Comme chaque fin d’année, c’est l’occasion de faire un point sur ce que l’on peut entrevoir sans faire de prévisions pour la bourse en 2021 et quelques pistes d’investissement avec les actions à acheter en 2021 mais surtout avant cela, à analyser.
2020 s’achève avec un espèce de double sentiment. Une année pourrie sous bien des angles mais tout de même boursièrement exceptionnelle. Que l’on ait gagné ou pas, l’apprentissage en une année est énorme pour chacun tant tout les cycles boursiers ont pu être observés en l’espace de 12 mois.
Surtout la leçon de cette année aura été de comprendre l’importance de la relation offre et demande au-delà des autres explications logiques ou non de la hausse ou baisse du marché. Cette année je l’aime pour cela, des choses répétées depuis des années ont pu prendre tout leur sens ces derniers mois, la leçon sera peut être retenue.
2021 l’année des faillites en cascade ?
On nous promet des faillites en 2021 à cause du retrait de l’aide des gouvernements. Après tant d’efforts, si la reprise reste molle, l’environnement de taux bas ne fera que repousser les aides à plus tard. Les gouvernements et les banques centrales depuis 2018, ont annoncé la couleur. Et je dirai que la partie la plus important a été validée en septembre 2020 lorsque la FEd a dit conserver ses taux bas aussi longtemps que nécessaire pour supporter le plein emploi même si cela engagé à laisser courir l’inflation.
L’inflation c’est un peu l’arlésienne.
Promise depuis 2021, les liquidités des banques centrales sont venues surtout inflater les actifs boursiers et immobiliers et autres investissements jusqu’aux montres de luxe et vins. Mais pas un signe de l’inflation des prix à la consommation. Cela changera peut être cette fois ci pour cause d’argent directement donné au consommateur par les gouvernements. Nous ne sommes pas loin d’un test grandeur nature du revenu universel pour certains.
Alors inflation ou pas, la FED a annoncé en gros que contrairement à toute leur politique de ces dernières décennies, ils ne chercheront pas à anticiper la surchauffe de l’économie en remontant leur taux. ils ont décidé d’avoir un temps de retard par rapport aux stats.
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----------------------------------Et c’est très important à comprendre. Car jusqu’à présent, le marché anticipait et baissait sur les bonnes nouvelles car il anticipait que les banques centrales réduiraient leur soutien. Maintenant, c’est moins sûr et surtout , avant que ce soit le cas il y aura un délai de latence et pas d’annonce surprise. Bref, les liquidités vont continuer d’abreuver le marché.
C’est dans ces conditions que l’investisseur sans prévoir doit imaginer ses scénarios.
Vous connaissez déjà mes scénarios de prédilection. Le covid n’aura finalement qu’accentué leur réalisation. Et avec cette décision des banques centrales, l’horizon long terme semble donc dégagé pour plusieurs éléments.
Bien entendu, on aura des corrections, des tempêtes à court terme mais la tendance de fond, elle, ne change pas.
On sacrifie les monnaies. Dévaluation du dollar. Ceci favorisera les matières premières et les marchés émergents. Après des années d’investissement aux US, tout le monde était concentré sur les mêmes titres. La baisse du dollar si elle se poursuit va rabattre les cartes et allouer les flux à nouveau vers l’Europe, le Japon, la Corée du Sud et les pays émergents : Chine (si on peut encore parler d’un pays émergent), Brésil, Argentine, Turquie (il faudra stabiliser la situation politique d’abord) , asie du sud.
Inflation ou pas, le monde de demain, est un monde de reprise.
L’inflation peut aussi se réaliser de plusieurs façon; Si les faillites ne sont pas si importantes que cela, on n’aura pas cette inflation due au déficit d’offre. Par contre l’inflation peut venir des matières premières. Avec la baisse du dollar et des années de sous investissement, on se retrouvera avec le surplus de demande liée aux politiques ESG et les investissements à la mode dans le vert, dans un déficit d’offre de cuivre, cobalt, et même pétrole.
Des années de déficit d’investissement, que ce soit dans le pétrole mais dans l’ensemble des matières premières métaux et agricoles,
amèneront et amènent déjà un rééquilibrage par la remontée des prix. Les matières premières agricoles sont importantes à suivre, car elles peuvent en cas de grosses remontée induire une inflation des prix de la consommation de base, et c’est forcément une problématique sociale au-delà d’économique dès lors.
Ainsi investir dans le pétrole, les minières, les matières premières agricoles et donc toutes les sociétés qui auront la capacité d’adapter leur prix au consommateur final et profiter de cette augmentation des prix des matières premières.
Il y’aura également un effet soulagement à jouer
lors de la réouverture des pays. Soulagement sur la restauration, les loisirs, le tourisme où chacun devrait dépenser plus, plus rapidement, sur un court laps de temps.
Les banques ne doivent pas rester en reste.
Les banques centrales ont tapé dessus depuis des années en baissant les taux courts, avec la baisse des taux longs, leur activité première de crédit s’est vue donc amputée d’une certaine marge. Il faudra donc surveiller les taux longs. Les taux courts vont rester bas, les taux longs pourraient remonter pour accompagner la reprise tout comme l’inflation. Ce n’est pas forcément mal, quand cela s’accompagne d’une croissance économique. Du coup les banques pourraient retrouver un environnement qui leur convient parfaitement.
Enfin les valeurs technologiques et de croissance au sens large qui ont fait le marché boursier ces dernières années pourraient ne pas apprécier un environnement de remontée des taux longs. On aurait alors un arbitrage accentué vers les valeurs industrielles, cycliques dites pour beaucoup value car cotant non loin de leurs actifs nets.
Mais à ce stade, le monde reste un monde de taux bas. Et s’ils continuent de baisser, la valorisation des sociétés de croissance n’a pas de limites. Ainsi à moyen terme si des corrections à l’image de ce qu’il se passe sur Alibaba devaient arriver sur fond de peur d’anti trust ou de remontée des taux longs, il faudrait voir cela comme une opportunité d’achat.
2021 sera surement une année de transition.
On est là sur une tendance lourde, un nouveau cycle qui se construit et les choses ne se font pas du jour au lendemain. on aura des cycles court terme à l’intérieur d’un cycle plus long terme qui se trace. C’est pourquoi il y aura une pondération du portefeuille à axer sur du long terme tout en étant réactif à court terme sur certains secteurs pour des rebonds avant d’arbitrer peu à peu le portefeuille vers les scénarios décrits.
Tout cela, cela fait des mois et des mois qu’on l’imagine. on semble peu à peu , élément par élément, pièce par pièce, assembler le puzzle final de la prochaine décennie.
Bien entendu, 2021, n’est qu’une première étape. Alors voici une vidéo pour commencer par le commencement et s’attarder sur les valeurs intéressantes aujourd’hui et demain. Après demain, viendra bien assez vite et on aura l’occasion d’en reparler.
amicalement
Julien
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Note: Tous les investissements sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Suivez mon portefeuille et mes positions gratuitement en cliquant-ici