La crise de la dette des états en France et ailleurs fait peur. Mais laissez moi vous raconter un peu d’histoire et remonter à la seconde guerre mondiale.
Aujourd’hui la dette des Etats-développés au-dessus de 100% fait craindre la faillite des Etats, la crise, la fin de l’euro ou du dollar. Bref, la fin du monde.
Je rappelle que le Japon arrive depuis des années à soutenir une dette sur PIb de 250% tout en perdant 1 million de sa population chaque année…
Il y’a une raison simple qui empêche la faillite des Etats
Mais savez vous qu’au sortir de la seconde guerre mondiale les dettes dépassaient aussi les 100% du PIB et tout était alors à reconstruire.
Revenons à ce moment pour comprendre comment on a résolu le pb de dette et démultiplié par un facteur 10 la création de richesses vs la création de dette.
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----------------------------------En 1945, la première idée qu’on a eu pour résorber la dette. C’est d’augmenter les impôts. Cela ne vous rappelle rien ?
Au passage regardez le taux marginal d’imposition aux US il y’a donc 90 ans. Loin des clichés libéraux. un pays et sa politique évoluent. rien n’est jamais acquis ni figé.
Au moment même où on parle remontée des droits de douane et on s’en soucie. Relativement à l’histoire on est toujours dans un monde globalisé où le commerce international est relativement libre.
Mais revenons à la hausse de nos impôts. Voici ce qu’il s’est passé….
Sans grande surprise, dans un premier temps, la hausse des impôts permet une hausse des revenus de l’état. Et puis….ça stagne. Donc on augmente un peu plus. Et là ça baisse.
Il arrive un moment où l’impôt est tellement confiscatoire que cela annihile toute volonté de travailler plus ou de créer de la richesse. Ce qui fait baisser la croissance du pays et forcément les recettes fiscales. Et forcément, fait paraître la dette plus lourde relativement aux recettes.
Et maintenant, depuis 40 ans, les impôts aux US ne cessent de baisser et les revenus de l’état se maintiennent.
Mais on n’arrive jamais à dépasser plus de 20% du PIB . Un état doit donc se financer par bien d’autres choses que le seul impôt.
Ce qui veut dire, que vous êtes obligé en tant qu’Etat de créer de la croissance 5 fois plus que le niveau des taux d’intérêt pour s’auto soutenir. Sinon, il faut toujours plus de dette pour financer la croissance.
A la fin de la seconde guerre mondiale. La solution fut donc de reconstruire l’Europe en les poussant à acheter US.
Pour faire en sorte de pouvoir soutenir ce niveau d’endettement. Vous devez avoir une armée puissante qui puisse donc vous donner une monnaie puissante et la capacité d’imprimer cette monnaie.
Puis on réfléchit qu’il faudrait tout de même de l’inflation pour résorber la dette.
Car il faut que je m’endette pour financer mon armée, mes infrastructures et mes investissements stratégiques pour que mes entreprises aient un avantage compétitif tout en ne faisant pas exploser ma dette si bien que mes taux d’intérêt m’empêchent rapidement d’emprunter et donc d’investir.
J’ai donc besoin de soutenir l’industrie et de supporter mon client pour qu’il me promette de m’acheter ma came. Et surtout qu’il s’endette auprès de moi dans ma monnaie pour la renforcer et le rendre servile.
L’inflation a donc fait son boulot en quelques années tout en finançant la croissance. Les deux ensemble permettent de réduire le ratio de dette sur PIB rapidement.
Mais au détriment du pouvoir d’achat du cash. On pousse donc à investir.
Et on a supporté l’acceptation de l’inflation, par une croissance supérieure et donc une conservation du pouvoir d’achat voire même des gains. On a démultiplié la croissance des actifs. On a crée un cercle vertueux.
Puis les Us ont fait l’erreur d’aller se fourrer dans une guerre au Vietnam. Cela coute cher les guerres. Surtout celles, qu’on ne gagnent pas. Et où on n’arrive pas à refourguer sa monnaie et son matos pour continuer de croître.
Pour financer la guerre, pas de problème. Vous reprendrez bien un peu plus d’inflation ?
Le problème, c’est que la croissance arrivait sur un plateau. La dette recommençait à remonter. Et plus d’inflation ne permettait pas de résorber la dette mais pire l’inflation était au-dessus de la création de richesse. Il y avait perte de pouvoir d’achat.
C’était la stagflation.
Rien de neuf que les pays Européens ne connaissaient pas déjà en ayant eux même financés leurs guerres avec l’inflation. Jusqu’au jour où la productivité et la croissance n’étaient plus au rendez vous.
C’était au tour des US.
Mais les US qui avaient captés tout l’or du monde dans leurs coffres pour le protéger pendant la second guerre mondiale puis pour servir de garanties en face d’une dette en dollars et de l’obligation d’acheter américain. Etaient eux aussi tombés dans le manque de croissance et de gains de productivité suffisants pour supporter l’inflation.
La Fed a donc augmenté drastiquement les taux pour stopper l’inflation et la réduire.
Aujourd’hui tout le monde vous explique que le problème c’est la dette et que la cause de la crise c’est une dette supérieure à 100%
Regardez la crise de stagflation des US s’est faite avec 35% de dette sur PIB.
Merci les rentiers
Il a donc fallu aider les rentiers à investir. On a poussé la bourse sur le devant de la scène et la retraite par capitalisation à partir des années 80 surtout politiquement.
Puis cycle de baisse des taux. Chaque année tu pouvais t’endetter encore plus et payer encore moins d’intérêts l’année suivante car les taux baissaient. La désinflation était en marche mais toujours présente. La hausse des salaires et des actifs compensaient.
Ce fut une période où pour se protéger de l’inflation, il fallait un travail dont le salaire augmentait plus que l’inflation. Investir dans les actions ou les matières premières mais éviter les obligations.
Un monde où il fallait faire un peu le contraire de ce que le marché a aimé faire ces 15 dernières années.
Pour rappel, post seconde guerre mondiale, on n’a pas résolu l’inflation en augmentant les taux. Les banques centrales ont volontairement laissé les taux bas, sous l’inflation. Cela a permit 1: de financer l’effort de reconstruction alors que les niveaux d’endettement étaient trop forts. Les taux ne pouvaient monter trop haut sans handicaper ce financement et les entreprises. Ainsi même les taux longs furent capés pendant quelques années. Et oui les banques centrales peuvent le faire.
2: avec des taux maintenus plus bas que l’inflation, le niveau de dette était détruit par les intérêts composés de l’inflation alors que le refinancement de l’économie et la hausse de la croissance permettaient de réduire la dette non pas en volume mais en valeur réelle (baisse des monnaies) et en ratio par rapport au PIB.
3: La croissance supérieure à l’inflation, permettait de faire croitre les actifs et le pouvoir d’achat au-delà de l’inflation. Jusqu’à la baisse de la productivité et la stagflation au bout de 20 ans.
Je crois fermement que les US et les autres pays leur emboîteront le pas, chercheront à financer leur croissance par la dette tout en contrôlant la courbe des taux. Il en résultera une inflation qui permettra un moindre gap de richesse entre la population puisque les rentiers seront en première ligne. L’important sera d’avoir un job avec une revalorisation salariale et des actifs qui offrent un rendement supérieur à l’inflation.
La difficulté de ce scénario, c’est qu’il peut advenir après une désinflation qui tourne à la déflation et à la récession. Il faut donc y croire je pense mais le voir pouvant se réaliser en plusieurs étapes. L’économie restant un paquebot, les éléments s’imbriquent lentement.
Portefeuille Graphseo bourse
RAS, j’ai reperdu assez rapidement la moitié de mes gains du début d’année. C’est le jeu d’être sur des trucs volatils en ce moment. A ce stade je tiens encore les positions mais on n’est pas loin de devoir élaguer.
Je pense que ce début d’année résume certainement bien ce à quoi il va falloir s’attendre cette année. De la volatilité et des rotations.
Cette semaine je serai curieux de voir l’IPC mercredi et je crois les résultats de TSMC jeudi. Si la tech commence à dégonfler, cela peut aller vite.
Tout cela nous amènera alors aux résultats des sociétés, l’investiture de Trump et la FED. on ne va pas s’ennuyer
amicalement
Julien
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Note: Tous les investissements sont partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2024: +41%; 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Suivez mon portefeuille et mes positions gratuitement en cliquant-ici