Le plus gros problème de l’Europe et de l’euro en ce moment ce n’est pas la Grèce mais bien l’Allemagne. Plus exactement le surplus de balance commerciale de l’Allemagne. En ne tentant pas de mettre les mesures nécessaires pour réduire cet excédent commercial, l’Allemagne met de l’huile sur le feu. C’est Ben Bernanke, ancien chairman de la réserve fédérale de 2006 à 2014 qui l’affirme dans son dernier article. Bernanke y affirme que les Allemands doivent réduire leur excédent commercial en augmentant les dépenses gouvernementales pour lancer des grands travaux d’infrastructures tout en augmentant fortement les salaires. Bernanki décide donc ici de blâme l’Allemagne pour les problèmes de l’euro alors que depuis des années, ce sont bien les pays périphériques, en déficit qui sont blâmés des maux de l’Europe. Je pense que dire que c’est de la faute de l’un ou l’autre est donc se tromper de débat et surtout refuser de voir où est la véritable cause des maux de l’Europe. Nous avons l’euro, mais contrairement aux US, nous n’avons pas une contrebalance entre les états membres. Pour que l’euro fonctionne il faut créer un système fédéral comme aux US avec des obligations européennes. L’Allemagne pourrait bien réduire son excédent commercial que cela ne changerait rien au problème de fond. La réduction de l’excédent commercial de l’Allemagne améliorerait celui d’autres pays, et après ? Le problème de l’euro reste entier car nous avons une monnaie unique qui créée elle-même des injustices en pays membres justement car nous ne sommes pas allés au bout des choses en unifiant les pays sous une forme fédérale où les pays en excédents compensent et financent les pays en déficits. C’est la seule manière pour faire survivre l’euro et tendre vers une Europe qui deviendrait un pays d’Etats…
PS: Je te recommande aussi de lire
Note: Tous les investissements sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Suivez mon portefeuille et mes positions gratuitement en cliquant-ici