En l’an 2000, le monde a connu la bulle internet. Encore quelques mois auparavant, il suffisait de lancer son entreprise en dot com pour voir tous les fonds de capital risque évaluer votre société à des millions alors que vous n’aviez encore aucun chiffre d’affaires. La suite nous la connaissons. Mais la nature humaine est ce qu’elle est. Et pas plus de 15 ans plus tard, les licornes, ces nouvelles start-ups évaluées à plusieurs milliards de dollars ne peuvent que nous faire poser la question: l’homme apprend t-il vraiment de ses erreurs.
Depuis quelques jours, cela fait la une de tout bon journal économique. Theranos, une biotech est passée d’une capitalisation de plus de 9 milliards de dollars à moins de 800 millions d’euros en quelques mois (déception et scandales en prime). La réalité est vite revenue au galop pour cette entreprise, comme beaucoup d’autres, qui avec l’argent frais et abondant des fonds de capital risque depuis quelques années flambent pour atteindre des multiples de capitalisations aberrant, alors même que les perspectives de chiffres d’affaire et de bénéfices ne suivent pas et ne suivront jamais.
Parce que l’argent est abondant, les entreprises de capital risque font exploser de jeunes entreprises innovantes, de start-ups en licorne valorisées plusieurs milliards en quelques mois. Une frénésie s’empare notamment du secteur des biotech, medtech et maintenant fintech.
Une frénésie qui n’est pas sans rappeler donc la bulle des sociétés internet, pas plus tard qu’il y a 15 ans…Là également, l’argent abondant permettait du jour au lendemain à des entreprises sans chiffres d’affaires et des perspectives nettement surévaluées de devenir des mastodontes. Colosses au pieds d’argile, la roue tourne et après l’euphorie c’est la panique et sauve qui peut. Les fonds n’ont d’autres intérêts que de faire un maximum d’argent le plus rapidement possible avant de revendre leur part. Le tout avant que la musique ne s’arrête et que l’on se rende compte que l’on est piégé avec personne avec qui revendre ses parts…
Ne doutons pas que Theranos ne sera pas la dernière des licornes à tomber. Après tout, ces entreprises sont bien nommées après un animal n’étant qu’un mythe, une légende, une chimère…
Mais comme l’a dit un jour Warren Buffet, ce n’est que lorsque la mer (liquidités et financements) se retire que l’on constate qui nageait nu.
La question est de savoir maintenant, non pas si les licornes sont la nouvelle bulle internet ou pas mais quand celle-ci va exploser. Tant que l’argent coulera à flots, la musique perdurera encore un temps…
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