Vous savez le fiscal cliff, c’est ce qui fait peur à tous les investisseurs en ce moment. Le sujet n’est pas nouveau, il est connu depuis des mois et des mois, mais soudainement, l’élection D’Obama semble avoir réveillé les plus folles rumeurs à son sujet. Certains pensent que ce sera la fin du monde, moi plutôt un non évènement. La raison en est simple, le fiscal cliff est actuellement vendu comme étant une catastrophe pour la croissance américaine. Le mot cliff est d’ailleurs bien utilisé à volonté désinformative. Il est certain que tout désaccord aura un impact sur la croissance en 2013, mais il ne faut pas s’attendre à la fin du monde et surtout pas à une chute subite. Mais plutôt à une baisse graduelle.
Le budget américain baissera oui, créera une récession en 2013 aux Etats-Unis. Oui mais encore une fois, on ne semble prendre en compte que le pire des scénarios.
Mais même sous ce scénario du pire, où les politiques ne pourraient trouver un accord, il ne faut pas rêver, les américains ne plongeront pas en récession forte, donc dépression du jour au lendemain comme on semble vouloir nous le faire croire. Mais plutôt d’une manière lente et graduelle.
En effet, du fait de l’augmentation des impôts et de la réduction des déficits, les foyers commenceront à recevoir des salaires plus réduits. Mais les conséquences de ce salaire plus réduit ne commenceront à se faire sentir que bien des mois plus tard.
Le plus grand danger quand je vois ces scénarios de fin du monde, c’est d’aller vers des prophétie auto-réalisatrice.
A force de vendre la fin du monde, de parler de cliff, plutôt que de baisse graduelle, les investisseurs et les consommateurs prennent peur et réduisent leurs investissements et leurs dépenses. Au final on obtient une crise créee de toute pièce. On réalise nos propres peurs…
Tout cela, sera encore plus néfaste, sur le fait que les politiques devant les craintes de la population, voudront agir vite, et donc avec précipitation, en trouvant une solution court terme, aux effets bien plus néfastes à long terme, que s’ils avaient pris le temps de réfléchir à un plan sain et long terme qui aurait supporté la croissance économique tout en réduisant petit à petit les déficits à long terme…
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