A.W. Phillips (1914-1975) a publié en 1958 une étude sur la Grande Bretagne permettant d’établir une relation inverse et décroissante entre le taux de chômage et le taux de croissance des salaires.
On peut facilement expliquer cette loi, par le principe de marché et de rapport de l’offre et la demande. En effet lorsque l’on se rapproche du plein emploi, le travail se retrouve donc en demande excédentaire par rapport à la main d’œuvre disponible. De plus les employeurs se font concurrence. Afin d’attirer la main d’œuvre les employeurs vont augmenter le niveau des salaires.
A contrario, en situation d’excédent de demande et donc de fort taux de chômage, les employeurs ne se font plus concurrence, et pour une offre d’emploi, la demande est bien supérieure ce qui réduit donc les augmentations de salaires proche de 0, à défaut de les baisser, mais là les salariés résisteront à une baisse de leur salaire et donc à un libre marché entre offre et demande.
Ainsi on peut en conclure que plus le chômage est faible, plus le travail est excédentaire par rapport à la main d’œuvre et donc plus le rythme d’augmentation des salaires croit.
Ainsi on peut également faire une relation entre le taux de chômage et l’inflation.
Selon Phillips, en période de plein emploi ou proche du plein emploi, les employeurs qui ont du mal à trouver de la main d’œuvre, augmentent les salaires pour les attirer. Ainsi un taux de chômage faible, amène une augmentation des salaires, qui elle même apporte une augmentation du niveau des prix qui apporte donc de l’inflation.
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----------------------------------M.Friedman, prix nobel d’économie en 1976, propose lui une autre approche à cette relation Chômage/Inflation.
Pour lui, sur le marché du travail, la demande en main d’œuvre dépends de l’évolution des salaires et des prix. Et l’offre de travail dépend du pouvoir d’achat des salaires.
Ainsi pour Friedman, il existe un taux de chômage dit naturel. C’est un taux vers lequel tend toute économie en situation d’équilibre général Walrasienne.
Les politiques de relance économique, par expansion monétaire pour prendre un exemple contemporain, cherchent à faire baisser le taux de chômage au-dessous du taux naturel ce qui va produire deux effets, l’un à court terme et l’autre à long terme.
A court terme, la population sera victime de l’illusion monétaire et ne prendra pas conscience de suite de l’augmentation générale du niveau des prix résultant de l’injection massive de monnaie sur le marché. Ils ne vont donc pas réclamer d’augmentation de salaires, et la consommation va s’émanciper poussant les industriels à embaucher pour répondre à cette demande croissante. Le chômage diminue donc.
Mais à long terme, et avec l’expérience, ce long terme à tendance à devenir de plus en plus du moyen terme, les salariés vont prendre conscience de l’augmentation des prix, par ailleurs augmentation soutenue par un chômage faible et une consommation croissante. Cette Prise de conscience va amener les salariés à demander des augmentations de salaires.
Ce qui renforcera les tensions inflationnistes et poussera donc les entreprises à licencier. Ainsi on se rend compte qu’a terme une telle politique ne résout rien puisque le taux de chômage tend à revenir à son niveau naturel alors même que l’on aura crée de l’inflation.
Le chômage n’est donc réduit que temporairement mais au prix d’une inflation forte et de plus en plus élevée.
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