LE PLAN DE FINANCEMENT Pour parler du plan de financement, on peut partir d’un outil déjà connu : le budget de trésorerie. Le Plan de trésorerie a pour objet de mettre en évidence sur une période courte, les besoins de financement générés par l’activité. Le budget de trésorerie permet lui la mise en évidence des ressources face aux besoins révélés par le plan. Le plan de financement a lui pour objectif un chiffrage sur un horizon plus long (5 à 7 ans en général) des besoins de financement de l’entreprise pour les exercices à venir et des ressources (à long terme) dont elle pourra disposer pour faire face à ces besoins. Le plan de financement est souvent lié à un programme d’investissement. En effet dès que la décision d’investissement est prise, il faut prévoir le montage de son financement.
Le plan de financement définitif rendra compte :
– de l’opération d’investissement
– de l’opération de financement.
Développement proposé :
– Principe du plan de financement
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----------------------------------– Pratique du plan de financement
SECTION 1. PRINCIPE DU PLAN DE FINANCEMENT
Le plan de financement propose une évaluation pour les exercices à venir :
– de l’ensemble des besoins à long terme prévisionnels et
– des ressources à long terme dont l’entreprise devra et pourra disposer année par année sur l’ensemble de la période considérée.
I LES BESOINS
Généralement on en retient 4 types principaux et 2 accessoires
– les investissements proprement dits
– les augmentations de fonds de roulement
– les remboursements d’emprunt
– les dividendes à payer
– auxquels on rajoute les frais financiers et les impôts à payer.
– A – Les investissements
Il s’agit de prendre en considération :
– d’une par le programme d’investissement constituant l’objet principal du plan de financement et revêtant de ce fait un caractère exceptionnel :
Extension de l’activité
Diversification de l’activité
Modernisation de l’activité.
mais aussi et
– d’autre part : l’investissement de renouvellement qui a pour objet de maintenir intact l’outil de production.
La séparation des deux types d’information est importante dans la mesure ou les deux mesures n’ont pas forcément les mêmes conséquences ; en effet en matière
d’expansion, la création d’un BFR nouveau sera nécessaire, alors que dans l’investissement de maintien le BFR existe déjà.
On peut par ailleurs préciser que le plan de financement ne doit pas être un document trop synthétique. En effet la globalisation de l’information
donnera certainement un document arithmétiquement juste, mais ne sera pas exploitable parce qu’incompréhensible.
– B – La variation souhaitable du fonds de roulement
La décision d’investissement a souvent pour finalité la croissance de l’activité de l’entreprise. L’augmentation du volume d’activité se traduit par la nécessité d’avoir :
d’avantage de stocks d’avantage de crédit-clients d’avantage de dettes fournisseurs.
Il en découle donc une augmentation de ce que l’on a appelé le BFR. On sait que le BFR se développe (approximativement) proportionnellement au volume de l’activité. Avant de
faire jouer cette règle de proportionnalité, il est cependant utile d’examiner l’équilibre de la structure de l’entreprise.
La structure de l’entreprise s’exprime ainsi :
FR – BFR = T
• Si la situation est équilibrée, le FR finance le BFR (et une éventuelle trésorerie positive). Dans ce cas, parler de la variation du besoin en fonds de roulement (le
besoin) ou du Fonds de roulement souhaitable (la ressource), c’est parler de la même chosepuisqu’il y a parfaite adéquation entre les deux.
• Si la situation est déséquilibrée, et notamment si le FR < BFR, alors la trésorerie est négative. Lorsque le financement à court terme est d’un volume
important, et lorsqu’il dure longtemps, et qu’il n’a pas été négocié avec le banquier, la situation est dangereuse pour l’entreprise dans la
mesure où la banquier peut refuser de renouveler le financement à court terme et compromettre le fonctionnement de l’entreprise.
Il faut donc en préalable restructurer la société. Il est évident que dans ce cas les financements à réaliser par le FR sont égaux à :
Variation du BFR + restructuration de la trésorerie
et donc variation souhaitable du FR n’égale pas la variation du BFR. Après restructuration, la règle de proportionnalité joue
• Si la situation est déséquilibrée comme dans l’hypothèse précédente, à savoir FR < BFR, dans ce cas la trésorerie est toujours négative. Cependant, si
les financements à court terme ont étés négociés de telle manière que le banquier a pris l’engagement du renouvellement automatique (ligne de
crédit ou plafond d’escompte), alors ils prennent un caractère durable et viennent en diminution des financements à trouver. Dans ce cas la
variation souhaitable du fonds de roulement est égale à :
Variation du fonds de roulement – crédits à court terme négociés.
et n’est pas égale, ici non plus à la variation du BFR. La règle de proportionnalité joue pour la partie à financer.
– C- Le remboursement des emprunts
Ici également, il faut distinguer précautionneusement :
• le remboursement des emprunts déjà contractés dans la mesure où leur plan d’amortissement connu fournira toutes les informations utiles.
• Le remboursement des emprunts qui devront être contractés pour financer le programme d’investissement et dont il faut a priori déterminer le montant afin de planifier
remboursement et rémunération.
– D – Les dividendes
Il s’agit de la rémunération des apports en capitaux propres effectués par prélèvement sur le résultat net. Cette dépense discrétionnaire est en fait des plus contraignantes si
l’on veut fidéliser l’actionnariat.
– E – Les frais financiers
Ils représentent la rémunération de la dette et posent problème dans le mesure où les emprunts nouveaux ne sont pas connus.
– F – Les impôts
Il s’agit de l’impôt sur les sociétés correspondant aux exercices considérés. Le problème ici découle du fait que les sommes déductibles ne sont pas toutes connues.
II LES RESSOURCES
On retient deux grandes catégories de ressources :
– les ressources internes à l’entreprise générées par son exploitation et par d’éventuelles cessions d’actif.
– les apports de capitaux extérieurs.
– A – Les ressources internes de l’entreprise
La majeure partie viendra de la Capacité d’Autofinancement. Cette dernière se calcule très classiquement en faisant :
Résultat net
+ dotations aux amortissements
– cessions nettes d’impôt.
Il faut cependant remarquer, que cette mesure tient compte des frais financiers (intérêt des emprunts) et des impôts payés avant la détermination du résultat net.
Or ces mêmes frais financiers et impôts ont déjà été pris en compte dans la série des besoins. Si on ne redresse pas le calcul de la CAF, ces éléments là seront comptés deux
fois.
Le redressement s’opérera ainsi :
Résultat net
– cessions d’immobilisations nettes d’impôt
+ dotations aux amortissements et provisions
+ charges financières d’intérêt
+ impôt sur les bénéfices de l’exercice.
Puisque les deux dernières lignes servent à aménager la CAF, une autre manière de procéder consiste à prendre la CAF traditionnelle et à ne pas faire figurer en emploi les
charges financières ni les impôts.
La première méthode présente cependant l’avantage d’obliger à penser aux charges financières.
Méthode pratique : on peut dissocier les charges financières en deux :
– celles concernant les emprunts anciens qui resteront au compte de résultat, seront comprises dans la CAF et ne figureront pas dans la série des emplois,
– celles concernant les emprunts nouveaux qui figureront d’une manière explicite dans la série des emplois et donc pas
en capacité d’autofinancement.
– B – Les apports de capitaux extérieurs
Ce sont les ressources qui viendront conforter la structure financière de l’entreprise.
Concernant les capitaux propres, on peut penser à :
– l’augmentation de capital (mais pas par incorporation de réserves)
– des apports en compte courant associés.
Concernant la dette :
– différents types d’emprunt indivis ou obligataires.
III CADRE D’ANALYSE PRATIQUE DES BESOINS ET DES RESSOURCES
On trouvera ci-après un cadre d’analyse pratique pour l’identification des besoins et des ressources de l’entreprise nécessaires à la construction du plan de financement.
Toutes les lignes ne sont bien évidemment pas à utiliser, tout dépend des circonstances. Il constitue cependant un bon aide
mémoire de ce à quoi il faut penser.
Plan de financement
a) Besoins
Année 1 2 3 4 5
Programme (hors taxes) Frais d’établissement
Achat terrains, immeubles Constructions travaux immobiliers Matériel, outillage
Immobilisations incorporelles
Prêts et participations
Total du programme
Renouvellement courant (HT) Reconstitution fonds de roulement Augmentation fonds de roulement Retraits au compte courant Distributions de dividendes Remboursement crédits
antérieurs Echéances crédits nouveaux
Total des besoins
b) Ressources
Augmentation de capital Apport en compte courants Cession d’actifs
Capacité d’autofinancement Primes et subventions Utilisations de crédits antérieurs Crédits nouveaux
Total des ressources
Excédent ou insuffisance annuel
Excédent ou insuffisance cumulé
1 2 3 4 5
SECTION 2. PRATIQUE DU PLAN DE FINANCEMENT
Sur un plan pratique la mise au point d’un plan de financement s’effectue en deux étapes :
1) Une étape préliminaire (Plan avant financement)
qui a pour objet de mettre en évidence de façon approximative un descriptif des concours à moyen ou long terme à solliciter, quant à :
– leur montant (somme à réunir)
– leur profil (déblocage successif des fonds)
– l’horizon (la durée)
Un tel plan est dit plan de financement avant financement.
2) Une étape d’élaboration du plan proprement dit (Plan avec financement);
il s’agit de compléter le plan précédent en y incorporant le mode de financement choisi, à savoir :
– l’échéancier en capital,
– les conséquences sur la capacité d’autofinancement (charges financières par exemple.
– Ce plan devra respecter les éventuelles contraintes imposées par les bailleurs de fonds : par exemple ne pas verser de dividende, ou ne verser qu’un dividende
réduit.
Un tel plan est dit : Plan de financement avec financement.
Le cadre d’analyse présenté à la section précédente peut être utilisé dans les deux cas de figure. Bien entendu les différentes lignes seront utilisées en fonction du fait que
l’on est dans le cadre du plan avant ou dans le cadre du plan avec.
La mise en œuvre pratique sera effectuée à partir de l’exemple de l’entreprise
NIMBUS.
EXEMPLE DE CONSTRUCTION PRATIQUE
Données d’application
L’entreprise NIMBUS envisage un programme d’investissement dans le but d’accroître sa capacité de production, de moderniser ses équipements et de développer ses exportations.
Pour ce faire, elle envisage les dépenses suivantes (en millions d’euros) :
Construction d’un bâtiment | 3 400 |
Agencements | 100 |
Matériels | 3 000 |
Total Hors Taxes | 6 500 |
L’ensemble de ces investissements sera réalisé dès la première année. L’entreprise devra également, cette même année, accroître ses
participations dans certaines filiales, et ce, à hauteur de 1 000.
Ces investissements devraient permettre à l’entreprise NIMBUS
d’augmenter son chiffre d’affaires de :
5 000 la première année ;
10 000 la deuxième année ;
15 000 les années ultérieures.
Actuellement le fonds de roulement est à un niveau correct (des découverts occasionnels dans l’année sont aisément remboursés dans les périodes où la trésorerie est la plus
large) et égal à 10 % du chiffre d’affaires.
Les investissements de renouvellement dits courants seront nuls la première année, mais s’élèveront les années 2 et 3 à environ 3 000, et 2 300 les années 4 et 5.
La société NIMBUS, cotée en bourse, prévoit les distributions de dividendes suivantes :
600 les deux premières années
800 les années ultérieures.
Les résultats pour les cinq années à venir permettent une projection des capacités d’autofinancement comme ci-après :
CAF | Bénéfice net | Dot. Amort et prov. | |
Première année |
Deuxième année
Troisième année Quatrième année Cinquième année4 000
5 000
5 700
6 500
6 0002 000
3 000
4 000
5 000
5 0002 000
2 000
1 700
1 500
1 000
Par ailleurs, une augmentation de capital d’un montant de 2 500 est prévue l’année 1 ainsi que l’obtention d’une subvention de l’état pour création d’emplois. Cette
subvention de 1 000 sera versée l’année 3.
L’entreprise a actuellement un encours à moyen terme d’un montant de 2 000 remboursable suivant 5 annuités (en capital) constantes de 400.
Il est demandé :
– de construire le plan de financement avant financement.
– De construire le plan de financement avec financement. Dans la mesure où une augmentation de capital a déjà été décidée, le financement nouveau se fera par emprunt au taux
de 10 %. On en déterminera les caractéristiques (montant et durée) à partir des conclusions du plan de financement avant financement. On indique simplement qu’il ne sera pas
nécessaire d’effectuer un remboursement à la première période.
– A des fins pédagogiques, on procèdera à une première construction en ignorant les charges financières d’intérêt.
– Ces charges seront prises en considération à l’occasion d’une
deuxième itération.
Solution
I Plan de financement avant financement
Le plan de financement avant financement a pour objet, par confrontation des emplois prévus par l’entreprise, essentiellement à partir de son plan d’investissement, avec les
ressources dont elle peut disposer d’une manière spontanée, de mettre en évidence le manque de ressources qu’elle devra se procurer pour assurer l’équilibre d’ensemble.
On va recenser
– l’ensemble des besoins année par année
– l’ensemble des ressources dont l’entreprise dispose ou disposera spontanément.
A LES BESOINS
On les regroupe selon leur nature en isolant le programme d’investissement et en prenant en considération les investissements de renouvellement. L’augmentation du BFR est prise
en compte, comme indiqué pour une valeur égale à 10 % de l’augmentation du chiffre d’affaires :
Périodes | Chiffre d’affaires | BFR |
1 | 5 000 | 500 |
2 | 10 000 | 1 000 |
3 | 15 000 | 1 500 |
4 | 15 000 | 1 500 |
5 | 15 000 | 1 500 |
Le remboursement des emprunts au bilan se fait selon les indication de l’énoncé, à savoir : 5 annuités constantes de 400 (milliers) d’euros.
Soit le tableau suivant :
Plan de financement avant financement
a) Besoins (en milliers d’euros)
Année | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
Programme (hors taxes) Constructions travaux |
immobiliers Matériel, outillage Immobilisations incorporelles
Prêts et participations
Total du programme
Renouvellement courant (HT) Augmentation fonds de roulement (10 % augm C.A.) Retraits au compte courant Distributions de dividendes Remboursement crédits antérieurs
Echéances crédits nouveaux3 500
3 000
1 000
7 500
500
600
4003 000
1 000
600
4003 000
1 500
800
4002 300
1 500
800
4002 300
1 500
800
400Total des besoins9 0005 0005 7005 0005 000
b) Ressources (en milliers d’euros)
1 2 3 4 5
Augmentation de capital 2 500
Apport en compte courants
Cession d’actifs
Capacité d’autofinancement 4 000 5 000 5 700 6 500 6 000
Prélèvement sur fonds de
roulement
Primes et subventions 1 000
Crédits nouveaux
Total des ressources 6 500 5 000 6 700 6 500 6 000
Il est très facile d’identifier les ressources d’après les informations de l’énoncé :
– une augmentation de capital de 2 500 (milliers) à l’année 1,
– la capacité d’autofinancement selon les indications du texte,
– la subvention de 1 000 (milliers) obtenue à l’année 3.
Ces ressources ne tiennent pas compte des nouveaux emprunts qui seront nécessaires.
On pourra ainsi faire apparaître l’excédent ou l’insuffisance de ressources années par années en faisant la différence entre les ressources et les besoins. Le calcul
se fera :
– d’une manière simple (position d’équilibre de chaque période)
– puis d’une manière cumulée afin de percevoir
– si l’entreprise a la possibilité d’obtenir le financement complémentaire
nécessaire au programme envisagé ; et si tel est le cas
– de déterminer la durée sur laquelle devra s’étaler ce financement.
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | |
Total des besoins | 9 000 | 5 000 | 5 700 | 5 000 | 5 000 |
Total des ressources | 6 500 | 5 000 | 6 700 | 6 500 | 6 000 |
Excédent ou insuffisance annuel (soldes simples) | -2 500 | 0 | 1 000 | 1 500 | 1 000 |
Excédent ou insuffisance |
cumulé (soldes cumulés) -2 500 -2 500 -1 500 0 1 000
Les deux dernières lignes ci-dessus indiquent le profil des (nouveaux)
concours que l’entreprise doit solliciter ; en effet :
– l’avant dernière ligne indique les montants annuels de nouveaux emprunts nécessaires (si le chiffre est affecté du signe moins) et les montants pouvant être
remboursés (si le chiffre correspondant est affecté du signe plus) ;
– par conséquent la dernière ligne (cumul) retrace l’évolution du capital restant dû (ou encours) sur les nouveaux emprunts contractés, au terme de chacune des cinq années
considérées.
II Plan de financement avec financement
Examen des résultats obtenus à l’étape précédente :
– Dès l’année 1 l’entreprise souffre d’un besoin de financement de 2 500 (milliers d’euros). Il faut donc trouver une ressource de 2 500, le plan de financement devant
obligatoirement (et sauf exception) être équilibré dès la première année.
La suite de l’examen indiquera quel type de crédit l’entreprise doit solliciter.
– L’activité de l’entreprise génère à l’année 3 et à l’année 4, successivement
1 000 et 1 500 d’excédent, ce qui signifie donc qu’à l’année 4, le montant de crédit pourrait être remboursé (2 500).
Cependant :
l’entreprise ne doit pas raisonner d’une manière trop étroite et doit se donner une marge de sécurité afin de pouvoir faire face à des incidents tels que :
– une évolution de chiffre d’affaires mal appréciée
– des retards dans le programme
– une augmentation imprévue de certaines charges (énergie, etc.)
– Il n’y a aucune règle pour fixer la marge de sécurité ; son niveau dépend du compromis rendement risque de chaque individu. A titre d’illustration, fixons à 300 cette
marge de sécurité mais sans qu’elle soit impérativement à respecter.
– Autre constat : à l’année 2 l’entreprise ne génère aucun excédent. Ceci va se traduire pour l’entreprise par la nécessité de prévoir une année de franchise de
remboursement (on dit un différé d’amortissement) en plus de celui de la première année prévu dans les caractéristiques de l’emprunt (voir énoncé).
– Compte tenu de ces considérations on peut proposer les remboursements suivants :
– Année 1 : Obtention du crédit ; il n’y a pas de remboursement (voir énoncé).
– Année 2 0
– Année 3 700 (1 000 d’excédent moins 300 de sécurité)
– Année 4 1 000 (500 restent en réserve par exemple)
– Année 5 800 le solde de 2 500 – 700
Conclusion : Il faut solliciter un crédit à moyen terme de 2 500 euros, remboursable en 5 ans, avec une année de franchise (en plus de la première). L’échéancier du capital
s’établira comme ci-dessus.
Le problème des frais financiers sera étudié plus avant lors d’une deuxième itération (pour des raisons pédagogiques, comme indiqué dans l’énoncé).
On peut à présent établir le plan définitif (plan de financement avec financement par emprunt)
Les modifications a apporter au tableau de financement avant financement sont, coté besoins les remboursements envisagés aux dates indiquées(la charge financière d’intérêt
sera prise en considération à l’étape suivante), coté ressources, l’obtention de l’emprunt à la première période.
a) Besoins (en milliers d’euros)
Année 1 2 3 4 5
Programme (hors taxes) Constructions travaux
immobiliers 3 500
Matériel, outillage 3 000
Immobilisations incorporelles
Prêts et participations 1 000
Total du programme 7 500
Renouvellement courant (HT) | 3 000 | 3 000 | 2 300 | 2 300 | |
Augmentation fonds de | |||||
roulement (10 % augm CA) | 500 | 1 000 | 1 500 | 1 500 | 1 500 |
Retraits au compte courant | |||||
Distributions de dividendes | 600 | 600 | 800 | 800 | 800 |
Remboursement crédits | |||||
antérieurs | 400 | 400 | 400 | 400 | 400 |
Echéances crédits nouveaux | 700 | 1 000 | 800 |
Total des besoins 9 000 5 000 6 400 6 000 5 800
b) Ressources (en millier d’euros)
Augmentation de capital 2 500
Apport en compte courants
Cession d’actifs
Capacité d’autofinancement 4 000 5 000 5 700 6 500 6 000
Primes et subventions 1 000
Utilisations de crédits antérieurs
Crédits nouveaux 2 500
Total des ressources 9 000 5 000 6 700 6 500 6 000
Excédent ou insuffisance annuel | 0 | 0 | 300 | 500 | 200 |
Excédent ou insuffisance cumulé | 0 | 0 | 300 | 800 | 1 000 |
Le surlignage vert correspond aux enregistrements nouveaux découlant de la prise en compte du financement par emprunt tel que précédemment défini.
III Remarque et aménagement concernant le plan de financement
La remarque concerne les excédents qui apparaissent dans les soldes cumulés et l’aménagement concerne la prise en compte de la charge financière d’intérêt.
1) Examen des excédents dégagés.
On peut en premier lieu se poser la question de la valeur souhaitable des dernières lignes de solde. A l’évidence le niveau souhaité est zéro, traduisant la parfaite adéquation
des besoins et des ressources.
Si donc des excédents apparaissent, il faut se poser la question de leur
utilisation.
– On peut bien évidemment penser à les réinvestir, mais ce ne sera pas toujours possible dans la mesure où l’investissement suppose des opportunités rentables, or le
plan d’investissement a déjà été établi.
– Autre possibilité, l’entreprise peut chercher à se désengager du court terme ; si elle utilise l’escompte, par exemple, elle pourra réduire celui-ci de 1 000 à
l’année 5.
– La non utilisation des excédents représente un coût d’opportunité qui peut être important. Si donc l’investissement supplémentaire n’est pas possible et si
l’entreprise n’est pas engagée à court terme, il faudra réviser le plan de manière à accepter un déséquilibre de départ pour un meilleur équilibre à
l’arrivée.
2) Les charges financières sur les nouveaux emprunts
Les intérêts ne peuvent être calculés qu’à la fin de la phase 1 quand le profil du crédit sollicité a pu être mis en évidence.
Si les conséquences des emprunts anciens ont été laissées au compte de résultat, la régulation ne porte que sur les intérêts d’emprunts nouveaux et les conséquences fiscales
qui en découlent.
A partir de ce stade, 2 solutions sont envisageables :
a) Travailler sur l’encours de crédit dégagé lors de l’étape préliminaire (Plan AVANT) et non sur le plan définitif. Ce système cependant sous-évalue les coûts puisque
l’on considère que tout flux dégagé est remboursé (ce qui n’est pas le cas, voir plan après).
ou bien
b) Travailler sur le plan APRES, présentant les remboursements effectifs ; ce système a cependant tendance à surévaluer les coûts puisqu’on ignore les gains résultant
du désengagement à court terme.
Exemple d’application : Travail sur les remboursements effectifs
On applique le taux d’intérêt de 10 % prévu dans le texte et un IS de 40 %.
Rappel des variables significatives
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | |
Emprunt début période | 2 500 | 2 500 | 2 500 | 1 800 | 800 |
Remboursement fin période | 700 | 1 000 | 800 |
Calcul des intérêts après IS à porter dans le tableau des emplois (en positif)
ou dans le tableau des ressources (en diminution de la CAF).
Périodes | Capital en début de période | Intérêt à 10 % | Intérêt après IS (1 – 0,4) |
1 | 2 500 | 250 | 150 |
2 | 2 500 | 250 | 150 |
3 | 2 500 | 250 | 150 |
4 | 1 800 | 180 | 108 |
5 | 800 | 80 | 48 |
L’étape suivante consiste à tenir compte des ajustements dus à l’intérêt. Ici, par exemple, l’entreprise ne dégage pas d’excédent au cours des deux premières années. On décide
donc (à titre d’illustration) de couvrir avec l’emprunt les deux premières échéances d’intérêt. Cette étape illustre la démarche itérative qui régit la construction du plan de
financement.
– L’emprunt devra donc augmenter de 150 X 2 = 300
– Prenons l’hypothèse que le remboursement aura lieu en fin de 5ème année,
par exemple.
– On ne recalculera pas les nouveaux intérêts sur cette dette supplémentaire. Un simple calcul montre que 300 x 0,1 = 30 qui après impôt
font : 30 x (1 – 0,4) = 18, ce qui est une somme modeste absorbée par la marge de sécurité. Cet arrêt des calculs illustre le fait qu’il faut savoir stopper les calculs lorsque
le supplément de coût en temps passé n’est pas compensé par l’avantage d’une précision supplémentaire. Le calcul serait simple à
effectuer : il suffit de porter les intérêts supplémentaires en diminution de la CAF.
Soit le tableau final suivant :
NIMBUS 4 Plan de financement avec financement (2)
Années 1 2 3 4 5
BESOINS
|
|
1 000Total programme
Renouvellement courant7 5003 0003 0002 3002 300Augmentation FR 10 % CA5001 0001 5001 5001 500Distribution de dividende600600800800800Remboursement crédits antérieurs 400400400400400Échéances crédits nouveaux 7001 000800 300Total des Besoins9 0005 0006 4006 0006 100RESSOURCES Augmentation de capital Apports en compte courant Cessions d’actif
Capacité d’autofinancement2 500
4 0005 0005 7006 5006 000
Retrait au CC
Primes et subventions | 1 000 | |
Utilisation crédits antérieurs | ||
Crédits nouveaux | 2 500 |
|
Total des ressources
Solde simple | 150 | -150 | 150 | 392 | -148 |
Solde cumulé | 150 | 0 | 150 | 542 | 394 |
Les soldes cumulés étant de faible importance, on peut considérer l’équilibre d’ensemble satisfaisant.
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