La nouvelle arnaque bourse des influenceurs youtube et X

Arnaques, Abus de confiance des influenceurs. Beaucoup de personnes sont partagées sur le financement des youtubers et autres par l’affiliation. Pour certains cela aide à créer du contenu gratuit. Pour d’autres, cela pousse les influenceurs à recommander tout et surtout n’importe quoi.

La prochaine grosse arnaque bourse

Et on comprend bien pourquoi. Les commissions, surtout en bourse, peuvent se chiffrer en dizaines de milliers d’euros par mois.

Des courtiers recommandés aux plateformes de conseils ou d’analyses de données. Un nouveau phénomène est en train d’arriver et se répand rapidement.

De plus en plus les influenceurs financiers se font payer par des entreprises qui cotent en bourse pour recommander l’achat de leur action en vendant un narratif et évidemment la promesse de forts gains.

Certaines entreprises établies utilisent cela pour promouvoir au travers de leur action surtout leurs produits. Et accrocher des actionnaires et également des ambassadeurs de leur marque. On parle là de grosses capitalisations. Donc on est sur du marketing et y’a pas vraiment de problème si ce n’est l’argent que reçoit l’influenceur pouvant biaiser son jugement et sa responsabilité lorsqu’il communique à des centaines de milliers d’investisseurs potentiels. Mais cela reste des grosses capitalisations. C’est plus de la promotion des produits du groupe et du groupe en tant que tel que de l’action en elle même.

Pour info, je suis un petit joueur dans la sphère mais j’ai déjà été contacté par une entreprise du cac 40 pour promouvoir son action et au travers de cela ses produits. C’était 10 000e à l’époque pour un post, une vidéo, une reco dans la newsletter. J’ai refusé. Donc imaginez combien sont rémunérés les gros poissons. On aime me traite de méchant formateur, mais pour moi cela a toujours été suite aux demandes des lecteurs et vecteur d’indépendance totale dans mes prises de position, car tout est dispo dans plus de 5000 articles et 1100 vidéos gratuits.

Le problème de l’affiliation en bourse

Le problème c’est qu’a la fin, on ne sait plus si l’influenceur conseille vraiment car il y croit ou parce qu’il est payé. Et leur contenu devient juste un melting post et une accumulation de recommandations rémunérées sous le couvert de financer leur contenu gratuit. Il n’y a plus que du sponsorisé pour un influenceur qui se dit seulement dans la volonté de partage.

Ce qui suit par contre est nettement plus borderline.

10000e par vidéo d’une action recommandée

Beaucoup de petites sociétés, en mal de capitaux, vont chercher en bourse des financements qu’ils ne pourraient pas avoir normalement. Avec la montée des taux, il est compliqué de lever des capitaux si le projet n’est pas solide.

Alors on se cote en bourse et on survit grâce à des augmentations de capital. Problème, au bout d’un moment, il n’y a plus d’investisseurs voulant participer. Alors il faut créer du buzz, vendre du rêve, se financer par OCA et manipuler son cours de bourse pour le faire monter, attirer des nouveaux et leur passer un paquet de nouveaux titres.

j’avais déjà publié sur l’outil utilisé pour cela : le danger des OCA.

Pour ce faire, ces derniers temps, je vois de plus en plus d’influenceurs se faire rémunérer par ses entreprises pour les vanter. Créer un narratif pour attirer des volumes. Faire monter le titre, pour in fine permettre soit aux dirigeants de sortir soit de placer encore plus de nouveaux titres et financer ainsi l’entreprise et leurs salaires exorbitants pour des boites à l’avenir incertain et aux pertes certaines. Certains dirigeants s’octroient même des actions gratuites avant ces campagnes de promotion.

Tout ceci se passe à grande échelle aux USA bien entendu, mais même si à échelle moindre, de plus en plus chez nous aussi;

Il y’a bien sûr quelques exceptions de boites étant devenues respectables à force de financements et d’achat d’autres boites rentables. Mais c’est rare.

Le pump and dump attire des investisseurs en quête de gains rapides et forts mais ils participent surtout à éponger une quantité énorme de nouveaux titres sans cesse créés et évacués sur le marché suite à une news pour embellir la mariée.

L’influenceur peut lui même être rémunéré en titres ou prendre une petite position pour vous convaincre qu’il y croit.

Et pour promouvoir leur action à des milliers de potentiels investisseurs, les entreprises sont prêt à dépenser beaucoup sur les influenceurs.

On parle de plus de 100 000e dans certains cas pour des youtubeurs américains avec une chaine de plus de 100 000 inscrits pour plusieurs vidéos de promotion de l’action sur x mois.

Il y’a une quantité énorme d’argent dépensé par les entreprises via l’affiliation actuellement. Il suffit de regarder dans leurs résultats ce qui est dépensé en marketing. C’est énorme et bien souvent plus que pour leurs opérations classiques.

L’influenceur poussé vers le biais et une course en avant vers plus de contenu

Certains se défendent de le faire en prônant que cela leur permet de financer un contenu gratuit qu’il faisait sans cela avant. Ou encore qu’au moins ils ne vendent pas de formation comme les autres. Mais au final, forcément le biais fait que le contenu est forcément orienté à chaque fois vers les partenaires.

Pire. Cela pousse l’influenceur à devoir sans cesse devoir créer du nouveau contenu pour attirer des nouveaux lecteurs et inscrits pour capter de futurs inscrits.

Ce besoin est tellement énorme que la pression suscitée pousse certains à piquer le contenu à droite à gauche plus qu’a créer le leur et s’approprier certaines idées sans jamais citer les sources ou seulement les sources partenaires. Un éco système se créer alors de plusieurs influenceurs qui se citent les uns les autres pour attirer les algorithmes à les recommander à leur tour car suscitant de l’engagement d’autres créateurs de contenus.

Ils n’ont plus le temps et il faut sans cesse avoir un nouveau contenu à sortir pour capter l’attention. Car votre base de prospect s’épuise rapidement. Il faut sans cesse la renouveler avec de nouveaux inscrits.

On entre alors dans un effet pervers bien plus facilement qu’avec la vente de formations qui permettent souvent de rester au moins indépendant dans ce que l’on recommande ou pas.

Bien entendu, y’a bien souvent pas de mal et beaucoup font ces partenariats de manière honnête et avec responsabilité.

Mais forcément quand cela brasse autant d’argent, cela attire aussi bon nombre d’influenceurs à recommander tout et n’importe quoi. Et cela fini souvent en faillite. Du crowdfunding, à l’immobilier participatif, en passant par les actions.

Une arnaque en pleine croissance

Et donc dernièrement ce que je vois émerger et que je trouve bien plus dangereux que de recommander la dernière plateforme ou courtier à la mode, c’est la recommandation d’achat d’actions qui est donc rémunérée de manière explicite ou non.

Et la majorité des influenceurs qui acceptent cela, on le voit, recommandent des actions qui ne sont pas rentables, qui vendent du rêve, car elles ont un besoin de financement qu’elles ne peuvent satisfaire normalement.

Certaines terminent en success stories, la majorité en faillite.

Et le plus souvent les patrons manipulent les cours pour passer des quantités énormes de nouvelles actions pour financer la boite et au passage leur salaire et faire du pump and dump eux mêmes en tradant sur la base d’information fabriquées et relayées par des partenaires payées.

De toute façon quand vous voyez une boîte payer son équipe dirigeante bien au-dessus de la moyenne du secteur et de la moyenne de la taille de ces boîtes sur le secteur et que c’est pas rentable, avec des financements à gogo, c’est qu’il y’a un loup.

C’est souvent dans des secteurs d’activité comme la biotechnologie, une nouvelle technologie énergétique révolutionnaire ou les matières premières que la majorité de ces anarques arrivent. Il faut dire que ce sont les secteurs les plus faciles pour vendre un truc révolutionnaire facilement et le besoin d’investir vite.

Et puis forcément, c’est souvent des toutes petites capitalisations. Ce qui est logique, facilite la volatilité et la manipulation des cours.

Bon au final rien de nouveau. On est sur le loup de Wall street et la vente d’actions de merde souvent, c’est juste qu’internet et les réseaux sociaux permettent de toucher un public bien plus large et rapidement.

Ces prochaines années, il faudra faire attention aux influenceurs qui recommandent des actions à acheter, en se demandant pourquoi ils le font vraiment si cela n’est pas clairement mentionné et avec autant d’insistance en ne parlant que de quelques titres.

Car ce type de partenariat est compliqué à déceler. C’est pas comme l’affiliation où on se doute bien qu’en cliquant sur un lien donné par l’influenceur, on récupère quelque chose pour s’inscrire à une plateforme mais lui aussi et tant que c’est explicite, il n’y a pas tromperie.

Là les entreprises peuvent financer un influenceur, et dans la multitude de titres qu’il recommande, la reco payée peut être noyée et non traçable.

bref rien de neuf dans les conflits d’intérêt. Cela a toujours existé et continuera d’exister.

Mais quand les marchés sont haussiers, que les investisseurs deviennent euphoriques, c’est là que la majorité de ces arnaques se déroulent.

Voilà juste une mention supplémentaire de faire attention et de vous poser les bonnes questions. J’ai pu publier déjà sur le sujet comme le voyant arriver gros comme une maison. Mais là clairement je publie, car c’est maintenant bien présent.

Et encore même si on st un peu plus protégé en France que dans le Farwest, c’est un phénomène en pleine croissance et je doute que l’AMF puissance vraiment être proactive plus que réactive. Alors j’alerte à mon maigre niveau.

Portefeuille Graphseo bourse

Je continue d’être prudent, de suivre els signaux mais avec un short Nasdaq de plus en plus prononcé au cas où en guise de couverture. Mon but maintenant est plus de sécuriser la performance que de chercher à gratter beaucoup plus en attendant quelques constructions.

J’ai soldé un peu plus mes chinoises Vendredi et SBSW reste la manière qui veut vraiment pas y aller. Dommage, j’en ai une brouette.

amicalement

Julien