Le private equity attire les particuliers avec des rendements alléchants. Et depuis peu, le phénomène des Club Deal permet avec 1000e de rêver à investir comme les riches rentiers.
Sommaire
Un club deal c’est comme un club d’investisseurs.
On se réunit à plusieurs pour faire une opération d’achat d’un bien immobilier, d’une société privée ou même d’œuvres d’arts dans le but de les revendre avec une plus value.
Mais derrière ces Club deal, il y’a parfois de l’opacité avec tout un système où les commissions sont importantes. Où les influenceurs et ceux qui recommandent ont un conflit d’intérêt important via l’affiliation quand ils ne sont pas eux mêmes déjà investit et profitent des deals pour vendre aux particuliers leurs propres parts à qui ils promettent des rendements merveilleux…
En vidéo pour ceux qui préfèrent
L’essor énorme du private equity amène beaucoup d’argent et permet aujourd’hui aux clubs deals d’attirer via des investisseurs souvent auto décrétés à succès d’obtenir beaucoup de financement pour permettre à des particuliers de suivre leurs investissements.
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----------------------------------Club deals : Opportunité ou arnaque ?
Je ne serai pas étonné d’ailleurs que le prochain scandale des clubs deals voit apparaître des Ponzi à la Madoff.
On paye le rendement des premiers avec l’argent levé des derniers en faisant miroiter ces rendements alors que les deals ne sont pas vraiment réalisés.
Ou encore que certains investisseurs profitent de recommander des Club deal dans lesquels ils sont déjà investis en vendant leurs propres titres au public voire à passer un accord avec des dirigeants désirant cash out mais ne trouvant pas preneur aux niveaux de valorisations parfois extravagants demandés pour au final une pâtisserie ou de la french tech qui n’en a que le nom.
Au-delà des risques inhérents à l’investissement en private equity, c’est l’opacité souvent de ces clubs deals qui je pense, sera source de scandales et arnaques type ponzi Madoff à venir.
A terme je pense que les clubs deals les plus populaires auraient intérêt à se rapprocher de fonds de private equity. D’une part pour obtenir plus de financements et d’autres parts pour un gage de transparence dans les actions entreprises. Et ainsi réussir à différencier un peu la jungle des clubs deals où on retrouve à boire et à manger et où la première mission de l’investisseur est déjà de choisir un club deal transparent.
Avec le temps, l’AMF devrait pousser à plus de transparence sur les titres détenus ou les revenus touchés par les influenceurs qui recommandent où ceux qui sont à la fois investisseur et dirigeant des plateformes fournissant le service aux particuliers pour investir dans deals qu’ils choisissent eux mêmes.
Les entreprises sont souvent valorisées sans expertise indépendante ou qui est rémunérée pour le faire « objectivement ».
Il en résulte souvent des valorisations farfelues pour surtout permettre de faire rêver et de cash out le plus haut possible.
Comme les liquidités ont pu se réduire depuis 2022, il est de plus en plus difficile de cash out pour certains. La bourse ne valorise pas autant les business que le private equity encore et donc n’a pas grand intérêt pour cash out lors d’une introduction en bourse.
Les particuliers comme perspective de cash out dans un marché encore
Il reste donc la voie des particuliers qui sont friands et souvent peu regardants pour participer à l’aventure et au plaisir de l’égo de penser investir comme les riches rentiers.
Le FOMo est d’autant plus présent et facilement manipulable sur le private equity et club deals que les investissements sont illiquides et valorisés pour se faire plaisir sans un marché boursier qui permet des valorisations plus adéquates. On participe à une aventure donc le storytelling est souvent plus prononcé que l’étude du compte de résultats et bilan.
Malgré l’essor du private equity, la réduction des liquidités, fait que surtout les gros raflent la mise des meilleurs deals. Pour les autres, une volonté de vendre chèrement au public attire forcément ceux en besoin de cash out alors que les délais de vente s’allongent.
Bien sûr tout n’est pas à jeter dans les club deals. Il y’a de vraies opportunités.
Les clubs deals tout comme la possibilité pour les investisseurs particuliers d’investir dans des opérations privées est une évolution positive.
Mais le particulier doit être encore plus vigilant aux frais, conflits d’intérêts et vérifier les chiffres annoncés encore plus qu’en bourse ou tout est plus encadré et où il peut diversifier plus facilement.
Les frais dans le private equity ou les club deal étant importants et les investisseurs y étant encore peu regardant du fait de l’opportunité en « or » qui leur ai proposée.
Cela laisse de la place pour beaucoup de conflits d’intérêts dans la promotion des deals par des influenceurs ou les gérants eux mêmes.
Regardez le budget marketing souvent de ces plateformes proposant des clubs deals pour comprendre que la captation de nouveaux entrants est leur besoin numéro 1. (Pubs, affiliation via influenceurs, interview à gogo pour partager le succès du dirigeant de la plateforme)
Ah oui pardon, ces clubs deals ont souvent une gestion opaque, difficile de savoir si c’est rentable, combien l’intermédiaire se paye et combien il rémunère les influenceurs ou affiliés. Et si les deal sont vraiment rentables à terme.
Le premier club deal auquel les investisseurs devraient participer, c’est à l’achat de parts du fournisseur lui même de club deal. A ce moment là, les intérêts du dirigeants et de ses investisseurs sont non seulement alignés sur la sélection des futurs deal mais aussi sur la gestion de la plateforme elle même qui fournit ces clubs deals et donc de sa potentielle opacité quant aux conflits d’intérêts et frais.
Or dans le private equity plus qu’ailleurs, on se retrouve avec des différences importantes entre les meilleures performances et les pires fonds. Encore plus qu’en bourse.
Il y a donc private equity et private equity comme il y’a club deal et club deal. Tous ne se valent pas. Et le choix doit prendre du temps.
Le marché entre dans une jungle de produits dérivés.
Où il faut un expert pour faire le tri. Ce qui était le reproche fait aux actions et qui a vu l’émergence de produits dérivés voire structurés et autres ETF pour y remédier. L’arroseur est maintenant arrosé vu l’emballement pour ces produits. Il existe moins d’actions que de produits dérivés. Mais nuançons, c’est aussi parce qu’il existe bcp d’émetteurs qui vont donc fournir plus ou moins les mêmes produits que le copain et tout cela démultiplie par le nombre d’émetteurs le nombre total de produits proposés. Il n’empêche que c’est la jungle pour l’investisseur individuel de s’y retrouver.
Le private equity comme les clubs deals doivent être vu comme un moyen de diversification plus qu’un investissement de type all in, devenons riches en un gros coup.
Comme en bourse, le choix doit surtout se faire par rapport à l’équipe dirigeante ou à la réputation du gestionnaire en vérifiant les conflits d’intérêts potentiels. Et les frais. Rien n’est jamais gratuit au passage…
Les club deal permettent au particulier presque lambda d’avoir accès à des opérations exclusives. Mais dites vous bien qu’a côté d’une promesse de gros potentiel, il y’a toujours un gros risque à mettre en face.
Et que pour une boîte qui va réussir, 9 vont échouer. C’est donc plus dans la diversification que le gain se fait que dans la concentration. Et c’est encore plus vrai donc en private equity/club deal qu’en bourse.
Attention aux frais. Prenez lés tous en compte. Même les cachés :-) . En face d’un rendement alléchant brut annoncé, faites la somme des frais pour avoir votre net. Réduisez le tout de l’inflation et pesez le pour et le contre.
Comprenez surtout que contrairement à la bourse, il ne sera pas facile de quitter votre investissement et vendre en court de route. Tentez de savoir si vous le faites, s’il y’a des pénalités.
Comme sur certaines SCPi, les gérants peuvent vous obliger à assumer une décote pour vous racheter vos parts…
Il est important de partir du principe que le montant de l’investissement est au mieux bloqué pendant des années, au pire perdu. Si vous pouvez encaisser ça sans que votre vie ne change c’est que vous pouvez investir et que cela fait partie d’une diversification. Sinon, non !
Encore plus qu’en bourse, vous devez étudier les sociétés et les deal qui vous sont proposés. Surtout en club deal, le storytelling y est important pour vous convaincre. Faîtes vos propres recherches.
Une confiance aveugle dans le gérant qui choisi les deal ou l’influenceur même s’il est réputé n’est pas suffisant pour se dire que l’on n’a pas sa propre recherche à effectuer.
Investir c’est passionnant, mais se faire sa propre idée et comprendre qu’il faudra y passer du temps sous peine d’avoir un rendement plus faible ou de se faire avoir. On évite de croire aux trop belles histoires pour être vraies
Portefeuille Graphseo Bourse.
Je continue de renforcer quelques positions pour tenter des spéculations mais clairement on approche de plus en plus du moment où il va falloir redevenir prudent en attendant de voir comment tout ceci va consolide et être digéré.
amicalement
Julien
PS: Je te recommande de lire ceci :
Note: Tous les investissements sont partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2024: +41%; 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Clique-ici pour découvrir le logiciel d'aide à la décison que j'utilise au quotidien pour détecter au bon moment les meilleures actions.