Beaucoup d’encre de dépensée ces derniers temps sur le prix du pétrole négatif, la crise pétrolières, la fin du pétrole de schiste et une économie en crise.
Rien de bien nouveau, on nage dans un pétrole abondant car on freine la baisse de sa production dans un monde confiné donc avec une consommation atone.
L’enjeu est d’asphyxier le pétrole de schiste américain en profitant de la fenêtre offerte par la baisse de consommation du au coronavirus. En dessous de 40-50 dollars le baril, pas grand monde n’est rentable, et l’industrie déjà fragilisée par la crise de 2014-2015 et fortement endettée ne peut résister bien longtemps.
DE ce fait, le stockage devient plus cher alors qu’on manque de place pour stocker le pétrole produit mais non consommé. Le stockage coûtant de plus en plus cher, on en vient donc à des prix négatif, car pour se débarrer de ses contrats d’achats de pétrole futur, il faut en finir par payer l’acheteur pour qu’ils décident de les prendre alors que le contenant coûte plus cher que le contenu.
Les prix futures du pétrole sur les prochains moins étant plus importants que les prix spot actuels, on a de plus un effet contango, peu favorable à l’investissement.
Et la situation devrait perdurer encore quelques mois le temps que soit on s’entende sur une baisse de la production et que la demande remonte peu à peu avec les fins de confinement, en attendant potentiellement une deuxième vague épidémique qui sait. Bien entendu, géo politiquement on va jouer au poker menteur alors qu’on sait bien Que Trump aura besoin de sauver la face avant Novembre 2020.
Bien entendu le marché s’adapte, on réquisitionne les vieux silos, les vieux tankers pour stocker mais le goulot d’étranglement reste bien là, et les prix donc continuent de flamber. Ainsi ce qu’il s’est passé sur le contrat de mai sur le WTI, risque bien de se reproduire sur le contrat de Juin. SI bien que pour éviter la cata sur les trackers répliquant ces contrats, on fait le rollover directement sur des contrats de septembre voire au-delà. Ce qui me pousse à penser que ce n’est pas le meilleur levier, tout du moins à moyen terme pour investir sur le pétrole. Mieux vaut, continuer de se focaliser sur les entreprises et actions directement.
Bien entendu une crise en cache souvent une autre. Cette situation qui fait chuter les prix à court terme du pétrole, porte en elle les germes qui feront que le pétrole sera plus cher demain.
Explications en vidéo
amicalement
Julien