On peut lancer le débat, mais le fait est en effet que si vous prenez les diverses recommandations des analystes financiers, vous n’en trouverez que peu à la vente. La plupart des conseils sont des recommandations à l’achat. On pourrait croire que c’est parce que le marché reflète des opportunités, mais au final les vraies raisons sont plus surprenantes.

Dans un marché haussier, les analystes suivent la tendance.

Quand le marché est haussier la plupart des analystes fonctionnent tel un consensus, la majorité des recommandations sont dès lors à l’achat puisque l’ensemble du marché monte. Les analystes sont donc ouvertement optimistes dans un marché haussier. En contrepartie de quoi peu conseillent de vendre ou même juste de conserver mais plutôt d’acheter des positions supplémentaires.

Les recommandations des analystes financiers se payent.

Les grands bureaux d’analystes financiers se font rémunérer par leurs clients pour étudier, analyser puis recommander une action à l’achat ou à la vente. La plupart des bureaux ne suivront tout simplement pas des actions recommandées à la vente mais plutôt se focaliseront sur les actions qui méritent d’être achetées. Puisque une étude coûte cher. Les bureaux d’études se rémunèrent grâce aux transactions qu’opérent leurs clients suite à leurs recommandations.

Comme les clients veulent acheter, il est normal que les analystes financiers fassent essentiellement des recommadations sur les valeurs à acheter et répondent ainsi aux demandes de leurs clients. Une fois que l’action est recommandée à l’achat et que les clients l’ont acheté, ils demanderont au bureau d’analystes de la suivre et c’est ainsi que le bureau va également se rémunérer dans le temps après un conseil.

Si le bureau décide ensuite de recommander l’action à la vente, les clients vendront et ne demanderont plus détudes pour suivre le titre. En gros les bureaux ne recommandent à la vente une action, qu’une fois l’avoir recommandée pendant de très longs mois à la hausse. C’est pourquoi les recommandations ne sont revues que très peu de fois dans une même année. C’est pourquoi il est plus que rare qu’un bureau d’études commence à suivre une action avec directement une recommandation à la vente, cela n’interesserait aucun client.

Cependant si vous suivez les recommandations de plusieurs bureaux d’analystes vous vous rendrez compte que souvent il y a un même ratio entre les valeurs recommandées à l’achat et celles à la vente, tout simplement par crédibilité, les organismes adoptent des quotas pour avoir un minimum de recommandations à la vente ce qui évite les abus mais qui peu apporter une pression vendeuse supplémentaire sur un titre qui n’en avait déjà pas besoin.
Pour conserver leur quota certains analystes donc recommanderont des actions à la vente alors qu’en temps normal ils ne les auraient tout simplement pas suivies.

Tout simplement la nature humaine est ainsi faite que ce qui intéresse les investisseurs c’est de savoir quelles actions vont gagner de l’argent et donc monter et qu’il faut acheter. Pour répondre à cette demande, les bureaux d’analyses font donc paraître des recommandations essentiellement à l’achat en ne s’attardant très souvent que sur l’étude de ces titres là et pas le reste de la côte obligeant parfois même les analystes à faire du travail baclé juste pour couvrir une action de plus à la vente afin de couvrir le quota.

Un bon analyste ne se reconnait donc qu’a la hauteur de sa dernière recommandation