Les investisseurs devraient se désengager du compartiment obligataire pour se porter davantage sur les marchés d’actions, qui présentent de meilleures opportunités sur le long terme, estiment les stratèges de Goldman Sachs. ‘La progression des marchés d’actions l’année dernière ne s’est pas expliquée par une progression des résultats d’entreprises, mais par un mécanisme de remontée des valorisations boursières. Cette année, la hausse des marchés d’actions devrait être alimentée par une amélioration des résultats des sociétés’, a déclaré vendredi Peter Oppenheimer, le directeur de la stratégie actions de la banque d’affaires américaine, à l’occasion d’une conférence à Paris.
Goldman Sachs s’attend à ce que les sociétés appartenant à l’indice paneuropéen STOXX 600 voient leurs résultats progresser d’en moyenne 9% en 2013, puis de 12% en 2014.
Dans cette optique, Peter Oppenheimer conseille aux investisseurs de faire l’acquisition de valeurs fortement exposées à l’international, et en particulier au secteur de la consommation dans les pays émergents.
Plus globalement, Goldman Sachs explique avoir adopté un point de vue ‘plus optimiste’ sur l’économie globale.
‘La croissance mondiale devrait se redresser au cours de la seconde moitié de l’année’, a expliqué Huw Pill, son économiste en chef pour l’Europe.
Le stratège explique que l’activité devrait bénéficier d’une diminution de la pression fiscale aux Etats-Unis au second semestre, de la politique toujours très accommodante de la Fed et de la baisse des prix des matières premières.
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----------------------------------Goldman table ainsi sur un baril de pétrole de l’ordre de 85 dollars d’ici à 2016 sur fond d’explosion du pétrole non conventionnel (‘shale’).
Dans la zone euro, la banque new-yorkaise ne prévoit qu’une ‘toute petite amélioration’ au second semestre 2013, s’apparentant plutôt à une ‘stabilisation’ de l’activité.
Concernant la France, Huw Pill estime que l’Hexagone n’est pas directement menacé par les marchés financiers car les investisseurs continuent de la considérer, au même titre que l’Allemagne, comme un pays du ‘coeur’ de la zone euro, et non de la périphérie.
Il met néanmoins en évidence des ‘problèmes structurels chroniques’ devant être au résolus au plus vite par des réformes et avertit que le pays devra se contenter d’une ‘stagnation’ de l’économie en 2014 alors que le reste du monde redémarrera.
En ce qui concerne les Etats-Unis, Goldman Sachs s’attend à ce que les questions politiques deviennent moins importantes en 2013 qu’en 2011 ou 2012.
‘Un gestionnaire d’actifs ne devrait – en théorie – pas se préoccuper des débats politiques, mais uniquement de la santé de l’économie’, a rappelé David Kostin, le directeur de la stratégie actions pour les Etats-Unis.
Le professionnel pense que les dirigeants politiques américains pourraient faire le choix de repousser à plusieurs reprises l’ultimatum du relèvement du plafond de la dette, à chaque fois pour une durée de trois mois, de telle sorte que le sujet ne constitue plus un motif de préoccupation pour les marchés.
Dans cet état d’esprit, Goldman Sachs entend s’exposer à des sociétés profitant à plein du scénario d’une reprise économique, c’est-à-dire aux secteurs US de la technologie, de l’industrie et des matières premières.
‘Ces secteurs ont tendance à surperformer lorsque l’indice manufacturier aux Etats-Unis demeure au-dessus du seuil des 50’, a souligné David Kostin.
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