Voici les dernières prévisions de Nouriel Roubini alias Dr Doom, et le moindre que l’on puisse dire c’est qu’il y a un sérieux retournement de veste. Il faut dire que Roubini nous avait habitué à voir tout en noir. Du coup on a du mal à le croire, et surtout après 110% de hausse des marchés américains où Roubini n’avait pas changé d’avis sur la fin des USA et après coup s’était rabattu sur l’Europe, voilà qu’il devient positif. De quoi se demander, si la hausse, dorénavant, n’est pas derrière nous…
1/ Les Etats-Unis ne vont pas si mal
« Les Etats-Unis sont-ils en déclin ? Je dirais que par rapport à d’autres économies avancées, ils se portent plutôt mieux. Car leur démographie est meilleure. Le vieillissement de la population est plus rapide en Europe et au Japon. De plus, la croissance de la production est plus robuste. Les Etats-Unis ont un problème budgétaire c’est vrai, ils ne font pas assez d’efforts pour réduire leur déficit, mais, là encore, la situation en Europe et au Japon est plus grave. Certes, par rapport à la Chine qui sera la plus grande économie du monde dans dix ou vingt ans, on pourrait dire que les Etats-Unis sont en déclin. Mais pour l’instant, quel pays va exploiter les industries d’avenir -les biotechnologies, les nouveaux combustibles, le web 3.0, etc ? Les Etats-Unis sont un des pays qui innovent le plus dans l’économie mondiale. »
2/ Le débat sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne est irrationnel
« Au Royaume-Uni, beaucoup de conservateurs ainsi que l’homme et la femme de la rue pensent que leur pays devrait sortir de l’Union européenne. Il faut analyser cela avec attention. Le pays tire des bénéfices très importants du marché européen. Malgré la récession, malgré ses difficultés économiques, c’est un des marchés les plus important du monde. Je pense qu’il y a un élément d’irrationalité économique dans le raisonnement des gens qui voteraient pour une sortie de l’Union, s’il y avait un référendum. Les Etats-Unis poussent le Royaume-Uni à rester dans l’Union européenne. D’autant plus qu’un accord de libre échange est en train d’être négocié entre les Etats-Unis et l’Union européenne. Sans le Royaume-Uni, ce serait problématique. Je pense que le pays ferait mieux de rester dans l’Union et de continuer à s’asseoir à la table pour être une des forces qui influencent les décisions européennes. »
3/ La Zone euro se porte mieux, mais n’est pas totalement sortie de l’ornière
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----------------------------------« Les risques de catastrophe dans la zone euro ont diminué par rapport à l’été dernier. Il y a des discussions pour l’union bancaire et fiscale. Et pour des raisons géopolitiques, l’Allemagne supporte davantage les pays de la périphérie de la zone euro. Mais les principaux problèmes demeurent. En Espagne et dans d’autres pays de la périphérie, la récession va continuer cette année et l’an prochain, à mon avis. Premièrement à cause de l’austérité budgétaire, deuxièmement car la valeur de l’euro est trop forte et continue d’augmenter, troisièmement parce qu’il y a un credit crunch (rationnement du crédit, ndlr), quatrièmement parce que la confiance des entreprises et des ménages est encore très médiocre. Beaucoup de ces pays ont trop de dette publique et de déficit, ils souffrent d’un manque de compétitivité et de croissance potentielle. L’Espagne mais aussi l’Italie, le Portugal, la Grèce et même l’Irlande connaissent encore ces difficultés.
Même si il y a des progrès du côté de l’austérité budgétaire et des réformes structurelles, même si le coût du travail a été modestement réduit, même si le risque de voir l’Espagne et l’Italie perdre leur accès au marché a diminué, même si la réduction des écarts de taux est positive, les problèmes fondamentaux n’ont pas été résolus. »
4/ Il faut savoir faire une pause dans l’austérité pour redonner l’espoir
« Je ne suis pas contre l’austérité et les réformes structurelles, elles sont nécessaires, mais la zone euro a besoin de croissance. Après cinq années de crise, les gens ont besoin de voir la lumière au bout du tunnel. Sinon, on court le risque de grèves, de manifestation, de violence, de poussée de partis extrémistes… On a besoin de croissance aussi pour stabiliser la dette et le déficit en pourcentage du PIB. Car si la croissance diminue, le dénominateur baisse et ce ratio continue d’augmenter et les écarts de taux s’accroissent. En Europe, tout le monde parle d’union bancaire, fiscale, politique, d’austérité budgétaire, de réformes structurelles, mais il n’y a pas d’agenda de croissance. On a besoin de création d’emploi. On a besoin de donner de l’espoir aux gens. »
source : Challenges
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