La chute de l’IA peut-elle créer la pire crise économique ?

Pas un jour sans entendre parler de la bulle de l’IA qui va exploser et entraîner dans sa chute une crise économique.

Le problème de ce gens de prévision, c’est qu’elles ont un fondement juste mais un timing probablement très erroné.

Si les investissements dans l’IA sont énormes et font peur. Aujourd’hui les entreprises partent d’un bilan très sain. Et donc avant que les investissements dépassent les flux de trésorerie, il y’a encore de la marge.

Alors on peut très bien parler de bulle de l’IA mais on aurait tort de penser que cette bulle ne peut pas encore inflater quelques années.

Ce qui n’empêchera pas une éventuelle correction si on prend peur que Open AI ne puisse pas réaliser ses promesses d’investissement. Mais il y’a une différence entre correction et explosion d’une buille.

Le problème, c’est qu’on ne peut vraiment savoir que après coup. De la même manière que 2022 n’était pas un marché baissier mais une correction de la hausse post covid à l’intérieur d’un marché haussier de fond qui a repris de plus belle après cette reprise de souffle.

En fin de compte savoir si la bulle de l’IA va exploser ou pas n’est pas le vrai sujet.

On oublie qu’une simple décélération des profits peut suffire au marché pour faire baisser les Magnifiques 7 de 50%.

Et que dire alors des investisseurs long terme en DCA ou pas sur des ETF Monde ou S&P500.

N’ont-ils pas conscience de leur concentration et du danger de retour de la volatilité qui les guettent ?

Peut on vraiment comparer la bulle de l’IA avec d’autres bulles comme celle de l’internet ? Ou est-ce que finalement on est sur des éléments similaires mais différents à bien des égards.

Je me propose de répondre à toutes ces questions dans une analyse vidéo. il suffit de cliquer sur l’image en dessous pour la lancer.

Et pour ceux qui préfèrent les graphs et quelques explications textuelles, on scrolle vers le bas.

l’IA est-elle une bulle qui va faire chuter la bourse et créer une crise économique ?

Les marchés sont survalorisés et il y’a des titres et des poches du marchés qui sont en bulle. Mais l’ensemble du marché n’est pas en bulle. Et historiquement parlant, cette bulle peut devenir encore bien plus grosse à l’avenir avant d’imploser.

Ce que l’on sait juste, ce n’est pas de savoir quand la bulle explosera mais juste que si on est un investisseur de long terme. Acheter un marché qui valorise au-delà des 25-30 de PER d’une manière générale, c’est forcément réduire son espérance de gains futures.

Le risque c’est que la majorité des épargnants investissent en bourse aujourd’hui sans s’en préoccuper, de manière automatique comme s’ils mettaient de l’argent sur un compte à terme en en eséprant un rendement linéaire et non volatil.

Sans le savoir ils investissent tous dans les mêmes 10 actions, sans diversification avec un horizon à 30 ans pour leur retraite et un gros achats immobilier.

Le risque n’est pas si la bulle IA va exploser, mais comment une nation va réagir politiquement si une grosse partie de cette épargne devient subitement très volatile chaque année.

50 actions représentent près de 80% de la capitalisation boursière des USA.

10 entreprises US représentent plus que tout autre marché mondial. Il y’a concentration dans une poignée de valeurs, qui font qu’il y’a concentration dans les USA et la tech quand on pense investir dans un ETF monde qui par définition devrait être plus diversifié.

La tendance de concentration dure et dure et pourrait encore bien durer. Mais aujourd’hui, un investisseur de long terme, prend moins de risques pour son rendement futur, à s’intéresser à nouveaux aux secteurs défensifs comme la santé, la conso de base, l’énergie qui sont sous valorisés.

L’évolution de la concentration du marché en 10 ans.

Qui n’est absolument pas déconnant avec les résultats de ces entreprises. Ce qui fait que les indices représentent de moins en moins l’économie réelle mais une vue atrophiée d’un seul secteur d’activité et de 10 valeurs.

Mais ce n’est pas nouveau. Ce type de concentration a déjà eu lieu par le passé. A l’époque c’était sur des valeurs industrielles. ici le graph s’arrête à 2019, donc on est aujourd’hui sur des niveaux records comme avant la crise de 1929.

Je vous vois venir d’ailleurs sur la comparaison, je ferrai un article sur le fait que la crise de 1929 ne pourrait plus se produire aujourd’hui à nouveau si cela intéresse. Ce qui ne veut pas dire que la bourse ne peut pas baisser.

Une poignée de valeurs font des profits équivalents à 90% de toutes les autres entreprises. Il est normal qu’elles soient plébiscitées. Mais une économie qui tourne que sur quelques conglomérats pose tôt ou tard un problème.

Et le politique n’est jamais loin pour défaire ce qu’il a aidé à façonner.

On passe à la partie la plus intéressante. La période des années 60 à 80 dite Nifty fifties. en gros 50 valeurs comme aujourd’hui qui représentent l’ensemble du marché. Si tu les a pas, tu sous performe et on te rigole au nez. S’il y’avait eu des ETF à l’époque, on aurait eu 90% des gérants avec des résultats plus mauvais que l’indice.

C’est intéressant, car on voit que ce facteur à duré des décennies. Mais il s’est ensuite estompé et la part de ces valeurs dans l’indice s’est effacée. Ce qui veut dire qu’elles ont baissé. Mais surtout que els autres valeurs peu représentées de l’indice, sont tellement monté qu’elles ont pu augmenter leur pondération face aux grosses.

En gros ce fut une période où tu pouvais performer en ayant de plus petites valeurs alors que tu te faisais défoncer avec les grosses.

Là où c’est important, c’est que ce phénomène a duré 15 ans. on voit qu’on peut pas se dire qu’on est long terme sans toucher à rien et continuer son dca. On se met complètement à risque si notre besoin d’argent tombe mal dans le cycle.

On voit que la baisse ne vient pas tant par le fait que ces sociétés ont fait moins de profits mais le fait qu’ils ont décélérés. Et surtout que le marché n’a plus accepté de payer 20-25 fois les profits de ces sociétés mais au plus bas que 7 à 10.

J’appuis là dessus. Au-delà des résultats. La bourse est surtout un facteur de combien le marché va vouloir payer pour un secteur à un moment donné.

Ce qui est cher aujourd’hui car tout le monde en veut et accepte de payer cher. Peut ne plus l’être demain non pas parce que ces sociétés ne délivre plus de résultats, mais parce que le marché pour des raisons macro souvent, n’accepte plus de payer un premium.

Vous pouvez subir un marché baissier avec des zig zag de 2-3 ans pendant 15 ans. Si vous ne faites pas tourner le portefeuille, vous subissez une grosse perte.

Et ces phases de va et vient viennent souvent après des périodes haussiers longue de 20 ans en ligne droite;

Ce qui évidemment rend impossible la tâche de vraiment s’adapter quand on a été biberonné à un marché qui monte sur les plus grosses caps sans discontinuer et que chaque baisse et acheté.

puis un jour la roue tourne, et bcp n’arrive pas à retourner leur veste, bloqués dans un biais du passé.

Ici on voit bien le top 50 des grosses caps surperformer le marché et au fur et à mesure que le marché s’y concentre, être le marché.

Puis cela devient un désavantage, les grosses corrigent et emportent l’indice avec elles. Avant que celui ci repondère les valeurs qui performent en son sein, il se passe bcp de temps et donc l’indice sous performe contre des valeurs plus petites en rotation.

On aurait tort de ne pas apprendre à diversifier au moment opportun et à rester en mode dca indiciel trop longtemps ou de croire que le cycle ne peut pas se retourner.

Ici la performance des petites caps sur une dizaine d’année vs si on était resté sur les grosses caps.

Bien entendu c’est une comparaison fortuite. Aujourd’hui les résultats des gafam sont bien lus solides que ceux des nifty fifties de l’époque. Et on peut même se dire que si bulle il y’a, elle est plus devant que derrière.

Mais il faut garder à l’esprit que ce qui fait la bourse aujourd’hui sont une poignée de valeurs qui sont capables de perdre 50% en une année. Et donc l’indice peut souffrir fortement sur une courte période de temps.

Et les gens qui pensaient investir dans quelque chose de robuste, voir les économies d’une vie fondre de 50% en une année. Cela impacterait forcément leur moral et leur consommation et aurait pour effet de plonger le pays en récession car elles arrêteraient de consommer.

On aurait une correction boursière qui déclencherait une crise économique.

N’oublions pas qu’il n’a fallu qu’une décélération dans le nombre d’abonnés de Netflix pour faire baisser la valeur de 70%

Ou encore un doute que Meta jetait l’argent par les fenêtre tout en continuant d’en gagner beaucoup pour la faire baisser de 80%

Le marché est capable de retourner sa veste de manière violente et il convient d’ne avoir conscience aujourd’hui pour ceux qui attendent du 8% par an sur leur investissement ETf dca monde.

Cette concentration est partout aujourd’hui.

Au sein même du marché des émetteurs d’ETF vous avez 2 acteurs qui vont représenter 66% du marché.

Qu’arrive t-il si la voaltiltié fait que les etf baissent en moyenne de 30-50% et que les gens veulent se retirer ?

En mode bête et méchant les etf pousseront l’effet boule de neige. Et qu’arrivent ils aux émetteurs ? en principe rien car ils sont supposés détenir els titres, mais comment vont ils pouvoir réussir à vendre les quantités voulues dans un marché qui a un flottant très réduit, beaucoup plus réduit qu’on ne le croit ?

Chaque période de l’histoire a eu ces révolutions. De gros investissements, des surcapacités et des explosions de bulles. Ce qui n’a pas empêché de construire un monde meilleur et de voir émerger de grands gagnants de ces révolutions. Ceux profitant des investissements des autres et n’en ayant pas beaucoup eux mêmes.

Aujourd’hui les capitalisations sont telles, que des centaines de milliards peuvent partir en fumé en un instant.

Les flottants sont tellement réduits avec les rachats d’actions, les actionnaires historiques, les etf, qu’il y’a un manque de contrepartie. C’est bien quand ça monte mais ça peut vite creuser en faisant baisser les marchés de 1000 milliards rapidement avec juste quelques centaines de millions d’ordres de vente.

Peu le réalise

Alors peut être qu’il faudra que les retombées sur l’IA soient pauvres pour déclencher. Peut être quelques acteurs truanderont leurs résultats. Peu être que Open Ai n’aura jamais els moyens d’investir les 1500 milliards promis.

On ne sait pas quand, mais la fuite en avant créera forcément des surcapacité à un moment donné de la chaine.

Mais comme Greenspan parlait d’une bulle en 1996, il a fallu 4 ans à celle ci pour imploser. Et en attenant il faut danser tant que la musique joue tout en ayant en tête ce que je viens d’énoncer pour être prêt à un plan B et un retournage de veste rapide./

Les rachats d’actions sont responsables d’1/3 de la hausse des marchés depuis 2009. Imaginiez si les gafam doivent les supprimer pour pouvoir continuer d’investir massivement dans l’IA sans impacter de trop leurs free cash flow et profits ?

On oublie également trop souvent que la bourse est une relation offre et demande. Les résultats deviennent souvent secondaires. Si plus personne n veut acheter, vous avez beau avoir le meilleur bilan du monde, votre action ne montera pas.

Sans les rachats d’actions, les marchés perdraient un moteur dans leur ascension.

Et les gens et les algo ont tendance à douter rapidement et subitement quand les marchés stoppent leur hausse et déclencher eux même l’objet de leurs peurs.

Le monde va changer avec l’IA. Mais on aurait tort de penser que l’on ne va pas créer un essor économique. Si certains secteurs se feront faucher, d’autres vont retrouver leur lettre s de noblesses.

La majorité des ingénieurs vont vouloir revenir travailler dans l’énergie vous verrez. Les emplois y seront en tout cas.

Ok Julien, mais où investir alors ?

Voici de quoi répondre si dessous avec 2 articles.

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RAS, pas de changement

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amicalement

Julien

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Julien

Julien

Julien Flot est Investisseur pour compte propre depuis 2006 et vous aide en toute transparence au quotidien à mieux investir en bourse. Julien est comme vous, il a un jour voulu débuter en bourse, rapidement perdu quelques milliers d'euros avant d'apprendre de ses erreurs, bâtir une stratégie et l'appliquer avec discipline. Aujourd’hui grâce à sa "stratégie du moindre risque" il est devenu un investisseur qui bat régulièrement le marché ! Sur Graphseo bourse, il partage depuis 2008 ses succès, échecs, conseils, analyses et investissements pour vous aider à mieux investir et gagner en bourse à moindre risque ! Découvrez l'histoire de Julien Flot ici.

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