Pendant que tout le monde s’inquiète de la bulle IA et du risque qu’elle ne réalise pas les profits attendus ou que la dette d’Oracle et les promesses d’OPEN AI leur éclatent à la figure.
Le plus gros risque de l’ia semble se trouver dans quelque chose vieux comme le monde dans tout cycle business connaissant une grande croissance et ce rapidement. Les problèmes de la chaine logistique.
Cela se bouscule, les 5 plus gros investisseurs dans l’ia vont tripler leurs dépenses d’ici à 2027 pour un montant autour des 650 milliards. Cela fait quasi 2 LVMH en 2 ans.
Tant que les 7 magnifiques continuent de dépenser pour faire la course à l’IA, ils offrent une visibilité énorme aux différentes entreprises comme nvidia et autre vendeurs de pelles.
Mais cette course est tellement rapide, tellement folle par les montants engagés, qu’elle créée également une énorme pression sur le système.
La dette d’abord.
Sommaire
Est-ce que l’on construit assez de data center pour faire face à la demande IA ?
Il faut construire des data centers vite. Il faut les populer en serveurs, mémoire, câbles, cartes graphiques, moyens de test et monitoring, électricité, infrastructures autour et refroidissement.
Et tout ceci crée donc de nombreux endroits où la demande est tellement forte, que l’offre n’arrive pas à suivre.
Et quand l’offre n’arrive pas à suivre. Les prix montent.
Et quand les prix montent, à un moment, on se retrouve avec des délais, et des décalages de chiffres d’affaires et de profits. Sans compter, que d’autres business se retrouvent impactés en ne pouvant pas recevoir leur matos à temps, ou en refusant de renouveler leur parc info car les prix sont trop chers ou les délais trop longs.
Le paradoxe de la pénurie : comment les obstacles actuels forgent l’IA de demain.
In fine, ce genre de goulot d’étranglement se résorbe, et donc une sacrée gueule de bois quand c’est l’heure de la décélération des investissements avec potentiellement des surcapacités un peu partout et une déflation des prix.
Mais il y’a aussi autre chose à prendre en compte. Plus on investit, et plus on apprend aussi à faire plus avec moins de ressources. Plus le système est retenu par des goulets d’étranglement et plus on adopte des solutions alternatives qui permettront plus tard de réduire les couts et obtenir des économies d’échelle.
Donc quand on pense aussi aux problématique actuelles de l’ia et de ses investissements massifs, il faut penser qu’il y aura des améliorations qui feront que ces problématiques seront moindre à l’avenir.
Etude Goldman Sachs sur la pénurie de data center pour l’IA
Voici les différents scénarios dans une étude récente de Goldman sachs sur les capacités des data centers avec plusieurs scénarios :
Le but est de savoir si on construit assez de data centers ou pas assez, ou trop et l’impact que cela peut avoir sur les marges, donc les prix, donc les valorisations boursières.
Occupancy, or “supply sufficiency,” shows how much of a data center’s computing capacity is being tapped. “It’s very important,” Schneider says. “Occupancy is tied to margins, and margins are tied to earnings, and earnings are ultimately tied to the stocks of players in the space.”
D’ici 2030, GS prévoit une hausse des besoins d’énergie de 175% par rapport à 2023 des data centers.
Leur base case, leur scénario central est que l’industrie va réussir à construire assez de data center pour faire face à la demande. Que les contraintes sont plus par des goulets d’étranglements sur le matériel, l’énergie et donc les prix et la réduction des marges que cela peut impliquer.
Goldman part sur un taux d’occupation de 93% dès l’année prochaine et qui restera élevée jusque 2027 avant une lente décélération des investissements, des besoins, et des taux d’occupation au fur et à mesure de la décélération des investissements et de quelques surcapacités mineures. On restera autour de 90-88% d’occupation des data centers.
Le risque vient donc d’un ralentissement économique plus important ou rapide que prévu qui réduirait la voilure des investissements plus tôt.
Le risque vient aussi de la hausse des prix d’électricité ou même de la capacité à fournir toute l’énergie demandée. Ou encore de la hausse du prix du matériel.
Evidemment le plus gros risque serait qu’on se rende compte de la difficulté de monétiser l’IA dans les années à venir, réduisant plus largement les investissements futurs.
Il existe un scénario également où la capacité n’est pas suffisante pour faire face à la demande jusque 2030.
En soit, ce qui peut empêcher l’IA de délivrer à court terme et faire vaciller les perspectives des marchés, c’est exactement ce qui permettra plus tard d’avoir des cartes graphiques, infrastructures, data centers mieux pensés pour être moins énergivores ou avoir autant de capacité de calcul en utilisant moins de ressources. C’est déjà le cas, mais vu les niveaux d’investissement il faut s’attendre à voir aussi de grosses améliorations de ce coté là.
Mais le principal risque pour l’IA, c’est celui qui est complètement ignoré par les marchés
Le risque que je vois par contre et que Goldman ne mentionne pas c’est un risque sociétal. La construction des data centers fait monter les prix immobiliers où tout du moins ne les faits pas baisser autant que nécessaire pour la population pour se loger.
L’inflation créée par tous ces investissements amène de l’inflation qui empêche la FED de trop baisser ses taux et donc de rendre le marché immobilier à nouveau attractif alors que les politiques ne veulent pas construire plus d’offre pour faire face à la demande et risquer de mécontenter le gros de l’électorat 50 ans et plus par une baisse des prix de leur patrimoine immobilier.
Se crée alors une fracture sociale exacerbée par l’utilisation importante d’électricité des data centers qui fait monter les prix. Alors que beaucoup de foyers déjà, dans la première puissance économique mondiale, ont du mal à payer pour des produits de consommation de base.
Imaginez que l’IA en plus de piquer des jobs, créée de l’inflation et empêche les biens immobiliers d’être moins chers. Une frange importante de l’électorat serait mécontent et cela pourrait pousser les politiques a plus de réglementation de l’IA. Notamment dans certains états plus touchés que d’autres.
Ce n’est pas pour rien que Trump a décidé que les décisions impactant l’IA se feront au niveau fédéral et non de chaque Etat.
La crouse à la première puissance de l’IA avec la Chine se fera au détriment d’une frange de la population et de l’acceptation de plus d’inflation.
Au risque de devenir un sujet clivant et d’opposition politique à venir. Pas tout de suite mais ça viendrait rajouter à la fracture sociale que vivent les USA.
Et ça, c’est un risque plus global je trouve qui est certainement trop anticipé mais clairement pas à négliger.
Le plus gros risque de l’IA, est finalement dans sa capacité à être acceptée par la population qui votera pour des politiques la règlementant oui ou non. On peut très clairement voir à l’avenir des partis avoir des programmes qui visent à règlementer l’ia pour protéger de l’inflation et des emplois.
C’est un potentiel goulot d’étranglement plus majeur et durable que les autres à mon sens et je suis impatient de voir ces prochaines années comme l’IA va également impacter la paix sociale.
Son succès dépendra aussi grandement de cela. Et il y aura un gros besoin de dédiaboliser l’IA auprès du grand public, biberonné au Skynet.
J’invite à lire mon autre article pour aller plus loin sur le sujet: La Chute de l’IA peut-elle créer la pire crise économique ?
Portefeuille Graphseo Bourse
Je me dirige vers une fin d’année calme. J’ai repris des liquidités. je prépare tranquillement la liste d’actions pour bien démarrer 2026. J’aime toujours commencer l’année par des profits, ça permet psychologiquement ensuit de rester agressif sur la base d’un matelas de gains.
Qui dit fin d’année, j’en profite également pour vous partager mon portefeuille bas de laine. Année exceptionnelle là aussi. C’est dingue.
Certains d’entres vous se souviendront que mes thèses qui paient aujourd’hui sont des choses que j’ai construite depuis fin 2023.
Pour rappel je ne vise pas plus que de battre l’inflation avec ce portefeuille bas de laine. Et là clairement, je suis tranquille pour quelques années. Mais là où on dit pas vendu par perdu, il faut aussi se rappeler que pas vendu, pas gagné. Donc on évite de s’emballer. La route boursière n’est jamais un long fleuve tranquille.
Pour rappel les deux portefeuilles sont partagés ainsi que les positions prises dessus en temps réel au sein de l’Académie. Et d’ici 2 semaines, je vais relancer les inscriptions pour une nouvelle années pour nous rejoindre. Ce sera envoyé par email, alors inscrivez vous à la newsletter
Les lecteurs de cet article lisent maintenant :
amicalement
Julien
Ne loupez plus une seule opportunité pour investir à moindre risque en recevant la newsletter de Graphseo bourse
PS: Tous mes investissements sont partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2024: +41%; 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Clique-ici pour découvrir l'Académie des Graphs où je t'accompagne au quotidien, partage mes positions et portefeuilles dynamique et long terme en temps réel.
