouer des valeurs de bon pères de famille en pensant que cela les dispensent de faire attention a leur placement, ceux là même qui mettent 8 ans à récupérer leur capital.

Pour celui qui accepte les incertitudes, l’avantage majeur des actions est la récompense extraordinaire que l’on y trouve si on a raison.