Tout le monde parle de la bulle de l’IA. Des survalorisations des actions Nvidia, Palantir et compagnie. Mais il y’a un problème avec cette bulle de l’IA. C’est qu’il y’a une bulle à l’intérieur de la bulle. Voici pourquoi.
Sommaire
Résumé
- La bulle de l’IA cache des enjeux complexes, notamment le fait qu’on mélange différents acteurs et modèles.
- De nouveaux concurrents comme Gemini menacent la position de ChatGPT, créant une dynamique incertaine sur le marché.
- Les investissements massifs dans l’IA sont essentiels, mais ils reposent souvent sur des dettes préoccupantes dans un contexte de taux d’intérêt élevés.
- Il y a une bulle dans la bulle de l’IA, avec des entreprises qui risquent de ne pas rentabiliser leurs investissements.
- À long terme, le véritable succès viendra des acteurs qui sauront intégrer l’IA à leurs produits tout en utilisant les investissements passés.
Le premier problème de la bulle de l’IA. C’est qu’on mélange tout.
L’IA aujourd’hui se sont des chatbots qui ont besoin de s’entrainer pour devenir meilleurs. Ils ont besoin de force de calcul et d’énergie.
L’analyse en vidéo pour ceux qui n’aiment pas lire :
Le problème de la bulle de l’IA ne se trouve pas donc dans les vendeurs de pelles. Ce sont eux qui vont profiter à plein de la bulle de l’IA, que l’IA délivre les résultats escomptés ou pas.
La vraie bulle de l’IA, elle est sur les LLM, modèles de langages ou Chatbots.
En 2022, Google était en retard. Son PDG a alors lancé un code red.
3 ans plus tard, Gemini 3 sort et tout le monde est unanime. Chatgpt est mort, Open AI est un scam.
Chatgpt est battu et c’est au tour de Sam Altman de sortir un code red pour ne pas se faire rattraper.
Mais Chatgpt profite encore d’avoir été le pionnier avec une large avance.
Mais celle-ci s’effrite.
Gemini et d’autres concurrents érodent peu à peu la part de marché de Chatgpt de l’entreprise de Sam Altman : Open AI.
Le problème c’est que OPEn AI a lié des partenariats et promesses d’investissements pharaoniques ces prochaines années avec tous les grands groupes. Dont notamment Oracle. Qui s’endette massivement pour répondre à cette demande future.
Mais si cette demande n’arrive jamais ?
Les valorisations en bourse reflètent donc non pas une bulle, mais la course en avant aux dépenses pour gagner la course à l’IA.
Tout est lié.
Si bien que si Open AI échoue et ne délivre pas ses promesses ou manque d’argent pour investir autant que promis, alors les valorisations dégonfleront rapidement.
Et cela affectera tout le secteur. Même la partie que l’on peut considérer comme n’étant pas en bulle aujourd’hui.
Car les investissements massifs dans l’IA vont continuer. Toujours plus de puissance de calcul et d’énergie sont nécessaires.
Il y’a 2 semaines, on s’inquiétait de la montée en puissance de Gemini 3.
Aujourd’hui, la nouvelle version de Chatgpt rattrape déjà son retard.
Mais à quel prix ?
Les acteurs qui fournissent le hardware et le software ou encore l’énergie ne sont pas la bulle. Les profits sont bien là. Et oui, il y aura forcément une décélération à un moment donné des investissements et un effet de lissage. Mais la croissance et les profits sont là. Il y a peut être une survalorisation sur certains acteurs mais c’est en phase avec les perspectives.
Cependant, la bulle de l’IA et le vrai risque sont plutôt sur les modèles de langage. La course en avant permet une amélioration plus rapide que la lumière qui fait peur mais rend optimiste également sur de nombreux grands gagnants de l’IA grâce à ces investissements qui naissent aujourd’hui et seront les Magnifiques ou Gafam de demain.
Mais ceux qui investissent massivement aujourd’hui, le font de plus en plus sur la base d’une dette avec des taux d’intérêt importants qui inquiètent.
Alors même que si les CA progressent, les pertes aussi. Et c’est difficile aujourd’hui de voir qui sera le gagnant des chatbots, quel modèle de langage obtiendra la même suprématie que google dans la recherche ces 20 dernières années.
Ou est-ce que le marché va rester fragmenté entre des acteurs qui ne pourront vraiment se différencier ou chaque deux semaines la nouvelle version d’un modèle de langage devient meilleure que la compétition avant de se faire dépasser à son tour?
Où est la limite ? A quel moment se rend t-on compte que tous ces modèles se vaudront ?
Quelle entreprise va réussir à mieux l’insérer à son écosystème existant pour lier la recherche, la pub et arriver vers la profitabilité ?
En attendant, les pertes s’accumulent et les dettes aussi pour certains acteurs qui n’ont pas des free cash flow d’autres activités pour compenser.
Mais l’argent continue de couler à flot dans l’IA.
Le problème viendra quand il y aura une récession ou une crise de liquidité. Si l’argent vient à manquer, ces entreprises ne pourront plus survivre. Elles auront besoin de se financer sur les marchés boursiers avant qu’il ne soit trop tard.
Et là aussi, il faut faire vite et la course le premier. Car les investisseurs ont un appétit pour le risque aujourd’hui mais déjà, les investisseurs commencent à trier les patates et à se rendre compte qu’il y’a une bulle dans la bulle de l’IA.
Ainsi dernièrement, toutes les valeurs trop liées à la réussite d’OPEN AI ont connu une première correction forte alors que les autres, plus liées à Google performent toujours bien.
On verra les résultats d’Oracle notamment pour voir s’il y’a une vraie défiance vis à vis d’Open Ai où si c’était passager et qu’on est rassuré que l’argent coule toujours à flots, notamment via une introduction en bourse potentielle où là aussi il faut faire la course en tête pour lever le plus possible.
On a donc une bulle de l’IA dans la bulle de l’IA.
Et c’est ce qui pousse le sujet de la bulle de l’IA a être aussi clivant. Car en soit, tout le monde a raison et tout le monde a tort en même temps.
La bulle est présente sur des acteurs qui auront du mal à se différencier et à rentabiliser leur business.
La bulle n’est pas sur les acteurs qui vendent les pelles et réussiront à terme à lier cela à leur business existant. Ou aux business qui profiteront de tous les investissements fait par les autres, pour construire leurs produits, sans en avoir payé le coût, en profitant des infrastructures mises en place pour eux, par d’autres.
Tout comme Goolge, facebook ou encore myspace ont profité des investissements de cisco et des boites de telecoms en 2000 pour se lancer sur internet grâce aux dépenses des autres, mettant en place l’infrastructure, sur laquelle, ils ont ensuite construit un business.
Il n y aura pas un seul vainqueur dans la révolution de l’IA. Mais il y aura un myspace, un netscape, un enron, un kodak, un wirecard et surtout un blackberry.
A savoir que les vrais gagnants de l’ia, ne seront pas ceux qui investissent aujourd’hui pour la permettre demain. Mais ceux, qui profiteront de ces investissements pour développer demain, des produits utilisant l’IA pour apporter une valeur ajoutée, un moat, une valeur ajoutée, sans avoir à en supporter les coûts d’investissement aussi fortement que les pionniers actuels.
Le moat IA n’est pas sur les LLM, tous les modèles se valent et se vaudront à terme. Y’a pas de pricing power ou de moat là dedans. Le moat ne se fera pas sur la qualité du modèle de langage, mais plus son lien avec tous les autres produits, que le client utilisera et qui seront interconnectés pour lui faciliter la vie et créeront un effet réseau et d’ancrage dans la solution rendant difficile de changer d’outil, même si un modèle pourra être supérieur mais pas assez pour pousser à changer.
On cherche à rendre les gens dépendants et à ne plus pouvoir changer ou arrêter une prestation d’IA aussi facilement qu’aujourd’hui.
Quel modèle de langage et entreprise pensez-vous, gagnera la course à l’IA ? Et laquelle sera le myspace d’hier ou la fraude Enron ?
Au-delà de la bulle de l’IA et de son krach boursier qui fait peur. Je m’interroge plus sur le changement que cela va impliquer sur nos sociétés. Pour le meilleur mais j’ai bien peur pour le pire. J’expose ce pire là ici : Peur de l’IA : comment 1 ligne de code va tout changer
Portefeuille Graphseo Bourse
Je continue de rester acheteur même si les indices boursiers patinent. Je pars du principe que la surperformance va se faire en dehors de grandes valeurs et des grands indices boursiers dorénavant.
Alors je tente quelques derniers coups d’éclats avant de boucler l’année et de probablement retirer tout le capital que j’avais ce début 2025 pour n’investir plus que les gains de l’année. Les gains brut, je paierai les impôts avec le capital retiré.
J’espère que cela me permettra de pouvoir continuer de rester agressif et redevenir un robot qui ne pense pas aux montants engagés.
Les lecteurs de cet article lisent maintenant :
amicalement
Julien
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PS: Tous mes investissements sont partagés en temps réel sur L'Académie des Graphs. Le portefeuille représente mes convictions personnelles consolidées (de mes différents courtiers) et n'est pas une incitation à l'achat ni à la vente. La performance en cours inclus les gains ou moins values latentes et l'impact du change sur les actions étrangères. Performance 2024: +41%; 2023: +38%; 2022: +46%; 2021: +122%; 2020: +121%; 2019: +79%; 2018: +21%; 2017: +24%; 2016: +12%; 2015: +45%; 2014: +30%; 2013:+72%, 2012:+9%, 2011:-11%... Clique-ici pour découvrir l'Académie des Graphs où je t'accompagne au quotidien, partage mes positions et portefeuilles dynamique et long terme en temps réel.
