Extrait GEAB Juin 2013. Histoire de lancer un peu de pessimisme et parce qu’il est important de lire toutes les opinions malgré ses propres convictions.
Plan de l’article complet :
1. Une situation désormais hors de contrôle
2. Une seconde crise US
3. Les impacts du second choc
4. Stratégies des différents acteurs
5. Faillites des institutions internationales
6. Recommandations urgentes
Nous présentons dans ce communiqué public les parties 1 et 2.
Sommaire
Une situation désormais hors de contrôle
La fébrilité est maintenant clairement palpable sur tous les marchés financiers où la question n’est plus de savoir quel va être le prochain record mais de réussir à se dégager assez tôt avant la débandade. Le Nikkei a baissé de plus de 20% en trois semaines et a connu sur cette période 3 séances de pertes supérieures à 5%. La contagion atteint donc désormais les indicateurs « standard » comme les bourses, les taux d’intérêt, le taux de change des monnaies… derniers bastions encore contrôlés par les banques centrales, et donc jusqu’à présent totalement faussés, comme notre équipe l’a expliqué à maintes reprises.
Une seconde crise US
Mais les effets toxiques des opérations des banques centrales au Japon, aux États-Unis et au Royaume-Uni démolissent désormais l’argumentation (ou plutôt la propagande) vantant le succès de l’ « autre méthode », supposée permettre la reprise japonaise, américaine et britannique (cette dernière n’a d’ailleurs même jamais pu être évoquée).
La seconde crise en développement actuellement aurait pu être évitée si le monde avait acté le fait que les États-Unis, structurellement incapables de se réformer eux-mêmes, ne pouvaient mettre en place d’autres méthodes que celles qui avaient conduit à la crise de 2008. Comme les banques « too big to fail» irresponsables, les pays « systémiques » irresponsables auraient dû être mis sous tutelle dès 2009, comme suggéré dès le GEAB n°28 (octobre 2008). Malheureusement, les institutions de la gouvernance mondiale se sont révélées complètement inopérantes et impuissantes dans la gestion de la crise. Seules les logiques régionales ont pu se mettre en place ; les enceintes internationales ne produisant rien, chacun s’est mis à régler ses problèmes dans son coin.
L’autre réforme primordiale préconisée (11) dès 2009 par l’équipe de LEAP/E2020 portait sur la remise à plat complète du système monétaire international. En 40 ans de déséquilibres commerciaux américains et de variations brutales de son cours, le dollar comme pilier du système monétaire international a été la courroie de transmission de tous les rhumes des États-Unis au reste du monde, et ce pilier déstabilisant est maintenant le cœur du problème mondial car les États-Unis ne souffrent plus d’un rhume mais de la peste bubonique. Faute d’avoir réformé le système monétaire international en 2009, une seconde crise arrive. Avec celle-ci s’ouvre une nouvelle fenêtre d’opportunité pour la réforme du système monétaire international au G20 de septembre (12) et on en vient presque à espérer que le choc intervienne d’ici-là pour forcer un accord à ce sujet, sinon le sommet risque d’arriver trop tôt pour emporter l’adhésion de tous.
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La performance annuelle inclus les gains ou moins values latentes des positions en cours. Cela inclus aussi les gains ou pertes de change sur les actions hors Euro (c'est reflété dans la perf de chaque action individuelle). Les éventuels retraits sont annoncés. La performance est donc en net.
Performance 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%...