Au travers d’une interview faite sur la chaîne Mind Your Cash avec Pavel, on a parlé du plus grand risque pour les actions. Ce risque pour moi, ce sont les taux.
Voici l’interview en question et plus bas le texte et la vidéo sur le détail de la pensée évoquée sur le krach.
Mais attention pas les taux courts qui sont décidés par les banques centrales et qui eux resteront durablement bas. Mais les taux de marchés, les taux longs.
On le sait, depuis plusieurs décennies la tendance des taux est à la baisse. Et avec un peu d’inflation, s’endetter ne coûte rien.
Comme l’argent ne coûte rien, tout projet qui offre une rentabilité même médiocre pour ne pas dire autre chose peut être financé et attirer du capital. Le capital est à foison. Le robinet du crédit ouvert.
Et tout cela aide également les actions. Qui profitent du fait qu’il n’existe pas ou plus d’alternatives pour investir quand les taux sont si bas.
Les obligations ne rémunèrent plus.
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----------------------------------Le risque de krach boursier c’est donc une remontée des taux longs.
On a eu un avant goût fin 2018. A la suite de Yellen, la banque centrale américaine avait entrepris une remontée de ses taux courts avec Powell. A partir du moment où les tuax longs Us ont commencé à remonter, on a une une grosse tension sur les marchés, et fin 2018 un mini krach boursier s’est mis en place poussant la banque centrale à arrêter non seulement la hausse de ses taux courts mais à les baisser. S’en est suivie une détente à nouveau sur les taux longs, cotant à leur plus bas historique et poussant donc un peu plus tout le capital sur les actions en mode : il n’y a pas d’alternative.
Il sera intéressant de voir les financières évoluer dans un environnement justement idéal pour elles avec des taux courts bas et des taux longs qui remontent. Leur cœur de business étant le prêt à long terme de liquidités qu’elles empruntent elles à taux bas des banques centrales. A condition que l’économie reste en essor bien entendu et qu’on évite les faillites qu’une remontée des taux peut relancer.
Le risque pour la bourse réside donc dans une hausse de ces taux longs.
Mais alors que les taux longs sont dans une tendance baissière depuis des années, et qu’on projette même les taux négatifs, qu’est-ce qui pourrait réellement pousser les taux longs à remonter et créer une tension sur les marchés boursiers ?
Je ne pense pas qu’on entendra trop parler des taux longs comme sujet de risque pour la bourse tant que ceux ci restent sous les 1,5%-3% pour le 10 ans US. Mais, il faut s’y préparer pour être réactif et ne pas se faire surprendre quand le marché décidera que c’est le prochain cygne noir.
Les valeurs de croissance qui se valorisent déjà à des PER élevés et donc ont une rentabilité future faible, seraient en première ligne face à une remontée des taux. Les obligations voyant leurs taux remonter deviendraient alors un placement concurrent j’estime autour des 2,5/3%.
Les valeurs dites value, elles devraient résister de part leurs actifs et l’inflation qui accompagnerait certainement la remontée des taux.
Taux d’intérêt et marchés financiers
Il est à noter que l’économie a besoin que les taux restent bas afin de se remettre de la crise du covid. il faudra du temps et les banques centrales feront tout pour conserver des taux bas longtemps. Même si elles ne peuvent intervenir sur els taux longs, elles continueront d’utiliser de leur ingénierie financière pour maintenir la confiance et éviter que les taux longs dérapent.
On parle beaucoup du Krach obligataire de ce fait. Mais la demande en obligations risque de rester forte. Déjà les banques centrales mais surtout n’oublions pas que nos parents, baby boomers en retraite ne chercheront pas à prendre des risques. Surtout après avoir vécus les subprimes et le covid. Ils vont surtout vouloir sortir des actions pour placer leur capital même à taux bas en obligataire pour sécuriser leur capital pour leurs vieux jours et le transmettre ensuite.
Ce dont on a le plus peur, c’est d’un retour de l’inflation.
La cause serait les stimulus en cours et à venir et la conséquence serait donc une augmentation de l’offre totale d’obligations pour financer cela. Donc un accroissement continue du bilan des banques centrales. Et pour info, ils ont encore des cartouches et de la marge si l’on doit comparer le bilan de la banque centrale du Japon par exemple. Le système est fragile mais peut encore tenir plus longtemps qu’on ne le pense tant qu’on a de la croissance. Et c’est donc pour cela que l’on ne lésine pas sur tous ces stimulus, il faut faire repartir la consommation coute que coute. Tout tien que par cela et donc les taux bas.
Je pense que tout cela peut être réuni à moyen terme. En effet à court terme tant que le covid est là, le stimulus ne sert qu’a compenser et donc on ne crée pas de la consommation ni de l’inflation. Par contre, il y’a fort à parier que les banques centrales seront lentes à remonter les taux quand le covid ne sera plus et que l’économie repartira. En cela, l’inflation remontera plus vite que la Fed ne pourra la contrôler en remontant ses taux trop lentement. C’est là que l’on verra les taux longs remonter plus fortement.
On sait que l’épargne est importante, que le capital et la confiance sont toujours là.
Je ne sais pas vous mais au sortir du covid, je compte plus sortir, plus consommer de loisirs et plus voyager.
Je pense que c’est le cas pour toute la classe moyenne. On risque donc d’avoir un boom de dépenses sur ces différents secteurs. Et comme la FEd tardera à remonter ses taux pour laisser l’essor se faire, essor nécessaire pour rééquilibrer les bilans, on créera une inflation alors qui aura un train d’avance sur les remontées de taux successives qui se feront alors. A cheval, on trouvera une remontée des taux longs. Ainsi les projets non assez rentables ne trouveront plus les faveurs et on devrait assister à un écrémage des sociétés zombies a été rendu possible après une décennie de taux très bas. Ce qui est pas plus mal, destruction créatrice qui permettra d’employer le capital à nouveau sur des projets plus rentables.
amicalement
Julien
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Note: Tous les investissements sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Suivez mon portefeuille et mes positions gratuitement en cliquant-ici