Je ne présente plus Greta Thunberg, la militante écologiste qui veut sauver la planète en arrêtant les hydrocarbures. Il y’a encore pas si longtemps, les écologistes et autres verts étaient aussi contre le Nucléaire. Mais ce temps là est révolu. Du coup , on doit parler de l’uranium à nouveau et de son potentiel d’investissement.

Il est certain que la guerre en Ukraine a rabattue quelques cartes avec le risque de crise énergétique. Si bien que Greta adoucissait son discours et disait qu’il valait mieux utiliser les centrales nucléaires que le charbon il y’a quelques mois. On ne peut qu’être d’accord. Mais le revirement des verts sur la question nucléaire ne peut que soulever un potentiel important de réappréciation de la filière.

Mais il n’y a pas si longtemps, le nucléaire restait politiquement incorrect, publiquement détesté après 30 ans de lobbye de la peur. Fukushima avait fini de faire sombrer une filière qui avait lentement mais surement décliné. La peur de l’accident nucléaire en tête de pont qui ces 30 dernières années n’a gêné personne alors que la consommation d’énergies fossiles a explosé. Mais passons.

Faire et défaire pour refaire c’est toujours travailler.

La roue tourne pour le nucléaire

Déjà il y’a 2 ans, les US ont remis l’uranium dans la liste des matières premières stratégiques. Avant même la guerre en Ukraine le renouveau du nucléaire était lancé. Le nombre de réacteurs en construction dans le monde ne fait pas l’objet d’une trop grande publicité. Mais prouve que le nucléaire fera partie du mix énergétique du futur et pas qu’un peu.

Voilà maintenant donc que la guerre en Ukraine accélère un retournement déjà enclenché et que la force politique va aider. Passons les nationalisations qui prouvent le retour stratégique de l’énergie au premier plan. Le nucléaire peu à peu revient dans l’opinion publique en solution du moins pire.

Ne partons pas trop loin dans la fusion nucléaire. Ces prochaines années il faut rester encore sur un parc nucléaire qui a besoin d’uranium enrichi. Et 30 ans de punching ball sur le secteur ont suffit à réduire nettement les mines et les projets d’exploitation et donc l’offre.

Et il faut du temps pour relancer des projets quand le secteur se relance. La variable d’ajustement pendant ce temps, c’est le prix de l’uranium.

Même à Davos, fut projeté un film d’Oliver Stone sur le renouveau du nucléaire. Ce n’est pas rien et témoigne bien du changement de mentalité. On est prêt à travailler à retourner sa veste politiquement sur le nucléaire.

Bien entendu, l’idée n’est pas de dire que le nucléaire va remplacer les autres énergies et notamment renouvelables. Le gros des investissements va continuer sur le vert.

Mais.

Le nucléaire même marginalisé a un avenir

Dans un monde où la démographie mondiale est en hausse et les besoins en énergie exponentiels. Même si la part du nucléaire reste au même niveau ces prochaines années dans le mix énergétique des pays cela veut dire qu’il faudra doubler la capacité et donc les besoins en Uranium.

L’uranium comme d’autres matières premières pose un problème géopolitique. Car les producteurs majeurs sont en Russie et au Kazakhstan. Si bien que s’ouvre là aussi des investissements considérables des pays de l’Occident pour sécuriser les ressources.

Des acteurs Australiens, d’Afrique du Sud, du Canada ou encore d’Amérique latine pourraient donc en profiter le plus.

Ce thème d’investissement n’est pas nouveau. J’avais déjà exposé cette hypothèse en 2019. Mais avec le retournement de veste des politiques pour retourner l’opinion publique, voilà que les choses pourraient s’accélérer sur un mouvement de fond qui avait déjà pris sa décision au sortir du covid.

Vidéo bourse Uranium et nucléaire

Dans la vidéo ci-dessous, je reviens en détail sur ces éléments et je vous donne la liste des actions que je suis sur le secteur. On parle là non pas des producteurs. On parle là de ceux qui produisent la matière première et sont en amont. Les producteurs miniers d’uranium et qui l’acheminent et traitent sa logistique. Le recyclage est également une filière très intéressante mais plus largement sur tous les métaux dits sensibles.

Analyse CAC 40

RAS sur le CAC, on attend la FED et surtout les Gafam pour moi. je pense qu’on ira chasser en haut et en bas avant de trouver le vrai sens. Dépasser les 710 pour ouvrir un excès haussier. Sous les 7000, on parlera consolidation vers les 6950 et 6830 si on enfonce. On reste dans une tendance haussière moyen terme au-dessus des 6800 pour moi.

Portefeuille Graphseo Bourse

Donc je m’expose un peu pour tout et je garde pas mal de cash sur le portefeuille pour rester réactif. J’ai pas de grosses convictions pour être honnête. J’ai vendu qwamplify ce matin, résus mauvais, carnet troué, cqfd. Je me demande encore pourquoi je vais sur ces petits dossiers euronext.

Orpea gigotte pas mal. on peut penser que certains vendeurs à découvert ont besoin de sortir et que les titres ne leur seront plus prêtés sous peu. Mais au-delà de cela, la dilution sera énorme et le prix de l’AK en dessous du cours à fortiori. Donc je reste à l’écart même pour faire mumuse.

j’estime que mon boulot ces prochaines séances sera surtout de protéger ma perf de janvier à +12%. Jouer en défense donc plus qu’en attaque. On l’oublie souvent mais on est pas obligé d’être dans tous les coups en bourse, c’est même contreproductif. Attendre est un trade en soi.

amicalement

julien