Menu

Bourse 2025 : Ce que les experts n’osent pas encore prédire

L’erreur des banques centrales

Powell est venu nous annoncer que les taux baisseraient moins vite et moins de fois que prévu. La faute à une économie résiliente et une inflation qui baisse moins vite que prévu.

Pour autant, les statistiques économiques démontrent mois après mois que l’on va vers moins de croissance, et une désinflation continue. Les loyers qui pèsent 30% du CPi vont continuer de baisser à court terme.

Et pour autant, à terme, on peut penser que l’on va vers plus de stimulus des états de la croissance et donc plus d’inflation.

C’est tout le paradoxe du marché et de la prévision boursière. Où on peut très bien finir par avoir raison mais se planter lamentablement à court terme.

----------------------------------

Vous voulez débuter sans tomber dans les pièges? progresser rapidement? Vous en avez marre de reperdre tous vos gains durement gagnés en un instant? Vous voulez enfin gagner régulièrement et sans stress ? Alors laissez-moi vous apprendre tout ce qu'il vous faut savoir pour enfin franchir un cap et ne plus jamais être le même investisseur. Cliquez-ici pour enfin reprendre en main votre PEA

----------------------------------

Imaginez, si en effet le monde de demain est un monde où les taux restent plus élevés plus longtemps, l’inflation aussi pour booster la croissance. Alors ce sont les valeurs value avec des actifs tangibles et les matières premières qu’il faut privilégier. Voire le reste du monde vs les US.

Mais si ces prochains mois, l’inflation continue de baisser et la croissance se met à ralentir plus nettement. Alors ce sont ces mêmes valeurs value qui vont se faire taper dessus.

Si on anticipe trop un scénario, même en ayant raison, on se prend une claque.

Il est important de comprendre l’ordre des choses.

Aujourd’hui les experts qui disent que l’inflation va repartir et ceux qui disent que le risque c’est de voir la déflation arriver, ont tous les deux raisons.

L’un peut se passer après l’autre. Plutôt que de se battre à savoir qui a raison, c’est ce qu’il faut comprendre.

Et la bourse, elle, va anticiper probablement 4-5 fois l’un et l’autre avant que cela arrive vraiment.

J’ai en souvenir cette erreur de la BCE. On est en 2007. Juste avant la crise des subprimes. L’inflation est collante et l’économie tarde à ralentir. Bien sûr certains experts nous alertent mais les banques centrales elles ne sont pas là pour être proactives mais réactives.

Et la BCE juste avant l’éclatement du domino des subprimes, va jusqu’à relever une dernière fois ses taux après des mois de pause pensant que l’inflation n’est pas vaincue et que la croissance tient bien.

C’est une erreur et le point de départ d’un déclassement européen qui dure depuis 15 ans. Bien sûr ce n’est pas la raison première. La raison première reste le dollar, et donc les conflits et armées US et surtout l’énergie peu chère grâce au schiste.

Mais c’est un point qui démontre que les banques centrales peuvent parfois trop attendre et parfois trop se précipiter.

On ne sait que l’on est en récession que lorsqu’on y est.

Tout ralenti doucement avant de ralentir subitement.

Et peut être donc qu’en 2025, ce sera cela la surprise.

On peut s’inquiéter aujourd’hui qu’inflation et économie résistent trop bien pour continuer de baisser les taux. Et ce faisant renforcer le ralentissement économique à venir qui deviendra plus rapide subitement.

Mais ça c’est la tendance actuelle déjà.

Ce qui m’intéresse c’est de me projeter sur la suite.

Alors voici ma prévision bourse 2025

Trump n’est que le début. En fait Milei est probablement le début. 30 ans que des gouvernements plus ou moins socialistes même s’ils n’en portent pas toujours le nom se succèdent.

La dette ne suffit plus à acheter de la croissance.

Les caisses sont vides. Les impôts au max (cela dépend des pays mais le peuple acceptera peu de nouvelles hausses)

Les peuples vont de plus en plus élire des partis qui privilégient la protection de la nation.

Plus de protectionnisme, plus de dettes oui. Mais tournées vers les infrastructures énergétiques, militaires, industrielles, de santé. Pour reprendre un avantage compétitif.

L’inflation linéaire, non l’hyperinflation, est souhaitable pour résorber mécaniquement la dette sans baisser les dépenses. Mais on parle ici de gouvernements qui reviennent à une utilisation de la dette pour des investissements long terme et stratégiques. moins de social. moins d’impôts sur sociétés, boost de financements pour créer des richesses. Et Augmentation du PIb pour que la dette même si en croissance, représente moins de PIB et soit bouffée par l’inflation au fil du temps.

Ainsi le cash ne sera pas à détenir, on pousse à la consommation et à l’investissement. On augmente les impôts sur les rentiers et donc l’immobilier pour mettre en avant la bourse et la retraite par capitalisation par braquet (5% de plus à gérer soi même tous les 5 ans).

A court terme, c’est une approche déflationniste. Comme l’exemple Argentin. Mais à long terme c’est un boom de croissance.

On accepte l’inflation, pourvu que la croissance créée soit supérieure avec la hausse des salaires en face. Le drame c’est l’inflation supérieure à la croissance et croissance des salaires. C’est ce qu’on aura si on ne fait rien et qu’on continue en occident des gouvernements pompiers pyromanes avec des visions court terme.

Pour ceux qui me suivent j’ai souvent parlé de cette période comme celle de la fin de seconde guerre mondiale. Les caisses sont vides, les dettes énormes. Et pourtant il faut absolument investir pour reconstruire et recréer une demande et consommation nationale dans des infrastructures stratégiques.

On n’a toujours pas de pétrole mais il faut se remettre à avoir des idées ou relancer les anciennes presque oubliées

Cela passe, par une dette tournée vers l’investissement stratégique, et une réduction des aides en tout genre. C’est donc déflationniste pour quelques mois. Avant un boom inflationniste compensé par la hausse de la croissance (30 glorieuses)

Je schématise bien entendu sans rentrer dans les détails, je suis pas là pour faire un cours d’économie.

Evidemment vous l’avez compris. C’est pas vraiment une prévision bourse 2025 mais plus long terme.

Nous avons vécu dans un monde ces 30 dernières années de taux en baisse et bas. Ce qui a favorisé les valeurs de croissance. Ces 30 prochaines années nous construirons peut être un cycle où ce que le marché décidera de survaloriser ce sont les valeurs value, avec des actifs tangibles.

Les industrielles, la santé, la tech value, les matières premières vertes et sales, les petites caps, l’international à nouveau vs les US. Bref les trucs dont personne ne veut aujourd’hui. Alors ça se fera pas du jour au lendemain.

Mais,

L’énergie, la défense, les infrastructures, la santé seront le nerf de la guerre pour les années à venir. Financées, subventionnées.

Et si notre endettement est trop important, que les taux longs montent trop fort ? Alors comme pendant quelques années dans l’après guerre on les cappera à 4-5%. Ce sera le signal, que si on n’investit pas son argent en bourse dans des sociétés capables de protéger de l’inflation, on sera poussé à consommer.

Dans ces conditions ne pas sous estimer que le prochain sur la grille, c’est la Chine. Qui est poussée si elle veut devenir calife à la place du calife un jour, à ne pas lésiner maintenant à soutenir sa consommation interne qui n’est qu’une question de confiance. Car le pognon est là, plus de 25% de taux d’épargne en Chine et des trilliards qui attendent.

Une nation forte, c’est une monnaie forte. Une monnaie forte c’est une armée. Mais c’est aussi des investissements et un marché boursier forts. La Chine va vouloir plébisciter son marché boursier dorénavant vs son marché immobilier pour renforcer sa consommation interne, financer avec de la dette jugulée par une relance de l’inflation. Inflation qui se déversera sur les métaux et donc le monde.

Vous rajoutez à cela plein de géopolitique.

Une période moins calme que nos parents ont connus depuis la chute du mur de Berlin. Justement le moment où nos responsables ont un peu trop choisi de penser que c’était gagné, et qu’on pouvait se reposer sur nos lauriers et que tout le monde il est beau il est gentil et on peut faire confiance. On paye le réveil difficile depuis 2014. 2022 n’est que la résultante de ce premier signal sur lequel on n’a pas su réagir et surtout réaliser la réalité; bien aidés par notre copain « Harry qui nous veut du bien » (USA).

Le défi de l’Europe ces prochaines années sera de faire tous ces changements tout en gérant sa fracture monétaire (on instaurera des obligations d’Etat Européennes qui seront une moyenne des taux et on manipulera ça pour le capper quelques années, le temps qu’on lisse le truc) et surtout la fracture migratoire. La démographie est un enjeu, les flux migratoires passés et à venir une question à la réponse différente selon les pays.

L’Europe deviendra une Europe des nations ou ne sera pas. Les choix politiques qui seront fait par les peuples européens ces prochaines années auront la capacité de faire renaître une puissance industrielle ou de transformer les pays en un ephad.

Plus proche de 2025 pour revenir à nos moutons, je regarderai donc du côté du Royaume uni, de la Pologne, du Brésil (l’amérique latine doit saisir sa chance et adopter l’exemple Milei pour reprendre une place due sur l’échiquier) et de la Chine. Dans les trucs un peu boudés, ces pays me semblent avoir du potentiel.

Sur la Chine, je pense l’équation assez simple. Soit ils relancent massivement post Trump, soit ils sont obligés de lancer une guerre, pour éviter une révolution. Personne n’est au dessus du parti mais personne n’est au dessus du peuple. Même Xi doit sauver sa tête à un moment et la situation économique n’est pas faite pour pouvoir durer sans faire du mal au parti. Il va falloir lâcher du leste et je ne pense pas la Chine prête aux sanctions alors qu’elle est faible si elle décide de détourner l’attention de son peuple par Taiwan. Ce serait idiot, mais en même temps, cela ne serait pas la première fois qu’un dirigeant fait un truc idiot.

Je suis pas très Or Gold malgré l’évidence. je préfère Argent et Cuivre, platine. Jouer les minières sur des cycles de 6 mois puis les transformateurs et vendeurs de pelles.

Je suis pétrole, gaz, charbon, nucléaire et renouveau du solaire/lithium.

Je suis métaux

Le marché boursier a pu continuer de monter cette année malgré une baisse de la création monétaire (moindre dépenses étatiques et donc moindre croissance et inflation). Seulement grâce à la concentration, les rachats d’actions, les etf qui font que y’a autant de flux qui doivent se partager en moins d’actifs et d’actions. Donc on arrive encore à monter via le winner takes all. Mais ce n’est pas durable si cela continue.

Et aparté sur le bitcoin, si la création monétaire continue de baisser, ce qui est logique avec le plan que je vous propose, le bitcoin n’y échappera pas à court terme mais reste une alternative à long terme dans le scénario inflation linéaire. La question c’est plus est-ce que les Us laissent faire où font leur truc stratégique pour mieux verrouiller le truc et le tuer au final.

Il profite de la concentration pour le moment, mais c’est pas durable si la création monétaire M2 ne remonte pas. Et elle ne peut remonter que si les taux baissent donc récession et stimulus, ou changement gouvernementaux permettant moindre dépenses étatiques déflationniste dans un premier temps pour investissement dans la croissance du PIB ensuite).

Bref, les temps économiques sont durs et pourtant beaucoup d’indices boursiers sont au plus haut.

Plus que jamais, la bourse devrait rappeler aux investisseurs, qu’avoir une approche diversifiée paye plus à long terme. La concentration ne peut durer qu’un temps.

Et elle dure maintenant depuis assez longtemps qu’on a tout le monde d’accord pour dire que cela va encore durer et ne plus se souvenir que la bourse peut valoriser d’autres pays et actifs plus que la tech américaine historiquement parlant. Mais c’est l’avenir je sais. Mais on oublie que le prix c’est trois choses : les profits, la valorisation que le marché décide de payer et les flux (c’est lié). les profits peuvent rester en hausse mais mon marché décidé de valoriser ces boîtes 15 fois les profits au lieu des 30 et c’est -50%…

J’avais déjà explicité comment les réformes de Trump sont assez incohérentes les unes avec les autres et comme quoi sa marge de manœuvre sera certainement moindre.

Virer 2 millions de fonctionnaires par exemple, c’est bien pour les dépenses de l’état si le secteur privé peut les absorber. Les stats démontrent que ce n’est pas le cas. Et que malgré les chiffres, les US restent un pays avec beaucoup de dualités ou beaucoup est entre les mains de très peu. Et ça , ça valorise 70% de la capitalisation mondiale pour 4% de la population et 27% du PIb mondial.

Mais parier contre les US semble encore trop tôt. Même si leur marché corrige, la pièce maîtresse de l’équation reste le dollar.

Mais là encore, un dollar fort c’est bien en début de mandat mais si on veut booster le PIB, il faut privilégier un dollar fort mais plus faible que celui d’aujourd’hui. CE qui favorisera aussi un retour des flux sur le reste du monde. Un dollar/euro par exemple à 1,15 me parait intéressant pour les US et plus de flux qui revient sur pays émergents et j’inclus l’Europe dedans et le Japon, on va y revenir.

Quand 40% de ton marché boursier et 30% de ton marché obligataire est détenu par des étrangers. Les variations du dollar deviennent d’une importance capitale.

Surtout quand ton économie fait semblant de super bien se porter seulement grâce à cet effet de richesse d’avoir un portefeuille boursier et immobilier au plus haut, poussent les plus riches à bcp dépenser. Mais là aussi, à un moment donné, la roue tourne. et l’effet inverse s’observera.

Bref, mon idée reste que les taux baisseront moins que l’on ne le croit, qu’il resteront bas historiquement parlant mais plus hauts que ce que nous avons connu ces dernières années. L’inflation également, on peut connaitre un épisode de déflation, mais à terme l’inflation sera plus haute que ce que nous avons connu ces dernières années avant covid. L’inflation linéaire c’est accepter 3-4% d’inflation annuelle.

Dans ces conditions comme dit, on change ce que la bourse valorise et comment elle le valorise.

Tout le monde a oublié le carry trade d’août 2024. Mais c’est pour moi un pré signal. A l’avenir, les Japonais et les autres nations vont commencer peu à peu à rapatrier leurs dollars vers leur marché maison. Une population vieillissante qui plus est. Où les héritages vont tourner à foison cette prochaine décennie et vont impacter de gros changements de curseurs sur les actifs privilégiés : la bourse au lieu de l’immobilier ?

Ce qui fera baisser le dollar et renforcera le mouvement. Et créera un cercle vicieux si on se place du côté de l’investisseur boursier all in S&P500.

La guerre des monnaies ne fait que commencer

N’oubliez pas que si tant de sociétés rachètent leurs actions, sont la proie d’OPA et même vont se faire coter aux USA au lieu de leur mère patrie, c’est bien parce que depuis des années on paye le winner takes all des USa et que ces sociétés ne sont pas assez bien valorisées à cause d’un manque de flux à la maison.

à court terme, on continue de payer ce qui marche et ce qui est cher peut devenir encore plus cher. Mais à long terme, les vraies opportunités et potentiels sont sur ce qui est peu cher mais peut à court terme le devenir encore plus.

Mais là aussi, la roue tournera.

ou pas.

Et en ce qui concerne la France.

Et bien, nous sommes devant un choix. Si on veut mettre en place la vue proposée plus haut et ne pas faire partie des laissés pour compte. il nous faut rien d’autre qu’élire un Milei. Mon problème aujourd’hui, c’est que je ne vois pas dans notre caste politique qui cela pourrait être. Tant peu importe les partis, nous sommes dans une gangrène du court termisme avec pour seule vision, non celle du pays, mais d’une bande de narcisses.

On me demande souvent et l’Inde Julien. L’Inde oui, y investir mais pas à ce niveau de prix pour moi.

Plutôt que d’acheter l’Inde, je préfère acheter de l’énergie et des matières premières. Si la Chine se réveille c’est double effet kiss cool; Sinon, l’Inde peut supporter le marché en attendant. Bon l’Inde aussi, c’est un pays plein de dualités…

Et pour les audacieux, il y aura la place de shorter Nvidia. Les résultats vont demeurer exceptionnels, mais peu à peu, les investissements vont continuer mais sur une pente moins raide. Cela laissera la place à une correction.

Aussi les normes comptables aux US, vont faire en sorte que les GAfam, vont voir leurs free cash flow se réduire sensiblement avec la réalisation par le marché qu’ils ne sont plus les capex légers qu’ils étaient avant.

Le comble c’est que les capex légers de demain sont les capex lourds d’hier.

Les derniers seront les premiers comme disait Céline Dion (petit clin d’œil à mes amis canadiens avant qu’ils deviennent le 51ème état des US)

Plus que jamais et je dis ça pour tous les gens qui pensent DCA et que le monde de demain sera comme le monde d’hier. Il importe de se dire que tout ce qui a fait le monde que nous connaissons aujourd’hui est en train de s’inverser. Et on ne parle pas que de démographie.

Mais je me méfie toujours d’investir sur des idées pour la prochaines décennies.

Commençons par cette première brique.

Je prendrai plaisir à voir 2025 comme une nouvelle brique à cette hypothèse de travail.

amicalement

Julien

Note: Tous les investissements sont partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2024: +41%; 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Suivez mon portefeuille et mes positions gratuitement en cliquant-ici

Mes écrits sont motivés par vos retours : Partagez mon travail et cet article

Julien

Julien

Julien Flot est Investisseur/Trader pour compte propre depuis 2006 et vous aide en toute transparence au quotidien à mieux investir en bourse. Julien est comme vous, il a un jour voulu débuter en bourse, rapidement perdu quelques milliers d'euros avant d'apprendre de ses erreurs, bâtir une stratégie et l'appliquer avec discipline. Aujourd’hui grâce à sa "stratégie du moindre risque" il est devenu un investisseur qui bat régulièrement le marché ! Sur Graphseo bourse, il partage depuis 2008 ses succès, échecs, conseils, analyses et investissements pour vous aider à mieux investir et gagner en bourse à moindre risque ! Découvrez l'histoire de Julien Flot ici.