Jean-François Copé a annoncé, mardi 27 mai, sa démission de la présidence de l’UMP, qui sera effective à compter du 15 juin, a-t-on appris auprès de participants au bureau politique de ce parti réuni à l’Assemblée nationale. Les trois anciens Premiers ministres Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon assureront la direction collégiale de l’UMP jusqu’à un congrès extraordinaire à l’automne, a ensuite annoncé l’ancien président du Sénat Gérard Larcher. Toute la direction de l’UMP démissionne collectivement. « Copé n’a pas fait obstacle à sa démission, il a laissé le débat se dérouler » et en a tiré les conclusions, selon Jean-Pierre Raffarin. Le député-maire de Meaux, 50 ans, était sous pression extrême de ses pairs pour quitter son poste, où il a tenté de se maintenir jusqu’à un congrès extraordinaire à l’automne, alors que flambe l’affaire Bygmalion. Il a fini par consentir à abandonner la présidence qu’il avait conquise de haute lutte contre l’ex-Premier ministre François Fillon, auquel l’a opposé, à partir de l’élection contesté de novembre 2012, un interminable duel. L’annonce de ce départ intervient alors que l’UMP fait face à l’une des crises les plus grave depuis sa naissance en 2002: crise politique puisqu’elle a été devancée de 4 points aux européennes par le Front national et a perdu plus d’un tiers de ses 9 eurodéputés, crise judiciaire avec perquisition à son siège pendant toute la nuit et développement du dossier Bygmalion qui atteint désormais l’ex-chef de l’Etat sur fond de soupçons de fausses factures et comptes de campagne faussés. Jean-François Copé s’exprimera au journal télévisé de 20h00 mardi 27 mai sur TF1, a indiqué son entourage à l’AFP.
(Avec AFP)