Vous le savez, le marché des ETF aussi nommés trackers est en ébullition. Un tracker est tout simplement un produit dérivé proposé par un émetteur bancaire et qui va répliquer la hausse ou la baisse avec effet de levier ou pas d’un indice boursier, d’un secteur d’activité, de matières premières, d’obligations ou encore de devises. Bref, les trackers sont très avantageux pour les particuliers et même les professionnels, car en un produit ils permettent de diversifier un portefeuille et d’accéder facilement à d’autres marchés. Mais l’engouement autour des trackers n’est pas sans risque que vous devez connaître.
Ce n’est donc pas une surprise, si les trackers sont aujourd’hui à la mode et bel et bien présent dans de nombreux portefeuille. De plus, les frais qui y sont liés y sont bien moindre que ceux d’un fond de placement. Un bon ETF/tracker va osciller entre 0,4 et 0,8% de frais. On évite les frais de superformance de certains fonds.
Les trackers et ETF sont donc devenus logiquement assez rapidement, d’abord aux US et puis maintenant en Europe et dans le monde entier la coqueluche des investisseurs long terme qui n’ont que peu de temps pour suivre l’évolution des cours.
Des stratégies complètes se proposent même de n’investir que via ces trackers et donc de constituer un portefeuille entier qu’avec une poignée de trackers pour diversifier. La stratégie de l’investisseur long terme en tracker est simple car elle va constituer à investir non pas d’un coup mais à lisser l’investissement de manière mensuelle pour lisser le risque, le tout en profitant d’une hausse annualisée de 8 à 10% sur une très longue période. Le plus dur étant de tenir le choc et de conserver pendant les phases de crash de marché. Et vous savez si vous me lisez depuis quelques temps que c’est là où cela me chagrine selon ma stratégie du moindre risque qui permet d’éviter de rester investi pendant les phases de crash des marchés boursiers.
La montée en puissance des fintech et de leurs robot-advisors font également la part belle aux trackers et ETF. Les robot advisors qui sont en fait des algorithmes d’aide à la décision vont exclusivement et automatiquement investir l’argent des clients sur ces trackers. C’est ainsi que les robot advisors font de l’ombre aux gestionnaire de fonds classiques, bien plus onéreux mais qui eux, dans la majorité des cas investissent sur des actions en direct. Comme les coûts des sociétés de gestion sont plus importants, les frais que les clients doivent verser sont également plus important que pour une société se proposant de gérer votre argent de manière passive via des ETF et Trackers et un algo prenant des décisions d’arbitrage pas plus de 2 fois l’an et encore.
Il faut donc rappeler que les trackers sont des produits dérivés. En soi donc tout comme un fonds, l’encours acquis par le tracker via des personnes l’achetant sur les marchés, doit être réinvesti en direct dans les actions, indices ou produits le composant.
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----------------------------------Chaque tracker à en effet une pondération des titres le composant. Plus un tracker devient populaire, plus son encours augmente et plus pour gérer la contrepartie, l’émetteur du tracker doit acheter des titres en direct le composant.
Un tracker est donc du papier. Lorsque vous achetez un tracker vous détenez un produit dérivé qui n’a de valeur, que celle octroyée par l’émetteur qui à un rôle de market maker.
Je suis un grand fan des trackers ne serait-ce que par la capacité de rapidement diversifier un portefeuille sur d’autres marchés.
Mais je m’inquiète toujours de la part exponentielle que représentent les produits dérivés et donc maintenant les trackers.
J’aime investir et acheter des actions car j’ai un titre de propriété. Avec un tracker, nous n’avons rien. Nous sommes dépendant de l’émetteur et donc du risque de ne détenir que du papier avec aucuns droits.
Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’avec de tels encours, il est certain que les trackers vont représenter un risque systémique.
S’il est certain que la majorité des émetteurs sont reconnus, l’emballement du marché et des encours sur les trackers attirent des émetteurs bien moins regardants.
Et clairement ce qui m’inquiète, c’est qu’avec de tels encours, je ne peux me persuader que les Trackers ETF détiennent tous leur niveau d’encours en titres physiques. Et c’est pour moi là le principal risque.
Car si les trackers ne détiennent pas ou qu’une partie de leur encours en titres réels et physiques, alors ce n’est que du papier. Surtout que la majorité des émetteurs, continuent de prêter les titres au sein d’un tracker à d’autres investisseurs notamment pour de la vente à découvert.
La régulation en France est stricte et avant de se lancer dans les trackers, il est important de les choisir déjà en fonction de leur volume sur les marchés et de la reconnaissance de l’émetteur et surtout de la garantie que l’encours est pleinement investi en titres physiques (dit à réplication physique). Fuyez comme la peste les trackers qui sont illiquides ou à réplication partielle ou avec des modes de calculs hybrides. Il vous faut choisir des trackers avec de gros échanges afin de vous assurer pouvoir sortir quand vous le souhaitez. Voici 5 moyens de bien choisir un tracker et ETF
En cas de crise boursière, les dégagements seraient tels, que les émetteurs ne pourraient pas faire face, soit parce qu’ils ne détiendraient pas la totalité des encours en titres physiques, soit parce qu’une bonne partie de ces titres auraient été prêté et seraient délicats à récupérer. De là viendra le risque systémique que représente aujourd’hui les trackers.
Je trouve donc qu’il s’agit d’un excellent produit mais dont la popularité fait maintenant peser un risque. Risque qui n’adviendrait qu’en cas de crise boursière majeure. C’est en effet que lorsque la bourse baisse fortement, et que de nombreux investisseurs veulent se retirer des marchés, que les scandales et schémas de Ponzi sont mis à jour.
Le risque c’est qu’en cas de crise certains trackers ne cotent plus et bloquent ainsi l’investissement ou encore que l’émetteur disparaisse.
Ne croyez donc pas qu’investir uniquement sur des trackers est certes simple, mais pas sans risque (surtout à long terme, certains trackers perdront un peu de valeur avec le temps et ne répliqueront donc pas parfaitement l’indice de référence)
C’est pourquoi quelques trackers sont toujours intéressants pour diversifier ou protéger un portefeuille, mais en aucun cas ils doivent représenter l’intégralité d’un portefeuille. Il est toujours essentiel de détenir des titres physiques en direct pour l’essentiel. Et ce n’est pas plus compliqué d’être un investisseur bon père de famille avec des actions détenues en direct.
Le plus grand risque des trackers et ETF est qu’ils vous rendent passifs. Tout comme vous entretenez votre jardin ou votre maison une à deux fois par an pour ne pas qu’elle perde de sa valeur, il faut entretenir vos investissements boursiers et être capable d’arbitrer. Sinon vous subirez les marchés au lieu d’être réactif. Et croyez-moi, avec un minima de formation, cela ne prend pas plus de temps de gérer un portefeuille long terme que d’être complètement passif et cela fait une énorme différence, déjà, en étant capable de savoir ce que vous achetez et pourquoi vous l’achetez et ensuite en terme de performances, non subies.
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Note: Tous les investissements sont discutés, annoncés et partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Suivez mon portefeuille et mes positions gratuitement en cliquant-ici